tib Moulin
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« Répondre #3719 le: 17 Août 2010 à 14:37:54 » |
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L’histoire d’une naissance
Si vous le voulez bien, plutôt que parler col court, contractions, millimètres, retard de croissance et autres, laissez vous conter la fabuleuse histoire que dans quelques semaines, beaucoup d’entre vous vont vivre pour la première fois.
Comme ces contes merveilleux qui nous ont fait rêver enfants autrefois, peut être celui-ci vous permettra t’il le jour venu de visualiser ce qui se passe en vous.
Laissez monter en vous l’intensité des images et laissez-vous pénétrer par ce récit.
Vous êtes enceinte, les mois, les semaines, les jours passent et vos bébés continuent de grandir, de se nourrir à même votre souffle, votre sang, votre corps. A chaque instant, chacune de vos respirations leur apportent tout l’oxygène dont ils ont besoin ; Imaginez-les dans votre utérus en ce moment. Ils flottent doucement dans le liquide tiède qui les entoure, bercés par votre respiration et vos mouvements, réconfortés par les battements de votre cœur.
Essayez d’imaginer l’intérieur de votre utérus. Cela ne devrait pas être difficile, après tout, vous avez déjà vous même séjourné dans un utérus pendant neuf mois. Imaginez les parois souples et fermes qui protègent vos bébés, le placenta gorgé de sang et d’oxygène, les cordons qui les rattachent, avec leurs deux artères et leur veine qui assurent l’échange continu entre vous et eux. Quel organe extraordinaire que le placenta. Il sait s’approvisionner selon ses besoins et se débarrasser de ses déchets.
Imaginez maintenant l’intérieur de votre vagin. Les cellules qui s’étirent et deviennent de plus en plus souples. Vous pouvez peut être même déjà sentir cette flexibilité qui augmente : les cellules roses fortes, robustes, qui s’assouplissent continuellement et s’ouvrent de plus en plus, maintenant que nous sommes dans les dernières semaines de grossesse. Tout ce travail d’assouplissement, d’ouverture, d’abandon, nous fait vraiment percevoir la grande sagesse de notre corps qui se libère de la fatigue, du stress, pour faire graduellement place à la relaxation, sur le chemin qu’emprunteront bientôt nos bébés.
Notre corps sait non seulement comment nourrir un voire des bébés, mais aussi comment les mettre au monde. Tout comme nos organes ont su s’adapter, se déplacer pour faire de la place aux bébés, tout ce que nous pourrions avoir besoin d’apprendre intérieurement nous viendra naturellement sans effort de notre part. Notre routine quotidienne se déroule normalement mais d’infimes changements s’opèrent graduellement et continuellement à l’intérieur de nous.
En ce moment même, nos bébés se nourrissent et grandissent patiemment. Ils attendent d’avoir atteint le bon poids, d’être prêts à naitre. Et le moment parfait viendra pour que nos bébés entament leur voyage vers l’extérieur.
La suite va vous raconter ce merveilleux voyage, mais elle est un peu longue et nécessite du temps pour la lire et s’en imprégner. Alors si vous n’avez pas le temps, reprenez votre lecture un peu plus tard, et prenez le temps de ressentir à chaque passage à la ligne.
D’abord, Imaginons une sorte de tunnel dans le temps qui nous permettrait de faire un saut dans le futur et de nous retrouver à ce moment parfait que nos bébés auront choisis pour naitre. Ce jour-là, ou cette nuit-là, vous sentez revenir périodiquement un serrement, une pesanteur dans le bas de votre ventre. Vous en avez peut être ressentis souvent depuis quelques semaines, mais cette fois-ci, c’est différent. Ce sont LES contractions. Comme elles deviennent plus présentes et plus régulières, vous vous rendez compte que vous êtes en début de travail. Votre corps et vos bébés ont commencé ce processus de la naissance exactement comme la nature l’avait prévu.
Vous parlez à vos bébés, et vous leur dites combien vous êtes heureuse de savoir que, très bientôt, vous pourrez vous voir et vous toucher. Vous avez parlé à votre compagnon qui partage votre joie et votre excitation, à sa manière, et maintenant vous allez prendre une marche ou continuer vos activités, en respirant profondément à chaque contraction. Si c’est la nuit, vous vous rendormez jusqu’à ce que la force de vos contractions vous réveille à nouveau…
Maintenant, il y a une contraction qui s’en vient, toute petite d’abord, comme le bruit d’un train qu’on entend arriver au loin et qui grandit et grossit, jusqu’à ce qu’il soit tout près de vous. Vous sentez la tête de votre premier bébé qui plonge vers le col, vers le bas de l’utérus, vers l’extérieur. Votre respiration vous emmène de plus en plus profondément. Exactement la où cette pression se fait sentir. C’est votre souffle et la tête de votre bébé, ensemble, qui font ouvrir le col. Un peu, un tout petit peu. Juste ce qu’il faut. Tout doucement, vous pouvez sentir la contraction qui perd de sa force, comme ce train qui vous a maintenant dépassée et repart vers le lointain. A nouveau, c’est le silence, le grand et merveilleux silence qui apaise. Et vous, vous vous reposez. .. Comme c’est bon, ce temps de repos. Vous en profitez pour bouger, marcher, vous étirer, parler avec ceux qui vous entourent, ou peut être pour faire le silence et plonger plus intimement, plus étroitement dans ce merveilleux travail avec vos bébés….
Maintenant, vous pouvez sentir la prochaine contraction qui arrive. Comme une belle et grande vague, pleine d’écume. Elle vient vous chercher et vous emporte sans que vous ne puissiez rien y faire sauf respirer et respirer. La tête de votre bébé plonge vers le col, pèse vers le col, lui demande de s’ouvrir, de lui faire de la place. Parce qu’il veut naitre, cet enfant. Vous respirez pendant que la vague vous emmène toujours de plus en plus loin. De plus en plus profond. La tête de votre bébé qui plonge en bas, c’est cette pression la, dans le bas de votre ventre, peut être même jusque dans votre dos. C’est toujours votre souffle qui vous porte, vous transporte jusque dans le creux de votre ventre, pour aller dire oui, oui à la porte qui s’ouvre pour laisser passer votre petit. Et déjà, vous pouvez bientôt sentir cette pression qui relâche un peu, la vague qui se calme, vous ramène tout doucement au rivage. Parce que les vagues reviennent toujours au rivage. Les vagues reviennent toujours au rivage…
Et vous vous retrouvez la, sur le rivage, dans le magnifique silence. Vous pouvez enfin vous y reposer… qu’elle est extraordinaire cette accalmie, cette paix. Vous en savourez chaque instant, chaque seconde. C’est comme si toute la paix du monde était contenue dans chacune de ces secondes de silence. Comme si tout le courage du monde était la, à notre disposition, pour que vous puissiez y puiser à volonté. Vous vous en nourrissez et vous vous reposez, avec vos bébés…
Jusqu’à ce que la prochaine vague vienne vous chercher, encore plus forte que les autres. Tellement tumultueuse, tellement folle. La tête du bébé plonge toujours vers le bas, descend de plus en plus, et pèse tellement sur le col que le col doit céder. Il cède, il s’ouvre, comment pourrait il faire autrement ? Cette vague est tellement forte, elle vous amène tellement loin du rivage que vous vous demandez s’il existe encore un rivage. Elle vous bouscule, vous roule dans son écume, et vous vous sentez comme un tout petit bouchon de liège au milieu de l’océan. Peu importe la violence de la tempête, peu importe sa durée, peu importe comme il est secoué… le petit bouchon de liège sait qu’il continuera toujours à flotter. C’est votre respiration encore ne fois qui vous guide, qui vous emmène au plus profond de vous même, la ou la tête de votre bébé implore votre col de s’ouvrir, de lui faire de la place pour passer. Et votre col s’ouvre, il s’ouvre, parce qu’il ne peut pas faire autrement. Parce que vous êtes avec vos bébés au milieu d’un merveilleux processus perfectionné par d’innombrables générations de femmes avant vous. Parce que les cols sont faits pour s’ouvrir et les bébés pour naitre. Vous n’avez qu’à vous y abandonner. Et tout doucement, la vague vous ramène au rivage. Son infime et essentiel travail, d’ouvrir le col un peu plus, de faire descendre votre bébé un peu plus est accompli. Chaque contraction est tellement efficace….
Heureusement son travail achevé, la vague se retire et vous ramène au rivage. Dans cet oasis de calme et de paix. Vous vous y bercez, paisiblement avec vos petits passagers. Vous en profitez pour leur dire combien vous les aimez et combien vous avez hâte de les serrer dans vos bras. Vous prenez le temps de gouter à tout l’amour qui vous entoure. Celui de votre compagnon, des gens qui sont avec vous. Vous pensez aussi à la tendresse de tous ceux qui vous aiment, en ce moment et qui se soucient de vous. Vous utilisez chaque instant de calme et de paix pour vous régénérer….
La prochaine vague vient vous enlever et vous emporter au large, encore une fois. Vous entendez votre souffle qui suit le mouvement, qui vous guide. Vous sentez la tête de votre bébé qui pèse la, en bas sur ce qui reste du col maintenant tellement ouvert. Votre souffle vous entraine au plus profond, la ou il faut aller dire oui. Oui à l’ouverture, oui au travail, oui à ces incroyables sensations de la naissance. La tête du bébé qui presse encore et encore et Mon Dieu à ce liquide chaud qui vous coule soudainement entre les jambes. C’est le liquide amniotique ! Quelle extraordinaire sensation, chaude et mouillée, qui ouvre la voie à votre bébé. Il s’en vient, il s’en vient vraiment ! C’est l’énergie de la naissance qui coule à travers vous et qui coule de vous. Cette pression de la tête là en bas, encore plus présente maintenant, plus pressante. Toute votre énergie concentrée à lui dire oui, à laisser ouvrir exactement l’espace qu’il faut pour que naisse votre premier bébé. En sachant qu’il a tout l’espace qu’il lui faut. Bientôt la pression diminue, la tempête se calme, la vague roule avec mollesse et vient vous déposer, la, dans le calme, dans le silence et la paix…..
Chacune de vos respirations vous remplit d’oxygène et nourrit chacune de vos cellules qui sont prêtes depuis si longtemps à faire ce merveilleux travail. Elles alimentent aussi les cellules de vos bébés, vos bébés si amoureusement massés par chacune de vos puissantes contractions, massés, éveillés de leur doux sommeil, réveillés de leur vie sous-marine, de leur vie intra-utérine. Chacune de vos contractions les prépare à respirer, à téter, à quitter leur berceau de chair pour atteindre leur autonomie. Parce que c’est aujourd’hui qu’ils vont naitre ! vous vous reposez donc ensemble, au milieu de ce prodigieux voyage. C’est le plus court et en même temps le plus long et le plus mystérieux voyage de la vie.
La prochaine vague qui vient vous chercher est accompagnée d’une nouvelle sensation, d’une excitation différente aussi, d’une envie de poussée, de tout votre corps, de tout votre ventre. L’ordre vient directement de là, de l’intérieur. Votre bébé descend, un petit peu, et franchit maintenant le col, qui s’était ouvert si grand, que votre bébé peut maintenant le passer et s’engager dans votre vagin, le dernier couloir qui le sépare encore de sa naissance. Et çà pousse, çà pousse tout seul, et votre corps suit spontanément. Chaque poussée qui presse encore plus que tout à l’heure fait descendre votre bébé, vers le bas, vers l’extérieur, vers sa vie. Et vous, vous vous abandonnez toute entière à ce mouvement de l’intérieur qui veut l’aider à venir au monde….
Puis la force de la vague diminue et vous quitte encore une fois, son travail est terminé. Cette fois, le repos semble encore meilleur. « Viens, viens mon bébé, je te sens venir, enfin ! » Une énergie neuve vous habite, une fébrilité en même temps qu’une force tranquille. Vous avez chaud, vous avez soif, votre corps réclame une attention nouvelle, parce qu’il commence maintenant un travail nouveau. Celui de pousser votre bébé vers le monde. Les gens autour de vous partagent votre excitation et la joie de savoir que votre premier bébé sera bientôt dans vos bras. Chaque instant de repos vous communique force et énergie.
La contraction qui vient vous trouve prête, prête à travailler, à pousser, à vous ouvrir aussi. Votre souffle a changé. Il s’est adapté à ce nouveau travail, et vous l’entendez aller chercher cette force en vous pour faire descendre votre bébé. Encore un peu, encore un peu plus. Tous les tissus de votre vagin répondent à cette demande, ils s’étirent et d’ouvrent devant votre petit, le laissant descendre. La poussée a une telle force que vous avez l’impression de sauter sur une grande vague et de glisser avec elle aussi loin qu’elle ira. Chaque poussée vient presser la en bas, partout dans le vagin, sur le rectum, dans tout le bassin, parce que votre bébé rend toute la place qu’il y a. et le chemin s’ouvre, s’ouvre. Puis, doucement la contraction perd de sa force et vous sentez aussitôt cette pression qui se relâche et votre bébé qui remonte puisqu’aucune pression ne le maintient en bas… Il remonte dans son nid, dans son espace connu. Il se repose. Tous les tissus du vagin se reposent aussi. Chaque fibre, chaque muscle qui vient de s’étirer reprend sa forme, s’abreuve d’oxygène et d’énergie à même votre respiration, à même votre repos. Vous prenez le temps de regarder les gens autour de vous, de reprendre contact avec eux : ils sont la, avec vous, ils vous aident et ils vous aiment. Chaque instant de cette pause vous remplit, vous régénère….
Vous sentez venir encore une fois cette pression, cette poussée. Vous la laissez monter jusqu’à ce qu’elle soit irrésistible. Et çà pousse, çà pousse encore. Votre bébé glisse sans effort jusqu’où il est allé plutôt et d’une poussée, vous le faites avancer un peu plus, là où il n’est encore jamais allé. C’est maintenant toute la vulve qui s’étire, qui s’ouvre pour laisser venir votre bébé. Quelle chaleur intense, comme si chaque cellule s’étirait au maximum de sa flexibilité et brulait de tant s’ouvrir. L’étirement, la souplesse et l’ouverture permettent à votre bébé de naitre. Il sent maintenant, pour la première fois, la sensation de l’air sur son cuir chevelu. Vous voyez le sommet de sa petite tête dont vous pouvez enfin toucher les replis. Sa peau est humide, chaude, là, juste là, entre vos lèvres. Doucement, la contraction perd de sa force. Vous sentez la vague qui se calme, et qui vous quitte. Le cercle de sa tête reste la, un instant encore, un instant, avant de remonter se cacher au creux de vous, laissant encore une fois les tissus se reposer, se préparer à la grande ouverture….
Vous vous reposez aussi, vous ressentez encore peut-être, aux lèvres, le feu de cette ouverture extraordinaire. Doucement, avec chacune de vos respirations, vous allez y porter de la fraicheur, de la détente, le oui qui leur permettra d’ouvrir encore plus. Parce qu’ils en sont capables vos tissus, ils ont été exactement conçus en prévision de laisser un jour passer un bébé. C’est aujourd’hui qu’ils font bravement leur travail. Plus que quelques instants, mon bébé, quelques instants seulement….
La prochaine vague s’en vient déjà et votre bébé commence déjà à glisser dans son tunnel. Vous sentiez maintenant qu’il vous faudra alléger la pousser, la faire si légère, si douce, que vos tissus sauront s’étirer graduellement pour s’ouvrir plus grands qu’ils ne se sont jamais ouverts. Çà pousse et vous laissez la pression s’exercer toute seule, à mesure que vous soufflez voire haletez quand elle se fait plus insistante. Juste pour sentir chaque souffle faire avancer votre bébé, sans trop exiger de vos lèvres, de votre périnée, de votre vagin, qui s’ouvrent en une dernière et magnifique caresse sur tout le corps de votre bébé. Juste comme vous pensez que vous ne pouvez plus vous ouvrir, vous vous ouvrez encore et encore et oh mon Dieu, ce cri qui vous vient, ce cri venu du fond des temps et du fond de vous même : c’est sa tête toute entière qui glisse à l’extérieur, tandis que votre périnée laisse apparaitre graduellement son front, ses yeux, son nez, sa bouche, son menton. IL est la ; sa tête est la, entre vos cuisses. Déjà, il s’est retourné et vous présente son profil….
Quelle vision : sa tête tout juste émergée de vous, là, entre vos cuisses ! Quel moment extraordinaire ! Comme un instant suspendu entre deux mondes, deux éternités. Votre bébé n’est pas encore né, mais déjà, il n’est plus tout à fait à l’intérieur de vous. Vous pouvez voir son visage, y toucher. Immobile peut- être. Comme vous, suspendu, en attente, paisible, confiant. Ou peut être a-t-il commencé à bouger légèrement, à plisser le front, à bouger les lèvres. Peut-être aussi à prendre quelques petites respirations, à faire des petits bruits avec sa bouche. Des mains viennent l’accueillir, le soutenir, et une autre poussée vient pour la dernière fois faire naitre le reste de son corps. Vous suivez, attentive son mouvement. En poussant pour qu’il glisse graduellement et doucement vers vos mains, vers vous. Une épaule, puis l’autre et c’est tout son corps qui s’échappe, chaud, glissant, ruisselant du liquide qui le baignait encore. On vous aide à le déposer sur vous. Enfin, enfin il est la. Vous sentez son corps mouillé sur vous, sa chaleur, son poids. Il commence à respirer. D’un coup, peut être d’un cri, en sortant un cri qui dit : me voila, j’arrive. Ou tout doucement peut être, par petits coups, pour s’habituer au gout de l’air dans ses poumons. Sa couleur change rapidement vers un rose vibrant de vie. Vous reconnaissez ses petits mouvements de jambes. Vous percevez enfin son odeur, cette odeur du dedans de vous que vous ne sentirez qu’à ce moment précis. Il est la, enfin il est la votre bébé. Prenez le temps de lui dire les mots qui vous viennent, les émotions qui vous montent directement du cœur.
Pendant ce temps, votre utérus se remet en marche. Et oui, un deuxième instant magique vous attend. Sauf que cette fois, le chemin est déjà tout tracé. La vague ne viendra que deux ou trois fois vous chercher, avant de vous déposer au creux de votre féminité ce deuxième cadeau de la vie.
Puis quand tout le monde est entre vos bras, pendant que vous vous émerveillez sur le travail accompli, votre utérus se remet au travail, tel que prévu. Votre placenta n’ayant plus l’espace nécessaire se décolle de la paroi utérine. Une autre contraction et votre utérus l’expulse, le fait glisser dehors, chaud et mou. Il a maintenant terminé son travail et s’élimine de lui même. C’est à peine si vous y portez attention. Chacun des gestes de vos bébés, leurs petits sons, leur poids sur votre ventre rappellent à votre utérus qu’il doit maintenant continuer à se contracter, infiniment fort et ferme, à peine plus gros qu’un pamplemousse pour garder la perte de sang à son minimum. Vous etes toute occupée à découvrir vos bébés, à partager cette joie immense avec leur papa, heureux lui aussi. Avec ceux qui vous ont accompagné durant ce merveilleux voyage. Bientôt vos bébés se mettent à chercher avec leur bouche. Vous les guidez du mieux que vous pouvez, leurs lèvres toutes proches de vos seins. Peu à peu, après avoir senti, léché, gouté le mamelon ils les prendront dans leur bouche et se mettront à téter. Dans ce geste, toute la continuité de votre intimité, de votre lien physique qui se transforme.
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