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« le: 21 Janvier 2020 à 17:04:49 » |
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Bonjour, C'est très douloureux pour moi de me retrouver sur ce fil de discussion, mais après avoir lu les témoignages, je me sens capable de parler de mon expérience. J'ai perdu 4 bébés , ma fille chérie Nahia le 8 septembre 2018. Tout se passait bien , mais lors de la deuxième écho, les médecins lui ont diagnostiqué une malformation rare, une atrèsie de la trachée, cad que ses poumons n'étaient pas reliés à sa trachée, et qu'elle ne pourrait jamais respirer. Quand ils l'ont vu, elle avait déjà les poumons remplis de sécrétions, le coeur comprimé, des oeudèmes, et une ascite abdominale. J'ai accouché à presque 6 mois de grossesse, et elle est décédée en venant au monde . Mon compagnon et moi avons beaucoup souffert de cette perte. Un an après, nous avons décidé de faire un autre enfant. Je suis tombée enceinte, et surprise, c'était des triplés ( spontanés) trois poches, deux placentas. A 17 SA, on m'a diagnostiqué un STT entre les deux jumeaux mono. J'ai été opérée, tout semblait aller bien, mais deux jours après être rentrée chez moi, je me suis réveillée avec des douleurs et une poche des eaux qui était descendue dans le vagin. Les pompiers m'ont conduite aux urgences où j'ai appris que le triplé ex donneur était décédé, et que mon corps l'expulsait. Je suis restée hospitalisée avec mes deux autres bébés dans le ventre, mais un deux avait rompu la poche des eaux . Je l'ai expulsé un mois après, il était vivant, mais trop petit pour être pris en charge. Il est parti dans mes bras. c'était le 24 décembre. 2 jours après, j'ai développé une infection, et j'ai accoucher du dernier triplé, qui est aussi décédé dans mes bras. Il pesait 460 grammes, et je ne peux m'empecher de me dire que il ne manquait presque rien pour qu'il puisse être pris en charge par la néonat... J'ai du passer une journée en réa, à cause de ma tension très basse, avec transfusion etc. Plus gros cocktail d'antibio, car j'avais une grosse infection . Nous n'avions pas encore trouvé de prénoms quand nous avons perdu le premier triplé, mais les deux autres se nommaient Dimitri et Yann. Je n'arrête pas de penser à eux , à ces bébés que je n'entendrais jamais rire, que je ne verrais pas grandir.. On en vient à se demander pourquoi le sort s'acharne sur nous comme ça. Mais on ne perd pas espoir, un jour on pourra fonder une famille à nous, un jour je pourrais mener à nouveau une grossesse à terme , ramener un bébé à la maison, voir mon compagnon s'occuper de lui, jouer avec lui Je ressens beaucoup de colère, de tristesse, mais aussi l'amour de ma famille, et l'envie de vivre pour ceux qui n'ont pas cette chance
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