Et lui demander pourquoi elle a cette attitude.

mumu 

mon expérience , témoignage

mon second avait l'âge aussi de ta fille (surement avant aussi) quand il a commencé à avoir mal partout .
Il avait mal au doigt, au pied... et se plaignait à qui voulait l'entendre. Il avait mal à la tête au moins fois par jour (contrôle de la vue au cas où), au ventre , au genou enfin il variait.
Bien sur, quand il se cognait ou tombait, il pleurait et hurlait comme si c'était l'accident grave et ameutait tout le voisinage.
Il fallait toujours le soigner : j'en ai consommé des pansements pour des plaies imaginaires, j'en ai utilisé des gants d'eau froide pour mal de ventre ou de tête CAR bien sur , je ne donnais rien en médicaments.
J'ai été "convoqué" (à la porte lors de la sortie des classes) une fois par la maitresse car bien sur , elle y avait le droit. Il y avait cette année là, une autre enfant qui souffrait comme mon fils. Avec la maitresse , c'était les doigts qui revenaient souvent.
Pour elle , rien d'inquiétant car tous les ans, elle avait au moins un enfant avec de telle pathologie 
Selon ses dires, c'est une façon de franchir une étape , de grandir .
C'était à l'époque sa façon d'exister et de montrer que lui aussi avait encore besoin de nous . Cela correspond à la période de reprise de mon travail suite à mon congé parental pris pour lui.
En revanche, elle avait souligné qu'il était important d'apprendre à mon fils, de canaliser ses émotions (ne pas hurler car un copain lui avait marché sur les pieds, ne pas agoniser quand il tombe à terre sans se faire mal).

c'est passé tranquillement , avant la rentrée en cp.

en revanche, il a toujours la tendance à hurler quand il tombe
mais plus de maladie imaginaire
donc quand il se fait réellement mal, on lui rappelle de se saisir pour mieux nous dire où il a mal et il prend sur lui.

mince vous croyez que c'est pour ça que mes filles ont tjs des bobos imaginaires je m'étais juste dis qu'elles étaient chochottes...

de toute façon moi quand elles veulent des médicaments je leur propose plutot la façon des fées pour guérir...un petit bisou sur le bobo et hop on se dépeche de le regarder s'envoler par la fenetre rejoindre le pays des fées...mais bon ils sont coquins ces bobos car ils sont tjs trop rapide !!!! et ça marche super bien !

sinon je propose un médicament dégueu que je leur donne de force 2 ou 3 jours de suite (du genre un truc contre les aphtes sans danger mais vraiment dégueu meme moi je préfere souffrir) ça les calme direct !!

  Whaouh la manière forte  ... j'ai goûté un de leur sirop pour la toux, c'est amer, ... elle en redemande ... L'huile de foie de morue alors ...
On a aussi le modèle bisous (maman) ou prestidigitateur (papa) à la maison. C'est peut-être aussi pour en avoir plus 

Oui, je suis ok avec cette proposition mais, en tant que parents qui essaient de ne pas laisser berner , on en est au stade ou on a du mal à différencier le vrai du faux tant c'est quasimment du continu du matin au soir (un genou écorché, ok, mais le mal au ventre ou les fesses qui grattent ... . Et dans son shéma actuel, j'ai l'impression qu'elle même n'arrive plus à faire le tri.

Arghhh !!!

Isa, "commence" par les mots (avant de passer aux maux ....  ) : dis-lui, à ta fille, tel quel :

"tu sais, papa et moi, on a une certaine résistance à la douleur, mais tu vois, il n'y a pas de honte à avoir mal ; on peut montrer sa douleur, on n'en est pas moins fort pour autant ; et bien sûr, je te parle de douleurs réelles".

Et c'est tout ... et laisse couler, répètes s'il le faut, et tu verras bien ....
 

Alors, justement, "profite" de l'occasion ; dis-lui sur le trajet (ou avant que le médecin arrive), que ce n'est pas un problème d'exprimer sa douleur quand celle-ci est réelle ...