kina
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« le: 21 Février 2012 à 19:58:36 » |
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Les « micro-prématurés » fascinent. Si une forte proportion décèdent ou accusent de lourds handicaps, certains s’en sortent parfaitement. C’est le cas de Madeline et Rumaisa.
Les deux enfants sont nés au centre médical de l’université de Loyola (Chicago). Madeline a vu le jour en 1989, avec un poids de 280 grammes ; Rumaisa en 2004, avec 260 grammes (le plus petit bébé connu). Aujourd’hui, l’une suit des études supérieures et l’autre achève sans problème ses primaires. « Elles sont quand même un peu petite pour leur âge. Mais pour le reste, tout est parfait ! », note le Dr Jonathan Muraskas, spécialiste des naissances de très faible poids, et auteur d’un article consacré à ces deux cas exceptionnels (avec publication dans la revue « Pediatrics »).
Il souligne, d’abord, que malgré ces succès, la prise en charge des « micro-prématurés » soulève des difficultés extrêmes ; avec des taux de survie relativement faibles, et, même dans cette hypothèse favorable, un risque majeur de handicaps très lourds.
Concernant Madeline et Rumaisa, il identifie trois éléments qui ont clairement joué en leur faveur. D’abord, le fait qu’il s’agisse de filles, qui semblent connaître, dans cette situation, une évolution plus favorable que les garçons. Ensuite, l’âge gestationnel relativement long, puisque les enfants sont nées à 26 semaines et 6 jours (Madeline) et à 25 semaines et 6 jours (Rumaisa). Leur important retard de croissance était lié à une pré-éclampsie. Enfin, il y a l’administration de stéroïdes avant la naissance, ce qui aurait contribué à la maturation des poumons et du cerveau. Le reste relève des extraordinaires progrès enregistrés dans les soins néonatals. Et sans doute aussi du miracle.
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