Comment faire pour ne jamais confondre?
Je voulais seulement dire que j'ai pas envie de culpabiliser par ce que dans le stresse j'ai changé Maxime en pensant que c'était Mathéo et vice versa,
Je ne culpabiliserais pas non plus à ta place. Si tu les confonds tu n'y peux rien, si ce n'est essayer de trouver une astuce pour que ça arrive le moins possible (au prix des couches ça vaut le coup
)
Mais j'ai voulu insister sur le fait que par facilité on a tendance parfois à ne pas faire d'effort alors qu'à mon sens c'est important. Ta première intervention pouvait laisser penser que pour toi les confondre était quelque chose d'anodin.
Cependant, les professionnels m'ont dit que si mes deux garçons (l'aîné et un des jumeaux) font de l'orthophonie, c'est parce que je les ai malgré tout les trois considérés comme un tout, que je n'avais pas le choix, comme tu dis, Sabine. Malgré tout, je prends sur moi, m'interroge et trouve que le métier de maman de jumeaux est loin d'être simple... le risque d'"erreur" est amplifié par rapport aux singletons, tout comme le jugement d'autrui sur nos actes (de nombreuses personnes sont fascinées, les observent et émettent des commentaires). Par exemple, quand un me demandait à boire, je me disais que les deux autres ne tarderaient pas à faire de même, donc leur préparait un verre d'eau sans qu'ils me le demandent. Bref, j'anticipais leurs besoins dans différentes situations. Paraît-il que j'aurais toujours dû attendre que chacun fasse une demande spécifique... c'était un réflexe chez moi de "jouer groupé" pour gagner du temps... Enfin, vous voyez, j'ai plein de n?uds dans la tête
Je crois que tu es ce qu'on appelle une mère égalitaire. Certainement qu'avoir des jumeaux favorise ce genre de comportements (mais il n'est pas "réservé" qu'aux parents de jumeaux). Ce qui est certain c'est que c'est avant tout par amour que tu as agi comme cela. Mais l'amour ne donne pas toutes clefs. Nous aimerions toutes bien que cela suffise mais non ...
Je suis mille fois d'accord avec toi pour dire que le "métier" de parent est difficile. Il ne s'agit pas, loin de là, uniquement de la gestion journalière de 16 biberons ou tétées et autant de changement de couches, ou encore de maitriser le pliage et dépliage de la poussette (il y a 18 ans ce n'était pas fastoche
). Plus sérieusement ce n'est pas parce qu'on a des jumeaux qu'on comprend naturellement, instinctivement les enjeux pour eux, pour plus tard, pour leur vie d'adulte. Etant moi-même jumelle, cela a forcément influencé ma manière de voir l'éducation des mes fils MZ et cela va dans le sens de la différenciation. Peut-être que cela n'a pas toujours influencé en bien mais aujourd'hui quand je vois comme ils vivent très bien l'un sans l'autre et à la fois comme ils sont complices, je me dis que ma propre expérience a certainement aidé à leur épanouissement en la matière.
Je pense que culpabiliser ne sert à rien mais s'interroger sur le bien fondé de ses actes avec l'aide de professionnels parfois ou à travers des échanges bienveillants comme il peut y en avoir sur ce site, ce ne peut être que positif.