Nanatoune je découvre ton post ce soir. Je suis navrée de n'avoir pas été là hier. (j'organisais l'anniv de mon fils qui a 5 ans).
Je viens aussi de lire le post de Mangore que je trouve très juste et que j'appuie aussi!
Je voudrais rajouter simplement deux choses. La première est que le sentiment de culpabilité est un sentiment très collant. On s'en débarrasse très difficilement, qu'il a tendance à s'installer tant que nous n'avons pas compris ce qui s'est passé ou tant que l'évènement n'est pas digéré. On a presque envie qu'on nous reconnaisse cette culpabilité... Donc oui en effet, se faire aider pour sortir de là plus rapidement et repartir sur de bonnes bases peut vraiment être bénéfique. J'aurais envie de dire se faire aider par quelqu'un en dehors de l'hôpital où tu as accouché, qui serait neutre en quelque sorte.
Deuxièmement, sur le déclenchement lui-même. Un déclenchement sur une première grossesse reste difficile. Je vais essayer de faire simple. Le déclenchement se fait par injection d'ovocytocine de synthèse que l'on met par intraveineuse. Plusieurs soucis, que les médecins et SF n'arrivent pas à bien gérer.
1) la dose à injecter. On ne peut pas savoir quelle dose exactement injecter, c'est souvent trop fort d'où la douleur des contractions. Elles sont très fortes souvent. Certains hôpitaux, aux conceptions plus évoluée laissent à la maman la possibilité de doser elle même l'arrivée d'ovocytocine. Cela se passe beaucoup mieux.
2) déclenchement veut dire que tu ne peux plus bouger, donc phase 1 (ouverture à 4) et phase 2 du travail(descente du ou des bébés) tu les fais allongée, ce qui ne facilite pas la tâche du tout. Alors que les autres femmes sont actives souvent pendant ces phases, puisqu'à ce moment là elles se rendent à l'hôpital et arrivent lorsqu'elles sont prêtes à accoucher. Donc le temps imparti pour la femme déclenchée est très court, en général quelques heures contre plusieurs jours pour les autres, ne favorise pas non plus un accouchement idéal.
Un déclenechement reste quelque chose d'intense du moins en France. Ce n'est en revanche pas le cas dans tous les hôpitaux, mais aussi en Suisse. Du moins j'en ai fait l'expérience pour ma fille. En dehors du contexte particulier, j'ai pu accoucher sereinement et dans la dignité, avec une aide à la maturation du col et une injection d'ovocytocine dosée avec parcimonie et dicérnement de la sage-femme. Quand les contractions étaient trop fortes elle baissait la dose.
3) les bébés ne supportent pas les contractions trop fortes. Il s'est passé la même chose pour mon premier fils, j'ai perdu les eaux, mais 0 contractions à 41 SA + 1 jour. Perf d'ovocytocine, contraction ultra forte, ouverture à 2, col dur, coeur de bébé qui descendait aussi! Au bout de 1 h césa d'urgence. J'ai mis beaucoup beaucoup de temps à me débarrasser d'idées culpabilisantes. J'en ai encore un peu...
Pour finir, je trouve que Mangore a absolument raison sur la découverte des bébés laisses toi le temps, laissez vous le temps. Fais toi confiance petite Mère.
Gros bisous à toi ! (Désolée pour ce post fleuve. )