Où en es-tu dans ton agrément ?
Pendant la formation, tu vas devoir lister ce qui est acceptable ou non à tes yeux et ce qui est in-ter-dit/sans concession (utile pour les entretiens avec les parents et au quotidien), définir ce qui relève de ton domaine de compétence et du domaine des parents (voir ci-dessous), et les formateurs dans les différents domaines vont te briefer également dans leur domaine de compétence (accueil, sécurité, activités, négo salariale et contractuelle ...) ce qui rallongera cette liste de plein d'interdits et de procédures.
Cette formation va te permettre de faire un gros ménage dans les idées reçues.
Responsabilité est le maitre mot. Vis-à-vis des enfants dont tu as la garde. C'est pourquoi je souligne qu'on ne peut pas faire avec les enfants dont on a la charge ce que l'on se permet de faire avec les nôtres. Il y a une question de bon sens et d'éthique professionnelle mais avant tout de sécurité.
en meme temps, j'aurai une des gosses avec la courante, j'aurai apprécié qu'elle file du smect. c'est que du platre, y a pas de principe actif dedans qui risque d'etre dangereux si ta fille n'a pas d'allergie connue et précisée je suppose lors de l'inscription.
bon, je suis pharmacien de profession et pendant mon congé parental j'ai gardé pas mal d'enfants de voisines en dépannage sans contrat aucun ni rien, mais bon, j'en avais quand meme la charge morale. Nombre de fois ou je les ai emmené chez le pédiatre, administré entre autre smect ou vogalèn, dolipran;... et les parents ne s'en sont jamais plaint. au contraire, ils étaient contents parce qu'au moins ils savaient leurs enfants je n'oserai pas dire entre de bonne mains, mais entre des mains de mere de famille qui ne faisait pas le distingo entre un enfant malade et son enfant malade.
combien de fois ai je du aller les chercher à l'école....
Cat : tout ce qui est cité par Tib Moulin fait partie des choses interdites ...
Là je vais être très dure :
- On ne suppose jamais des allergies ou non avérées, ou qu'un médicament a déjà été ou non prescrit, ce n'est pas parce que ce n'est pas dit qu'il n'y en a pas ! S'il n'a pas été prescrit par le médecin référent, on applique le principe de précaution vis-à-vis de tout médicament, on ne donne rien. Point. Il y a des procédures, on les respecte.
- On est assmat (professionnelle de la petite enfance formée) : Ce n'est pas parce qu'on est une mère qu'on fait tout bien. Nous sommes encore moins médecin avec les compétences pour poser un diagnostic ni décider du médicament à administrer (en adéquation avec l'âge, poids, antécédents médicaux de l'enfant... ) aussi "banal" soit-il,
- On ne fournit pas un médoc de NOTRE pharmacie à un enfant (c'est quoi déjà le slogan des campagnes de pub sur les médications ? ...)
- Quid de l'autorité parentale ? On n'emmène pas les enfants des autres chez le médecin c'est de la responsabilité entière et totale des parents (bien sur qu'ils sont contents mais la santé des enfants est de leur domaine, pourquoi pas les rdv chez le dentiste ou le coiffeur pendant qu'on y est)
- Si l'enfant fait un malaise dans la voiture et qu'il y a un problème on est juridiquement responsable (pénal : mise en danger de la vie d'autrui, homicide par imprudence : ce n'est pas de la fiction TV ...).
- Quid des autres enfants dont on a la garde ? ils sont également sous notre responsabilité et on doit assurer leur sécurité, on ne les emmène pas en consultation avec le p'tit malade
- Ce n'est pas pour rien qu'il nous est interdit d'initier (dans l'alimentaire entre autre). Aux parents la joie des découvertes gustatives et allergiques
Toute la différence entre une personne formée petite enfance et du travail au noir par une personne bien intentionnée.
Oui on peut avoir l'impression qu'on a les mains liées et quelque part, c'est rassurant car ça nous protège des abus des parents et de notre propre omniscience : ça nous évite de faire n'importe quoi même dans le but de bien faire.
Désolée j'ai été longue mais on ne mesure parfois pas à quel point nos actes engagent notre responsabilité .