Il m'est venu une drôle de réflexion hier soir ; je me suis dit : "et bien au moins, s'il m'arrivait quelque chose, ils seraient tous les deux pour se soutenir ....."
Etrange, hein ?
Comme si quelque part, de les savoir jumeaux avec ce "2ème cordon" entre eux, me rassurait moi ; si, ou plutôt quand, nous leurs parents, ne seront plus là, ils seront deux à s'aimer .....
(j'ai été très touchée par la personne qui disait qu'il lui serait plus douloureux de perdre sa soeur jumelle que son mari ...... c'est magnifique la force de ce lien, non ? moi, qui n'ai pas de jumeau ou de jumelle, ça me touche au plus haut point .... c'est peut-être ce lien-là qu'on cherche dans la relation de couple, et qu'on ne trouve jamais totalement .... nos enfants ont la chance de vivre ça ....)
Mon fils lorsque j'étais enceinte de quelques mois de son frère et de sa soeur m'a dit ( il avait 3 ans )
"Tu sais Maman quand j'étais dans ton ventre, j'étais triste car j'étais tout seul"
Maman, nous avons eu la chance d'avoir un lien fusionnel avec bb pendant quelques mois in utéro.
Mais bb sorti du ventre, il prend son autonomie progressivement, même si nous avons quelques moments de forte complicité : allaitement, calins.
Alors que le lien de jujus est à vie: un ami imaginaire pour de vrai
J'ai été touché et vraiment compris ce lien avec le témoignage des garçons qui disaient qu'à chaque fois que l'un avait tenté de se différencier par une coupe de cheveux, un look , ils avaient fait retour arrière et peur de perdre ce lien presque magique. C'était attendrissant, on aurait dit qu'il craignait de perdre son pouvoir de superman en langage enfantin, ou tout simplement d'ubiquité en langage adulte.
Je n'ai pas trouvé glauque les vieux fermiers qui dormaient ensembles car j'ai le regard d'une Maman, et que j'ai compris cette complicité et se besoin d'être avec son autre-moi.
Mais sans cet éclairage cela peut sembler beauf ou malsain alors que cela ne l'est pas du tout !
Par contre j'ai été choqué par la question de journaliste demandant s'il y avait eu du désir ( sous-entendu sexuel) pour l'autre
Il n'aurait jamais eu l'idée de demander à une fratrie classique si l'un avait eu du désir pour l'autre !!!!
Quand un garçon expliquait qu'il ne disait jamais bonjour à son jumeau, choquant parfois son entourage, car il ne voyait pas l'intérêt de se dire bonjour dans un miroir de dire bonjour à son autre moi. Le côté fusionnel était bien perçu, tout comme celui qui a perdu son frère expliquait bien avoir eu l'impression d'avoir été à son enterrement et avoir perdu une partie de son corps.