bonjour ginestou,
un petit message de soutient et te dire que je pense  bien a toi.
cela fait 9 mois que mes filles sont nees sans vie et que les mois passent
aujourdh'ui je vais un peu mieux.
le temps apaisera ta douleur
 bien evidement que tu y pensera tous les jours.
mais la vie continue differement mais elle continue pour toi, ton mari et tes enfants......
et que je t envoie tous pleins d ondes  ++++++
tendre pensee a ton petit ange.

J'ai eu une interruption de grossesse avec un accouchement normal il y a 21 ans ,puis des jumeaux dont un handicapé et un autre garçon 6ans et demi après.Je pense souvent au premier bébé que je n'ai jamais vu ,à l'époque on ne les voyait pas .On n'oublie jamais ces bébés ,mais j'ai eu la chance d'avoir 3 garçons après lui même si l'un d'eux a des soucis.Vous savez avoir un enfant polymalformé ce n'est pas toujours facile pour vous votre mari et les autres enfants.Quand vous.pensez à lui dites vous qu'il est parmi les anges ,heureux et vivez pourvous ,pour vos autres enfants votre mari qui ont besoin de vous .C'est vrai que la douleur s'estompeSi vous voulez en parler contactez moi

Je pense bien à vous

Non je n'ai jamais voulu faire l'interruption, je regrette encore ce geste, je n'arrive pas à vivre en pensant que j'ai tué mon bébé;
la relation avec mon fils est plus que fusionnel, nous sommes inséparables, je ne l'ai jamais laissé à personne et le fait de devoir laisser ma fille et mon fils dans 2 mois me mine...
je n'ai as vu mon ange car les medecins m'ont conseillé de ne pas le voir. A  mon accouchement, cela faisait 19 jours que son coeur s'était arreté et il était marqué.
J'ai vu une photo de lui apres l'accouchement qui m'a choquée dans un premier temps mais après une séance avec a psychologue, je ne vois plus cette photo de la meme façon. Je ne vois plus les "malformations" mais je vois mon bébé, mon bébé qui aurait du etre pres de moi!!! Je regarde très souvent cette photo, c'est tout ce qu'il me reste de mon ange, ce qui me lis à lui...
Les medecins ont préféré ne pas me montrer les autres photos qui sont choquantes apparemment mais j'aimerais les voir.

Et je pense que tes difficultés viennent de là ..... 

Tu auras du mal à vivre sereinement tant que tu seras dans le regret.
Ginestou, tu  n'as pas tué ton bb ; il faut absolument que tu arrives à cette étape-là pour pouvoir continuer.

Et si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour tes enfants, et en particulier pour ton fils.
Avec tes regrets et tes difficultés, tu ne l'aides pas lui à dépasser cette épreuve, car lui a perdu son co-jumeau ; il faut que tu réussisses à accepter cet état, ce vécu, aussi terrible soit-il.

En étant aussi fusionnelle avec ton fils (et oh combien je peux comprendre après ce que tu as vécu), tu ne l'aides pas non plus à grandir .......


 

GINESTOU as tu vu l'émission les maternelles ce matin?

vas jusqu au bout ginestou ca t aidera peut etre a "accepter"

as tu vu un psy avant l acte? car avant mon ivg g vu qqun et ca m a bcp aidé??? Il est un peu tard mais si tu as vu qqun essaie de penser à ce que vous avez echangé à l epoque et dis toi que tu as fait un acte d amour.. Je pense souvent à adeline et je me demande ce qu elle ressens chaque jour je vis avec des interrogations car je ne sais pas jusquou va sa souffrance ni ce qu elle endure...

Peut etre ne sait elle pas manifester sa douleur comme un enfant "normal"

Peut etre que tona cte à abreger les souffrances de ce petit coeur et de tte facon sa vie n'aurait pas ete tres douce, crois moi je sais de quoi je parle... Adeline vit, dort, mange, et recoit et donne bcp d amour mais je crois que la vie est monotone et triste pour elle...

A cotede" ca on lui donne du reconfort mais j aurais tellement aime qu elle marche qu elle rie, qu elle danse .... C est ainsi mais c est dur aussi à gerer

Bisous ginestou et je suis la si tu as besoin de discuter n hesite pas

J'ose espérer que c'est la douleur qui t'égare et qui te fais dire des choses pareils.
Tu ne peux pas comparer ton histoire avec celle de Jenny, je crois me souvenir que la maladie d'Adeline a été découverte après la naissance.

Je t’invite à relire attentivement le post de Jenny, elle explique de façon très claire que ce qu’elle vit et surtout que ce que vit sa petite fille n’est pas enviable… De façon très pudique, Jenny essaie de te dire quelque chose, à toi de traduire.
Bien entendu je ne me permettrai jamais de parler à sa place, mais là, tes propos m’ont choqué Ginestou.

Pour ce qui me concerne, pendant plus de deux ans, j’ai vécu dans l’angoisse par rapport à mes filles. D’abord l’angoisse de ne pas savoir si elles allaient survivrent puis l’angoisse qu’on leur découvre un handicap lié à la prématurité. Déjà pendant la grossesse, un soupçon de trisomie m’avait fait dire au médecin : si mes deux enfants doivent être handicapée, je préfère ne pas les avoir.

Si je pouvais t’avoir en face de moi, je te dirai, droit dans les yeux :

Si c’était à refaire, en sachant ce que je sais, je ne le referai pas.

Je préfererai ne plus avoir d’enfant que d’avoir à revivre cette souffrance.
Regarder chaque jour ses enfants se battrent pour simplement respirer et prendre deux grammes, s’interroger sans arrêt sur leur avenir au cas où ça tournerai mal, subir le regard des autres parce que tu n’as pas des enfants comme les autres.... Et j'en passe.

Depuis le début, je suis ton histoire, j’essaie de te soutenir comme je peux mais je ne suis pas à ta place. Personne ne peux savoir ce que tu ressent vraiment.
Tu te sent coupable, mais nous portons toute de la culpabilité vis-à-vis de nos enfants pour diverses raisons et à des degrés différent bien entendu.
Tu dis que tu as tué ton enfant, depuis le début tu le scande comme si tu voulais t’en convaincre ou au contraire pour lire que ce n’est pas le cas ?

Ne me dis pas qu’à au moins un moment tu n’as pas eut le choix de dire : NON. On a toujours le choix.
Tu as choisis et tu as du mal à assumer ton choix mais c’est bien normal. Tu es un être humain tout simplement. Tu es une maman et tu as accompli le geste d’amour ultime : celui de souffrir mais de ne pas faire souffrir un petit innocent.

Essaie, dans la mesure du possible, de profiter du fait d’avoir deux enfants en bonne santé, donne toi à fond pour eux. Ce n’est pas trahir ton petit ange que de te sentir vivante.
Ta fille ainée et ton fils ont besoin de toi, je sais que tu en est consciente.
Mets tes regrets de coté, ils t'empéchent d'avancer.
Pense à l'avenir.

Quand à accompagner ton ange, je te rappelle que tu l'as fait. Tu es venue ici pour trouver des conseils, tu as ouvert plusieurs fils le concernant, tu t'es occupé de lui jusqu'au bout. Tu t'es posé un tas de questions, tu as retourné le problème dans tous les sens...
Tu es une mére qui se préocuppe du sort de ses enfants, de tous ses enfants.

Je t'embrasse.