je ne souhaite à personne même à ma pire ennemie d'avoir des jumeaux !!!!
Je vais sans doute vous choquer mais, j'ai bien souvent prononcé cette phrase et je le pense toujours...
Avoir des jumeaux, c'est merveilleux, c'est beaucoup d'amour, beaucoup de bonheur et j'en passe.... J'ai des tonnes de bonnes raison d'être heureuse d'avoir des jumelles.
Mais c'est aussi trés destabilisant dans un couple, ça deséquilibre énormement un budget familiale, ça remet en question un tas de chose dans le quotidien, ça peut aussi avoir une influence sur le ou les ainés...
Et par dessus tout, ce qui m'a le plus manqué, c'est de ne pas pouvoir se consacrer uniquement à un bébé, d'être toujours obligé de faire attendre l'autre. J'ai été frustrée et j'ai eut le sentiment de ne pas donner le maximum à chacun de mes enfants. J'ai fait de mon mieux, il y a longtemps que j'ai balayé la culpabilité.
Et puis, la douleur liée à la prématurité de mes filles est pour beaucoup dans le fait que je ne souhaite pas que d'autre vivent des moments si difficiles.
Je ne regrette rien, de toute façon je n'ai pas eut vraiment le choix mais en ce qui me concerne, si c'était à refaire
et que je savais tout ce que je sais, je ne le referai sans doute pas.
en fait je pense que ça dépend du contexte familiale de départ.
je n'ai pas d'autre enfants et ma mère étant jumelles on me répète depuis petite que j'aurais surement de jumeaux donc je n'était pas surprise de ma grossesse gémellaire et je pense même que j'aurai été déçue de l'annonce d'une grossesse simple
aujourd'hui j'envisage sérieusement une seconde grossesse et n'appréhende pas une "nouvelle paire"
et je comprend tout à fait ton pb de "timing" j'ai eu les mêmes sentiments. en néonat je passais plus de temps avec léa car nathan ne mangeais pas très bien et est né avec une petite détresse respiratoire. en plus tout était minuté : nathan à 8h et léa à 9h etc... du coup on me retirait nathan pour me mettre léa dans les bras et elle, je pouvais la garder autant que je voulais
du coup en sortant j'étais tout le temps après nathan et culpabilisait de délaisser léa
quand je donnais le bain à l'un je speedais à fond car ça me déchirait le coeur d'entendre l'autre pleurer. et puis un jour déclic : je ne suis pas super maman et je ne peux pas me dédoubler donc on respire à fond, on parle au bébés, on fait des câlins et on gère en douceur
et puis maintenant c'est câlins à trois têtes et tout le monde dans la salle de bain pendant la toilette