Bonjour Petit Ange,
Comme toi, nous avons vécu une réduction embryonnaire de 3 foetus à 2, le 27 août. Après une 1e IAC et 3 ans de galère, j'ai donc commencé ma grossesse avec 3 petits embryons. Dès le début de la grossesse, nous avons été fortement incités à faire cette réduction, et il faut bien le dire, une grossesse triple et avoir des triplés nous angoissaient terriblement...
Comme toi, mon terme est prévu pour mars, donc je ne pourrai pas répondre à toutes tes questions notamment l'après naissance.
Dans mon cas, je crois que mon deuil a commencé dès l'écho des 12 sa. A cette écho, on a vu nos 3 bébés en pleine forme, et on savait que une semaine plus tard, ils ne seraient plus que 2. On était sûrs de notre décision, mais les voir tous les 3 normaux et viables, cela m'a bouleversée. Je ne suis pas croyante, mais quelques jours plus tard, je suis allée mettre 2 cierges à l'église : un pour le petit que nous allions endormir, et un pour les 2 autres. J'ai eu un peu l'impression de lui dire au-revoir comme ça.
Après l'intervention, le stress de l'infection et de la fausse couche étaient tellement intenses, que j'avoue ne pas avoir bcp pensé à lui, comparé aux 2 autres... Depuis, je demande de le voir aux échos, mais on le voit de moins en moins, j'ai presque l'impression qu'il est parti... Je ne le renie pas, je l'aurais aimé ce bébé, mais c'est comme ça.
A l'hôpital, la sage-femme m'a orientée vers un centre de soutien psy gratuit spécialisé dans les grossesses compliquées :
http://centremahieucaputo.blogspot.fr/p/lactivite-du-centre-de-consultations.htmlDepuis, je vois une psy 1 fois par semaine et cela m'aide bcp à avancer et à évoluer dans cette grossesse. Ils peuvent aussi recevoir les papas.
C'est sur Paris, et normalement c'est lié aux cliniques et hôpitaux du nord de Paris, mais peut-être peux-tu quand même les appeler ou essayer de voir s'il y a des "antennes" vers chez toi ?
Nous l'avons dit à quelques personnes, famille proche, amis très proches, mes supérieurs également pour ne pas leur cacher les raisons de mon absence brutale et prolongée... mais nous avons fait attention à ce que cela ne "ressorte" pas plus tard, via des enfants par exemples. A eux, nous avons dit que nous attendions des jumeaux. Ce n'est pas encore complètement arrêté, et ça peut évoluer, mais je pense que nous ne le dirons pas à nos enfants. Autant je pense leur expliquer le parcours pma, autant la réduction... c'est plus compliqué pour moi.
Voilà, je ne sais pas si cela t'aide, mais je pense qu'un accompagnement psy est effectivement utile, surtout après les parcours difficiles en pma...
Je te souhaite une belle et longue grossesse ;-)
Céline