Fédération Jumeaux et Plus

Une fois n'est pas coutume, je souhaite parler d'un sujet un peu grave mais qui hélas peut tous nous toucher et qui en même temps fait parti de la vie et des imprévus que nous devons gérer. Ce n'est pas une mince affaire et je vous avourais que ça risque d'être difficile.
Mon pére est décédé au mois de mai d'un cancer foudroyant... En trois semaines, il est mort sans que rien ni personne ne puisse faire quelque chose... Lorsque les premiers symptomes sont apparu, mon fils qui était trés inquiet m'a posé la question : "il va mourrir papy ?" Et moi qui ne savait rien, je lui ai assuré que non, les medecins allaient le soigner et tout rentrerai dans l'ordre.
Ce n'était pas la première fois que mon pére était malade, vers 30 ans pneumotorax, à 43 ans, il avait subi un triple pontage des artères et à 53 ans il avait été victime d'un unfarctus. Sans compter les nombreux accidents de la route auxquels il a echappé (il était routier). Mon pére n'était pas une force de la nature, 1M75 pour 55kg, nous le surnomions squelettor mais il a toujour resisté et ma mère disais qu'il était comme les chats, il avait sept vie...
J'avais avec mon pére une relation dite fusionnelle. Dés le premier regard, à ma naissance, nous nous sommes aimé (il a même voulu giffler l'infirmière qui m'a mis au monde parce qu'elle me tapait dans le dos !!!), il a été mon guide, mon mentor, mon dieu même (à une certaine époque). C'était le premier homme de ma vie et pour l'éternité maintenant. Nous avions des tas de points en commun, le même caractère de cochon, le même signe astrologique, de nombreux centres d'intérets nous réunssaient, nous discutions pendant des heures et personnes ne pouvait entrer dans notre bulle.
Alors évidement, je pouvais difficilement envisager sa mort et pourtant je l'ai fais. Lorsque mes filles sont nées grandes préma et que les medecins sont restés reservé sur le diagnostique vital, je me suis vraiment rendu compte que tout pouvait s'arreter et je me suis dis, il faut te préparer à la mort des gens que tu aimes, même à celle de ton pére... Et quitte à choisir, si tenter que l'on puisse, mieux vaut, peut être, nos parents que nos enfants. (Je me deteste d'avoir pensé ça, j'ai l'impréssion d'avoir été puni).
J'étais sur qu'il allait guérir parce que c'est Reims qui devait le prendre en charge et c'est eux qui ont sauvés mes filles, j'avais une confiance aveugle, c'est ce que je me disais pour me rassurer. Et c'est aussi ce que j'ai dit à mon fils. La prise en charge devait avoir lieu le 14 mai, mon pére est mort le 13....
J'ai longtemp eut peur que Rudy m'en veuille de lui avoir, en quelque sorte, menti. J'ai voulu cacher au monde entier que j'avais mal à en crever mais mes enfants m'ont fait comprendre tellement de chose, ils m'ont ouvert les yeux. En les regardant grandir, j'ai envie de continuer parce que le sang de mon pére coule dans leurs veines. Lorsque mon fils me dit "c'est pas ta faute maman, tu pouvais pas savoir". Lorsque mes filles me prennent par le cou et me dise "pleure pas maman, ça va aller" je sais que je dois continuer. Malgré le mal que ça me fait de ne plus l'avoir prés de moi, malgré les difficultés que j'éprouve dans l'adversité parce qu'il n'est plus la pour me montrer la voie, malgré que ma mère et mon frére ne me sont d'aucun secour parce qu'ils nous jamais accepté la relation que j'avais avec mon pére, MALGRE TOUT, je veux continuer parce qu'il m'a laissé le plus beau des héritage : le courage.

Ton message m'a mis les larmes aux yeux  :'( :'( :'(
Je suis passée par cette épreuve là aussi pour mon papa.
Pas la meme relation, on se chamaillait souvent mais dès que l'un n'allait pas bien on s'inquiétait. Mon papa était surtout jaloux et possessif, le jour où on lui a annoncé avec Eric qu'on allait se marier, il lui a dit "ca y est tu ma volé ma fille"  ;D ;D ;D
Mon papa est parti vite, trop vite un jeudi matin, j'allais voir mes parents tous les mercredis soir, et cette semaine là je n'y suis pas allée, j'ai simplement appellé, mon Dieu comme je le regrette  :'( :'( :'(
Jeudi matin à 04h30 j'ai eu comme une "hallucination" mon père était là et me demander pardon pour le mal qu'il m'a fait (je vous promets que je n'invente rien, surtout pas sur un tel sujet et je m'excuse si j'en choque qq'unes), je me suis entendue dire à voix haute dans mon semi-sommeil "oui bien sur papa je te pardonne" et je me suis ensuite sentie super mal.
A 05h00 le téléphone à sonner, je savais que c'était ma mère, elle pleurait et a eu du mal à dire "papa ne va pas bien", j'ai de suite raccroché enfiler un jean un sweat, Eric ma regardé super inquiet, je lui ai dit "je m'en vais pas va mourir" alorsque n'avais pas eu plus d'info.
Une fois chez mes parents, (j'ai roulé comme une taré), une seule ambulance du samu, je monte les escaliers à fond la caisse et là je vois mon père allongé par terre au bas de son lit, insconscient, l'ambulancier me regarde et demande si je m'y connais un peu, je dis oui (j'ai mon brevet de secourisme) et du coup on a essayé de le réanimer, je pompais aussi fort que je pouvais, je demandais sans cesse à l'ambulancier si il allait revenir, il me disait "il est très faible" donc j'essayais dans la réa de lui donner un max de force, puis cela a été l'avalanche entre l'équipe complète du samu, les pompiers, la police. On m'a demandé gentillement d'attendre dans le salon, j'écoutais tout ce qui se disait jusqu'à "patient décédé à 06h30" et là l'effondrement total.
Pour ne pas tomber, je me suis occupée de toutes les démarches, pendant et après, je voulais fuire l'idée qu'il n'était plus là.
Le jour de son incinération, mon beau-frère à fait une crise d'épilepsie, j'étais dehors, il a fallu que je gère cette situation, puis on m'a appellé pour dire au revoir à mon père, et là le trou noir, Eric m'a raconté que je ne voulais, il a fini par me calmer, et bien sur une fois dedans je ne voulais plus le quitter ........... mais de cela je n'ai pas de souvenir, et je m'en veux car je n'ai pas l'impression de lui avoir vraiment dit ADIEU.
Mon père n'aura pas eu la chance de connaitre ses petits enfants, dont il aurait été si fier
Je pense tous les jours à lui, il me manque toujours autant meme après deux ans, je l'aime très fort mon papa et j'espère que de là où il est il est fier de moi.
Je n'ai pas encore parlé de leur papy aux enfants.
Il y a 4 mois c'était le papa de mon mari qui est décédé, cancer fulgurant également et là re coup dur, pour nous, moi j'ai eu l'impression de revivre un cauchemar. Mais le papa d'Eric a eu la chance de connaitre Clara et Nathan et ca j'en suis heureuse.

Voila j'ai tout tout tout vidé je crois, meme si j'en avais déjà parlé  :-[ :-[ :-[

Vous me donnez les larmes aux yeux les filles, courage :-* :-*

Vos récits m'ont profondément touchés les filles .....  :'( :'( :'(
De tt coeur avec vs.  :-*

 :'( :'( :'(
il faut que je dise à mes parents que je les aime

beaux récits les filles...
 :-* :-* :-*

Voila une réaction que j'aime à lire, on ne mesure pas toujours la chance d'avoir des parents, quels qu'ils soient, ils sont uniques, aprés eux jamais plus nous n'aurons ce genre de relation. J'ai eut la chance lorsque j'avais dix neuf ans de discuter avec un pote, au hasard d'une soirée, il était beaucoup plus agé que moi et il était partis de chez ses parents à 16 ans, en claquant la porte. Ses parents étaient mort prématurement sans qu'il les ai revu pour s'expliquer, et il s'était rendu compte en les enterrant, qu'il les aimait malgré leur mésentente mais qu'il ne leur avait jamais dit... Ca m'avais retourné, j'étais si triste pour lui. Avec mon pére, c'était facile, il y avait longtemps que je lui avais dit que je l'aimais mais ma mère, c'était une autre paire de manche. Alors j'ai beaucoup réfléchi à ma relation avec elle et je me suis aperçu que je l'aimais aussi, pas de la même façon que j'aimais papa mais quand même.
On ne choisit pas ses parents mais je pense que ça conditionne notre façon d'élever nos enfants alors autant dire les choses avant qu'il ne soit trop tard...

Je pense comme N, sur cette phrase. Je peux aussi comprendre que l'on a pas toutes des relations super avec nos parents, qu'il y a parfois un passé qui fait qu'il peut y avoir des tensions. Mais profitez d'eux autant que vous pouvez, une fois parti, c'est trop tard malheureusement.
Il me reste que ma maman et je lui dis souvent que je l'aime, et je serai toujours là pour elle.
Mais le jour où son tour viendra, je pense que je serai dans un état minable car avec elle j'ai une relation beaucoup plus forte.

N, on sent encore une forte douleur quand tu parles de ton papa, et ho combien je te comprends.
J'espère de tout coeur que ta peine diminuera et cicatrisera.
Elle finira par s'atténuer, crois moi, mais je ne sais pas si tu es comme moi, en ce qui me concerne je n'ai rien mais rien oublié de lui et jamais je ne pourrais effacer. Chaque jour je me sens un peu moins en peine et pour lui je me dis que c'est ce qu'il faut. Il n'aimerait pas me voir comme çà, et il se sentira en paix si moi aussi je le suis.

Je t'embrasse bien fort N et te souhaite beaucoup de courage  :-* :-* :-* :-*

sa me touche pronfondement. je ne connais pas sa le dc d un proche et sa me fait peur et c est vrai que l on as qu une mere et qu un pere . pour ce qui est de mon pere c est le meme genre de relation que N . mais ma mere alors la je peux pas en dire pareil elle me reni completement et n a vu que mes enfants 1 fois et me dis quelle as deja gacher sa jeunesse a cause de ses enfants et donc ne concois pas que moi j en ai. et jamais de nouvelle j amais une foto . et elle m as fait bocou de mal  autant phsichique que phisique. alors si demain  je devrai apprendre son dc . biensur que j aurai mal mais il me suffirai que de penser 1 seconde a tous le mal qu elle m as fait pour ne plus pleurer. je suis parti a 17 ans de chez moi et a 1200 km d elle . et elle as souffler d en avoir deja un de parti ( oui on 3 . et le manque d une mere me pese . mais parcontre si mon pere viendrai a partir , je crois que j en souffrirai bocou et j appreande . c est fou de penser a la mort mais voila je crois quelle rode toujours autour de nous .   voila un ptit bou de mon histoire et j espere que je vous est pas saouler  :-\ :-\ :-\

ce sont des moments que l'on voudrait ne jamais avoir à vivre et pourtant c'est la vie!!
je n'ai pas perdu mon papa mais mon beau-père il y a quelques semaines. les sentiments que l'on ressent et la façon de les exprimer sont propre à chacun ; perso j'ai pleuré comme une madeleine pendant 1 semaine alors que mon mari et sa famille n'ont eut que quelques larmes.
Il est parti suite aussi à un cancer rapide (4 mois). rapide... pourtant les dernières semaines nous ont semblées interminable. Nous avons été auprès de lui tous les week-end pendant plus d'un moins, chaque semaine il y avait quelque chose qui allait encore moins bien (hospitalisation pour douleurs lombaires résultat paraplégie...). A chaque fois c'était un nouveau choc et ensuite l'angoisse dès que le téléphone sonnait. Il a fallu expliquer aux enfants qu'il était malade (sans savoir s'il guérirait) et puis qu'il était mort. Pas facile de trouver les mots. Si ça peut vous aider et vos enfants j'ai trouvé pas mal de livre sur le sujet y compris pour les petits. Ces mon mari qui a trouvé les mots pour dire ce qu'il ressentait et expliquer la situation aux enfants. Moi, j'ai eut, et encore, beaucoup de mal à trouver les mots. Quand Romain me que son papi est mort, que c'est fini (il a 2 ans!!!), j'ai les larmes aux yeux, une boule dans la gorge et pas moyen de lui dire autre chose que "oui, papi est mort", que l'on est triste mais que ça va passer et que son papi serra toujours avec nous dans nos coeur.

Quand à penser que le moindre mal est de perdre ses parents plutôt que ses enfants, pour moi c'est évident. On donne la vie à nos enfants et on sait que le court de la vie va nous amener à perdre nos grand parents puis nos parents (enfin on imagine ça dans cet ordre!!). Mais on n'y est pas préparé et nos enfants n'ont plus. J'ai réalisé à quel point cela aurait été plus facile de leur expliquer avant ce qu'est la mort (des feuilles, des plantes, des animaux) que de le faire une fois confronté à la situation.

Nous avons besoin de nos enfants pour continuer notre chemin. Je pense qu'il est important de partager avec eux nos sentiments, car de toutes façon ils le sentent.

non, tu ne nous saoule pas, c'est aussi des moments difficile.

Je vous souhaite beaucoup de courage et je vous envoi tout le soutien possible.

pensées ++++++++++

Moi je suis très proche de mes parents et l'idée de les perdre un jour me terrifie.
A chaque fois que j'ai ma mère au tél ou mon père, avant de raccrocher je leur dis que je les aime, donc pour ça je n'aurai aucun regret car je profite régulièrement d'eux.

Chez nous on ne se dit jamais qu'on s'aime...j'ai jamais dit ça à mes parents et inversement... :-\
ça me manque pas....je me ratrappe en le disant+++++ à mes gosses et à mon chéri...

Merci de vos témoignages si forts, les filles....
Plein de pensées pour vous....
Moi aussi, je suis très proche de mes parents et j'essaie de profiter d'eux au maximum...

 :-* :-*

N, on sent encore une forte douleur quand tu parles de ton papa, et ho combien je te comprends.
Oui j'ai mal à en crever quelque fois, je suis à genou, je me sens vide comme une coquille de noix dans laquelle le fruit est désséché, mais pour l'instant je trouve toujours une bonne raison de me relever.

J'espère de tout coeur que ta peine diminuera et cicatrisera.
Ca arrivera sans doute, c'est encore trés frais...

Elle finira par s'atténuer, crois moi, mais je ne sais pas si tu es comme moi, en ce qui me concerne je n'ai rien mais rien oublié de lui et jamais je ne pourrais effacer. Chaque jour je me sens un peu moins en peine et pour lui je me dis que c'est ce qu'il faut. Il n'aimerait pas me voir comme çà, et il se sentira en paix si moi aussi je le suis.
Oui je suis comme toi, je n'ai rien oublié et même des vieux souvenirs remonte à la surface : nos longues journées en tête à tête lorsqu'il m'emmenait dans son camion. On partait vers cinq heures du matin et on revennai le soir vers 19H, je l'avais pour moi toute seule, il m'emmenait à la chasse aussi et puis on bricolait tout les deux, on a même refait la cour de chez nous ensemble. J'ai tant partagé avec lui... C'était un battant et sa force m'a toujour accompagnée, dans les moments difficiles, c'est toujours à lui que je pensais. Je sais qu'il n'aimerai pas me voir abbatue comme je le suis par moment mais pour l'instant je n'ai pas toujour la force de relever la tête, disons que je sauvegarde les apparences !!!

Je t'embrasse bien fort N et te souhaite beaucoup de courage   
Moi aussi je t'embrasse SUSHY, je te souhaite également beaucoup de courage et j'espére encore pouvoir échangé avec toi. Biz.

N et Sushy, ce fil est bourré d'amour !!!

Sushy, je vois que tu as fait d'énormes progrès depuis la dernière fois que tu avais parlé de ton papa... et rien que pour ça, je trouve que ça mérite un gros :-* ;)

Perso, j'ai encore mes parents. Mais j'appréhende aussi leur départ. Mon papa est malade, une sorte de dégénerescence cérébrale, et il est assez imprévisible...
Je me rappellerai toujours l'émotion qui m'a submergé, un jour. Ma grande amie sortait de chez moi, nous étions encore en train de rire quand le téléphone sonne. Je décroche, sourire aux lèvres. C'était des amis de mes parents qui s'étaient trompés de numéro, et me dise :"oh, pardon, on s'est trompé. On voulait demander à ta maman si ton papa était resté à l'hôpital"
Là, mon coeur n'a fait qu'un tour. En 1/8 de secondes, je suis passée du rire aux larmes, je ne savais pas que mon papa était allé à l'hôpital, et j'ai eu peur !!
Au final, ce n'était rien. Et lorsque début septembre ma maman m'a appelé en larmes parce qu'elle venait de se fracturer la cheville, j'ai une nouvelle fois ressenti ce brutal changement d'émotion...
Cette réaction de moi m'a surprise. J'ai trouvé ce brutal changement très douloureux. Comme si "un détraqueur" m'avait aspiré toute ma joie de vivre.
Du coup, j'ai beaucoup d'appréhension pour le moment venu. Je sais que je serai triste.. mais l'intensité de ma tristesse me terrifie... :-\

Voilà. j'avais envie de le partager avec vous...

:-* :-* :-*

Bon je me lance ( mais dur,dur de parler de tout ça  :-\ :'(); mon père est décédé il y a 9 ans (d'un cancer a évolution rapide, on l'a vu malade pdt 1 an  :'() j'avais 24 ans et n'était pas encore tout à fait une adulte, c'est ma mère qui a tout porté sur ses épaules ( elle est infirmière et elle l'a accompagné jusqu'à son dernier soupir, chez nous). Je n'étais pas très proche de lui (il était plutôt ours mal léché mais il nous aimait et nous a élevé du mieux qu'il a pu) mais j'adhère totalement aux valeurs qu'il défendait et je l'admire ( comme la plupart des filles avec leur père). Depuis j'ai fait mon deuil et je vis plus sereinement, il me manque c'est vrai ( j'aurais aimé avoir plus de discutions avec lui en tant qu'adulte) mais la vie est ainsi faite alors autant profiter et avancer ...
Moi aussi je ne lui est pas dit au revoir avant la crémation ( pour moi il était déjà parti, ce corps n'était plus le sien) et il n'aurait pas voulu car il voulait nous protéger.
Sushi, j'ai également rêvait de lui quand j'étais enceinte de mes 1ers jujus : il me souriait, son visage était radieux, j'ai pensé que la ou il était, il était bien ( je me suis réveillée en pleurant mais ça m'a réconfortée tout de même),
N, le décé de ton père est encore récent, laisse toi encore du temps pour faire ton deuil, parle de lui au max avec ta famille, tes amis, sur le fofo ( libère tes émotions, c'est important), tu verras au fur et à mesure tu seras moins triste et tu pourras parler de lui ou voir une photo de lui en ayant le sourire ( même si la douleur est tjs là bien sûr),
Courage et patience ( le temps fait son oeuvre) à tous ceux qui ont perdu un proche, et gros  :-* à Sushi et N,
à plus

Les filles, je suis en larmes devant mon écran :'( :'( :'(
Je sais ce que vous ressentez, ma maman est décédée il y a 4 ans d'un cancer :'(
Je ne vois plus rien à mon écran, je suis trop triste.
Je vous laisse.
Courage à toutes, je reviendrai vous raconter plus tard ou un autre jour
merci Jujus de m'avoir indiqué l'existence de ce fil
 :-* :-* :-*

Isazou, merci pour ton message.
Je pense avoir franchi un pas avec le "2ème anniversaire" de sa mort. Comme un message de sa part qui me dit qu'il est en paix, qu'ils admirent ses petits enfants de là où il est.
Tout comme toi je suis terrifiée à l'idée qu'il va falloir repasser par là pour ma maman et comme N, j'essaie de ne pas y penser sinon je vais tomber dans la paranoia mais j'avoue que je ne peux pas m'empecher de temps en temps d'y penser  :-\ :-\ :-\

N la peur du vide que tu ressends, je l'ai eu aussi, je me disais mais comment on va faire sans lui, on avait nos habitudes, je disais toujours à maman, j'ai l'impression que l'on m'a amputé d'un membre, on m'a arraché qq chose. Si cela peut te rassurée, cette terreur s'estompe doucement avec le temps.
Je vois que l'on se ressemble et tu as cette meme force que moi, donc tu y arriveras. Je ne sais plus qui disait que cela était tout frais pour toi et donc te laisser le temps, je ne peux qu'approuver, donne toi du temps et ne lutte pas contre tes moments de faiblesse, laisse tout sortir quand cela doit sortir.
Je me rapelle quand je suis rentrée de la maternité avec les jujus, Eric est sorti, quand il est rentré j'étais en larmes avec le cadre de mon papa dans les  bras, il n'a jamais réussi à me l'enlever et a préféré me laisser pour que je me calme seule, il a bien fait.
Ta joie de vivre tu l'as retrouvera j'en suis sure et certaine, et tes enfants t'aiderons indirectement.

Thylou  :-* :-* :-* :-* :-* , c'est bien que tu sois toi aussi venue en parler, ce n'est jamais facile mais une fois fait on se sent beaucoup mieux, et ici personne pour te juger, mais que te comprendre et t'aider  ;) ;) ;)

Adeline, on est là, quand tu veux  :-* :-* :-* :-* :-*

j'ai l'impression de voir les choses de façon beaucoup plus détachées que vous... c'est bizarre... :-\ j'ai mes 2 parents, je ne leur dis sans doute pas assez à quel point je les aime et tiens à eux, mais c'est une situation assez complexe (oui, je sais: si je veux finir par poser ma valise, c'est le fil d'à côté, et il m'aatend les bras ouverts ;) )

j'aurais pu perdre mon papa à cause d'un accident tout bête: une chute de 2,5 m de haut (3 m tout au plus...) il est tombé le vendredi après midi, je ne l'ai appris que le samedi dans la matinée: j'étais à la fac, c'était la fin de l'année, j'avais un spectacle le vendredi soir: ma mère n'a pas "jugé utile de me prévenir et de [me] déranger dans [mes] projets" :-X :-X ... ma soeur l'a su aussi le vendredi, car elle faisait ses études ailleurs (et plus près de chez mes parents)
papa a eu très peur de finir dans un fauteuil, ou autre: lui qui bougeait beaucoup ça lui faisait très mal... il lui a fallu des mois pour se remettre et récupérer toutes ses sensations dans les mains et dans les jambes... je l'ai vu "dégradé/diminué" enfin, c'est pas les mots qui me venaient à l'esprit: c'était les siens, mois j'étais juste heureuse de le voir en vie... mais, sur ce coup là, j'ai vraiment été mise de côté: comme si sa chute ne me concernait pas, ni même ses conséquences éventuelles sur notre vie de famille...

tout ça c'est passé il y a bien longtemps (12 ans), et c'est très nul à dire: je crois que je n'avais jamais pleinement pris conscience avant ce soir de ce sentiment d'avoir été exclue...
il y a des rapports très bizarres chez nous: même le décès de ma grand mère maternelle (il y a 3 ans), ce n'est pas ma mère qui me l'a appris, c'est ma soeur qui m'a téléphoné de sa part... comme si même au bout de 30 ans, ma mère n'étais pas en mesure de me parler directement de certaines choses... :-\


et là, après ma tartine, je me dis qu'il y a du y avoir une erreur quelque part: mes doigts ont du frappé plus vite que ma pensée: ma valise est en train de commencer à se vider devant vous :-[ et ce qui reste encore à l'intérieur est pas joli à voir...



Sushy, N, Isa, et les autres: :-* :-* :-* :-* :-*

je fais ça en 2 fois, car maintenant, place au ressenti vis à vis de ma BF...

zhom ne veut plus "monter chez ses parents" sans moi...
en 1998, il y est passé qqs jours en me laissant à la fac: son frère ainé avec qui il avait très peu de rapports est décédé (probablement une rupture d'anévrisme)
en 2001, il y est monté qqs jours (ses horaires décalés ne nous permettaient pas d'être dispo ensemble assez longtemps), son papa est parti, emporté par un cancer récidivant (moins de 6 mois après la première rémission)...

même si soutenir ma BF dans ces moments difficiles n'a pas été une tâche très aisée, je me suis sentie presque plus proches de certains BF/BS que des membres de ma propre famille à l'occasion de décès qui nous touchaient, c'est assez dérangeant comme sensation... :-\

et dernièrement, on nous a annoncé que ma BM avait fait un malaise alors que la famille était rassemblée pour l'anniversaire d'une nièce (toute rassemblée? ??? on doit pas avoir le même dico, on ne nous en avait même pas parlé >:( :-X ): j'ai eu plus peur de perdre la mère de zhom que quand mon papa me dit qu'il trouve que ma grand mère n'est pas très en forme :-\ pourtant, je suis loin d'être proche de ma BM, mais c'est tout aussi dérangeant comme sensation :-\ :-\

Merci Sushi  :-*, je vais bien depuis un bon moment, c'est juste le fait d'en parler par écrit qui reste compliqué ( je ne suis pas très l'aise, je dois bcp chercher mes mots...),
Laety82, ce détachement c'est aussi une façon de se protéger et puis c'est pénible de se sentir mise à l'écart,

Merci les filles :D ;)

Laety, du côté de ma maman, j'ai une tante qui est handicapée physique. Elle a toujours été plus protégée que les autres. Et lors du décès de mon grand-père (donc son papa), elle a été surprotégée : tout le monde s'était organisé pour lui dire plus tard, lorsqu'elle n'était pas seule, etc, etc.
Parce qu'ils la croyaient trop sensible.
Elle en a énormément souffert. Elle a mis du temps à l'exprimer, mais c'est finalement sorti après le décès de ma grand-mère.... pour lequel elle avait été "ménagée" aussi.
Un jour, elle a poussé un coup de gueule (par email ;) ), en disant qu'il fallait peut-être que ses frères et soeurs la considère comme une adulte !!!

Peut-être que tes parents, ta soeur, te considèrent comme plus fragile émotionnellement ? En tous cas, je pense comprendre ta douleur...

Plein de :-* :-* :-* :-* :-* à toutes ;)

Bonjour tout le monde,
J'ai été très émue par vos témoignages. J'ai perdu mon père l'an dernier d'un cancer très rapide (5 mois entre le diagnostique et le décés). J'ai passé les derniers jours avec lui à l'hopital, et j'ai essayé de lui dire tout ce que j'avais à lui dire avant son départ qu'on savait inéluctable les dernières semaines. Même quand il a sombré dans le coma, je lui ai parlé, je lui ai dit qu'il nous avait bien élevé malgré toutes les embuches qu'il avait traversé (orphelin de mère à 6 ans, placé chez les curés jusqu'à 12 par son père, puis "récupéré" pour allez travailler dans une usine, sa fugue...), qu'il pouvait être fière de ses 3 enfants, et de ses 7 petits-enfants. J'ai essayé de lui dire combien je l'aimais, mais les mots ne sortaient pas toujours, car je voulais aussi lui montré que tout allait bien, mais c'était faux. Mes enfants ont beaucoup soufferts de ne pas pouvoir le voir à l'hopital (chambre stérile), et mon fils (4 ans) qui adorait son papy l'a très mal vécu et m'en parle encore toutes les semaines. Et il a peur, il est angoissé dès que qlq'un est malade, et ne supporte pas quand son papa s'absente. Nous en avons parlé, nous en parlons encore, mais il a du mal à faire le deuil, peut-être parce que moi-même je suis encore toute chamboulée quand j'en parle, même si ça va de mieux en mieux.
Mon beaux-père, qui a 70 ans, a perdu ses parents 2 ans avant moi, ils avait 96 et 97 ans, je pensais que j'avais donc encore au moins 20 belles années à partager avec mes parents, et puis l'an dernier, tout s'est arrêté pour mon papa, et je ne pensais pas perdre un parent à 37 ans. Même s'il n'y a pas d'âge, même si on est jamais prêt.
Tout est un peu découssu dans ma tête et quand j'écris, alors que j'ai tellement de choses à dire.
Merci.
Lubalou

Je ne sais plus qui disait que cela était tout frais pour toi et donc te laisser le temps, je ne peux qu'approuver, donne toi du temps et ne lutte pas contre tes moments de faiblesse, laisse tout sortir quand cela doit sortir.
Ce qui me destabilise un peu c'est que je ne contrôle les moments ou ça sort...Ca me prend comme ça, quelque fois au moment ou je m'y attend le moins, je sens monter en moi comme un raz de marée qui emporte tout sur son passage. Certain jour, je me reveille en larme et le reste de la journée se passe bien, et puis le lendemain, je me reveille en pleine forme et à un moment de la journée, pouf, je part en vrille, sans raison particulière, j'ai l'impréssion que ça m'échappe, ma tête ne répond plus et mon corp se liquéfie... c'est bizarre comme sensation.

Ta joie de vivre tu l'as retrouvera j'en suis sure et certaine, et tes enfants t'aiderons indirectement
Ma joie de vivre, je ne l'ai jamais vraiment perdue, sauf par moment, je rie beaucoup au contraire, en fait j'aime trop ça pour m'en passer. Je ne me suis jamais interdit de le faire, contrairement à certaines personnes. Je n'ai aucun scrupule. Mon pére est mort à trois heure du matin, lorsque je suis rentrée de l'hopital à 5 heure, le jour s'est levé, les oiseaux se sont mis à chanter et mon voisin partait au boulot... Je me suis dit : la vie continue. Ca fait partie des choses qui m'ont aidé à affronter sa mort. J'ai pris conscience que la terre ne s'était pas arréter de tourner quand il avait cessé de respirer.
Quand à mes enfants, oui ils m'aident et pas seuleument indirectement. Je ne leur ai jamais caché que je souffrais et la raison pour laquelle j'avais si mal, et quand ils me voient pleurer ils ne sont pas éffrayé, ils m'embrassent et ma toute petite me dit : "ça va aller maman, aller, c'est tout", c'est de l'or ça...

bizous à toi aussi.

Adeline H et Lubalou,
Parlez en quand vraiment vous le sentez, parce que ça secoue pas mal, mais aprés ça je peux vous assurer qu'on y voit plus clair... Biz.

Magali, N: merci

Isa: non, je ne pense pas être considérée comme plus fragile émotionnellement... je crois qu'au contraire ma mère est plus directe dans son langage avec moi qu'avec ma soeur... mais c'est pas le lieu pour m'épancher là dessus ;)

 :-* :-*

Je suis tout à fait d'accord avec N, se lancer n'est pas toujours évident mais on voit les choses beaucoup plus clairement meme rien qu'en l'écrivant.

Courage à toutes  :-* :-* :-* :-*

Les filles, j'ai commencé à lire, mais je n'y arrive pas ....  je suis désolée ....

L'idée même de perdre mes parents m'est intolérable, d'y penser me mets les larmes aux yeux ; je me dis que ça va être terrible à gérer quand ça va arriver, alors du coup, je me voile la face.

Pourtant, ils ont tous les deux des problèmes de santé (assez ennuyeux pour mon père), et je devrais me préparer, mais ...

L'idée aussi de devoir dire à mes enfants : grand-père / grand-mère est mort(e) ....  :-X :-X :-X


Trop dur ce fil ; bravo à toutes pour votre courage.

 :'( :'( :'( :'( :'(

En ce qui me concerne, je n'ai pas l'impréssion que c'est du courage, c'est de l'acceptation et puis on a pas le choix...

l'idée de devoir le dire un jour, je crois qu'on ne s'y fait/fera jamais: que nos parents aient 50 ou qu'ils approchent les 99 n'y changerait rien :-\

 :-* :-*

ce fil je l'ai juste survolé pour le moment car j'ai pas eu le temps de tout lire( cause bébés réveillés trop tôt) mais je suis de tout coeur avec vous pour avoir trop peur de perdre mes parents un jour...

je me refuse même de me projeter... :'( :'( :'(

 :-* :-* :-* :-*

Je crois en fait que ça ne sert à rien de se projeter .... comme le dit N "on accepte et on n'a pas le choix" ....

Laety, ça me parait plus facile de le dire à mes enfants s'ils sont adultes que s'ils sont tout petits ; c'est ça que je voulais dire.

Mes parents ont 71 ans pour ma mère et 64 pour mon père ; je me dis "bêtement", qu'il leur "reste" environ 10, 15 ou 20 ans avant de mourir ; j'aimerais mieux que mes enfants aient 20 ans que 5 par exemple ...
 :-\ :-\ :-\ :-\

Ce n'est pas bête, c'est humain. C'est exactement ce que je me disais, je pensais avoir encore de belles années à partager : les parents de mon beau-père sont morts presque centenaire, 2 ans avant mon père qui n'en avait que 71. Mes jujus avaient à peine 3 ans, ma grande 5 1/2, et leur annoncer ça a été douloureux. Et bien je suis heureuse de ne pas y avoir pensé avant, je suis heureuse d'avoir profiter d'eux sans arrière pensée. Même si après c'est peut-être plus long à surmonter, je ne sais pas.
Continu à te dire qu'il te reste 10 ou 20 ans, c'est ce qu'il y a de mieux à faire, c'est horrible de penser le contraire, et puis je pense que de toute façon, on n'est jamais vraiment prêt à affronter cela.
Lubalou

Mumu profites de tes parents au maximum, ne pense pas à demain .............. c'est une chance d'avoir ses parents.
J'ai une chance immense d'avoir ma maman, qui vient quasi tous les jours voir les loulous et m'aident à la maison, elle est formidable.
Je me refuse aujourd'hui de penser qu'elle devra un jour nous quitter, je profite au max des moments que nous passons ensemble, de ce que nous partageons, rires, larmes, échange avec les enfants. Je ne prends que le bon, pour le moment je me refuse de soufrir à l'idée meme qu'elle devra partir ........ je me dis que je souffrirai le moment venu, mais j'aurai énormément d'excellent moments passés avec elle.

coucou,
,
Je vois que l'on est sur la même longueur d'ondes  ;), le cimetière ça ne m'intéresse pas ( et ça ne me parle pas du tout d'ailleurs), ce qui compte c'est ce que j'ai dans mon coeur, dans ma tête;
Tout à fait d'accord avec toi Lubalou, heureusement qu'on ne pense pas à la mort de nos proches par anticipation, sinon on ne vit plus  :-\, alors tant que l'on peut profitons  8),
biz à plus

Même quand les filles seront plus grandes, ça ne me paraît pas plus facile :-\
Mes parents ont tous les deux 57 ans, ma belle-mère 75, et ma grand mère paternelle 84: oui, les mots pour le formuler seront plus faciles à trouver dans 20 ans que dans 5 ans, mais la douleur et "l'horreur" de cette annonce sera toujours la même... :-\

C'est clair, mais ça c'est "la rançon de l'amour", plus on aime les gens, plus on souffre quand il leur arrive quelque chose. Dans mon travail de deuil, j'en suis arrivé à la conclusion suivante : si j'aime moins les gens, j'aurai moins mal quand il partiront.... c'était débile mais ça m'a traversé l'esprit, et pendant quelque jours j'étais sous le choc...comment faire ? Aprés avoir retourné ça dans tous les sens, je me suis dit c'est impossible de ne pas aimer les gens, alors autant les aimer encore plus au contraire et profiter de chaque jours en leur présence... et j'ai fonçé voir ma grand mère.....

Le 9 février, c'était l'anniversaire de mon père. Il aurait eu 73 ans.
Cela fait 1 an 1/2 qu'il nous a quitté maintenant, et même si le temps passe, j'ai eu une grosse boule dans la gorge lundi 9. J'avais envie d'appeler ma mère, et je n'ai pas osé le faire, car j'avais peur qu'on soit malheureuse toute les deux au téléphone et d'être maladroite ou je ne sais quoi. C'est bête, mais j'ai pas pu.
J'ai dit à mes enfants "aujourd'hui, c'est l'anniversaire de papy Michel, on lui envoie plein de pensée, d'accord ?" et ma grande m'a dit "maman, il faut aller au cimetière pour lui fêter son anniversaire" j'ai répondu "c'est loin mais on ira quand on ira chez mamy, c'est promis", et les enfants ont dit "on prendra des choses pour faire la fête, et on fera un bisou à la photo de papy"
Et là, j'ai pleuré.
Lubalou

 
L'anniversaire de mon pére était le 6 décembre, 7 mois aprés son décés... J'apréhendais ce jour là, comme tous les jours de fête sans lui... Alors j'ai acheté un joli photophore avec des étoiles, et le matin de son anniv, j'ai allumé une grosse bougie et je l'ai laissé se consumer jusqu'a la fin... Cette lumière, cette chaleur qui se dégageait de la bougie, je ne sais pas pourquoi mais j'ai eut l'impréssion que ça m'apaisait un peu... J'ai expliqué mon geste aux enfants, ils ont trés bien compris mon besoin de marquer ce jour là et maintenant, quand le manque est trop grand, de temps en temps, on allume la bougie de papy... Pas un jour ne passe sans que je pense à lui... Et je pleure souvent sur le vide qu'il a laissé... Mes enfants m'aident à entretenir sa mémoire et en chacun d'eux il y a un peu de lui.
J'aime à penser que la où ils sont, nos papas veillent toujours sur nous, nous serons toujours leur petite fille...
Et j'embrasse tous les papas du monde qui ont la chance de pouvoir serrer leurs petites dans leurs bras.

Encore un fil qui me concerne et que je découvre aux hasards du forum...
J'ai perdu ma chère maman voilà..13 ans le 4 mars prochain.. Il faut que je calcule à chaque fois et j'ai pourtant l'impression que cela ne s'est pas passé il n'y a pas si longtemps...
13 ans et elle me manque chaque jour que Dieu fait. En fait elle aura été une sorte de fée dans mon existence car très malade dès ma naissance. D'abord dépressive au point d'être hospitalisée et nourrie par perfusion (il m'en reste quelques flashs), et puis absente, et puis à nouveau dans nos vies pour quelques années avant la première offensive du cancer. belle rémission quelques années de répit et puis assaut final de cette saloperie. je dis assaut car ça a commencé par les poumons, puis jugulé au niveau des poumons, il a attaqué le foie et surtout le cerveau...
La nuit de son départ, je suis me réveillée à l'heure précise de son dernier souffle, et quand mon père qui était auprès d'elle est rentré, je l'ai serré dans mes bras et lui ai dit que je l'aimais.
Elle n'aura jamais connu ses petits enfants mais je lui conserve une place spéciale dans leur vie : ma fille porte son prénom en deuxième position, et mes garçons sont nés le jour de son anniversaire (j'ai eu le choix pour le jour du déclenchement alors je n'allais pas m'en priver !).
Maintenant que ma fille a trois ans, je lui explique que maman a aussi une maman, qui est sa mamie du ciel, et commence à lui montrer des photos. elle y est très réceptive.
Alors voilà, cela fait 13 ans, mais j'ai bien retenu ce que tu m'as dit avant de partir et profite de chaque jour. La vie est néanmoins belle et c'est pour rendre hommage à ton courage que je suis heureuse aujourd'hui !
Maintenant, avec mes enfants, je me repositionne dans ma famille en tant que parent et me dois de rester à leurs côtés aussi longtemps que possible : ma seule grande peur serait de laisser mes enfants trop tôt.
Voilà, j'espère ne vous avoir pas trop saoûlée avec mon récit trop long (même si je n'ai mis que l'essentiel...)

 :-* :-* :-* Lubalou, Nadège, Flo

Flo, rien n'est trop long ici, tu as toute la place que tu veux, celle dont tu as besoin. La mamie du ciel est certainement très fière de sa petite famille.
Lubalou

Flo, ton message m'a beaucoup beaucoup touchée  :'( :'( :'(
Ma "vraie" maman, celle qui m'a mis au monde est partie quand j'avais 9 ans, le jour de son départ à la minute près, je me rappelle très bien avoir vu son reflet dans la glace et m'entendre dire "au revoir maman".
Tout pareil avec mon papa (adoptif), je me suis réveillée en sursaut, au meme moment que sa crise cardiaque  :'( :'( :'(

FLO,
aucun récit n'est trop long quand on hurle son Amour...

Bien raison N  ;) ;)  :-* :-* :-* :-* :-*

je crois l'avoir déjà dit, mais perso, c'est la nuit où ma grand mère maternelle est morte: je n'arrivais pas à dormir, et me suis sentie très apaisée vers 3h/3h30: au moment où elle est partie...

 :-* :-* :-*

Merci de m'avoir lu :-* :-* :-* :-* :-*

ce club n ai pas le plus gai mais bon ;
j ai perdu mon pere j avait 9 ans et  jai perdu ma mere a 16 ans tout 2 d une maladie
c est tres dur surtout quand je voit mes pti avc leur papi et mamie
mon parcour a etait tres pertuber d hotel en foyer ensuite studio et la l amour vous tombe dessus !!!! comme koi la roue tourne ; ma famille na pas etait lieer et a ce jour j essai d' apprendre a mes enfants que la famille quand on en a une il faut la preserve  :)

je n'ai perdu ni mon père ni ma mère mais en un sens j'ai perdu mon papa il y a 16 jours :'( :'( :'(
En pleine dépression, passée inaperçue pour chacun d'entre nous, il a fait une tentative de suicide. il est resté endormi pendant près de 3 jours parce qu'au fond il ne voulait pas se réveiller puis a été admis dans un centre de crise jusqu'à ce matin. Il a enfin mis des mots sur ces maux, parle beaucoup avec les psy et infirmiers du centre mais moi je suis complètement perdue, j'essaye de le distraire, de le rassurer par ma présence mais maintenant qu'il est sorti de là-bas j'ai peur. Peur qu'il rechute. Peur qu'il nous ai menti en disant qu'il ne recommencerait pas. Peur de ne plus jamais retrouver mon papa "d'avant" :-[ :-[ :-[
donc même si je continue à le voir et j'espère que ça va être pour encore trèèèèèèèèèèèèès longtemps, je ne vous comprends que trop bien.
Un de mes piliers s'est écroulé, ma vie a basculé :'( :'( :'(

Je suis désolée de lire cela Louloubinette... Ce sont des moments difficiles à vivre et dans l'instant, on ne sait jamais comment on va en ressortir.
J'ai vu mon pére pleurer pour la première fois lorsque j'avais dix neuf ans et j'ai eut le sentiment de perdre mon pére parce que cette attitude ne ressemblait en rien à ce que j'avais connu auparavant.
 Je pensais que mon pére était trés fort, un roc inébranlable, une référence... pour m'apercevoir qu'il n'était "qu'un homme", avec ses émotions et ses tristesses qui le rendait vulnérable... Je me suis sentie perdue à ce moment la parce que j'avais idéalisée l'image que j'avais de lui.
Bien sûr qu'aprés des événement douloureux on ne voit plus les choses, ni les gens de la même façon, c'est humain comme réaction et c'est plutôt sain à mon sens parce que ça nous ramène au fait que rien n'est jamais acquis.

Tu vas sans doute vivre des choses différentes avec lui maintenant, votre relation va évoluer mais l'amour que tu as pour lui est intact, continue à le soutenir et profite de chaque moment passé avec lui.
 :-* :-* :-*

Moi mon père je l'ai déjà vu pleurer, ça ne me choque aucunement, ce qui me choque justement c'est un homme qui s'interdit de pleurer sous prétexte que ça fait preuve de "faiblesse" :-X
je profite de lui mais je n'arrive pas à mettre des mots profonds sur ce qu'on vient de vivre et contrairement à ce qu'on m'a conseillé - de ne pas lui montrer que je trouve ça super dur- , je suis une vraie fontaine quand il ouvre la bouche ce qui fait que je ne sais plus du tout ou j'en suis :'( :'( :'(

C'est sans doute la peur que tu ressent qui te guide pour l'instant. Laisse toi un peu de temps pour digérer et envisager la suite. C'est normal que tu ne sache plus ou tu en est car tu découvre une facette de ton pére que tu ne connaissais pas.
Arrives tu à parler avec lui de ce que tu ressent ?

 avc le temps ca passera mais je pense quil faut que tu arrive a lui dire ce que tu ressent et lui par la meme ocass il te dira aussi ce quil ressent  :D

Là maintenant NON, je n'arrive pas à lui parler :'( :'( :'( bizarrement c'était plus facile tant qu'il n'était pas encore réveillé, il n'avait pas le droit de réponse ::) :-[

Et lui, te parle t'il ? T'as t'il fait part de la raison pour laquelle il en était arrivé là ?

en fait je sais mais je ne sais plus s'il me l'a dit directement ou pas???
je ne sais plus ce qu'on s'est dit de vive voix et ce qu'on ne s'est pas dit ??? :-X
cela étant on ne s'est pas non plus retrouvé souvent en face à face, il m'a juste dit qu'on parlerait quand le lieu s'y prêtera. Vu ce qu'il a déjà pu me dire de ce que je lui ai dit un jour il y a plus de 10 ans et moi-même je ne me souviens pas avoir dit, j'ai un peu peur de ce qu'il va me balancer à la figure :-X :-X :-X ;D ;D ;D
je fais de l'humour mais je trouve ça hyper inquiétant quand même qu'il soit capable de garder en souvenir autant de choses :o :o :o

Donc, tu dois attendre et voir venir... Ce n'est pas simple car il risque de te "cueillir" au moment ou tu t'y attendras le moins.
 Peut-être pourrais tu essayer de faire le tri, d'anticiper certaines choses qu'il risque de te balancer. Fais le point, quitte à faire une liste des + et des -, il faut absolument que tu y voit clair avant de discuter avec lui.
Tu n'es plus une petite fille, tu vas lui parler d'adulte à adulte et ce n'est pas simple. Quelque fois les parents nous parlent comme à des gamins... Mais nous n'en sommes plus et nous sommes également des parents. Les rapports ne sont plus les mêmes en veillissant.
Que c'est compliqué la vie quelque fois....

je tombe sur ce fil par hasard. Je sais pas si je fais bien d'y écrire, mais ça doit valoir une séance de psy non ?
alors moi j'ai perdu mon père quand j'avais 7 ans. Un suicide. Ca fait donc 27 ans qu'il est mort. 28 en juin prochain. Ce qui est vraiment horrible à vivre, c'est que je suis bien plus en colère que triste. Enfin un peu des deux, mais surtout je lui en veux beaucoup.
Je suis plutôt tolérante en temps normal, mais j'avoue que sur ce coup là, je trouve que le suicide c'est le comble de la lâcheté. Quand on aime ses enfants on fait pas ça.
C'est probablement pas très heureux de dire ça après ce que vient de vivre Louloubinette, mais je peux pas dire autre chose, désolée ! c'est ancré en moi depuis tant d'années !
suis de tout coeur avec toi Louloubinette et te souhaite que les choses s'arrangent pour ton papa...
chacun son traumatisme, voilà, c'était le mien...  :'(

ça c'est sur venant de sa part, je n'en doutes pas une minute ;D


c'est bien là le problème ce qu'il m'a déjà "balancé" je n'en es aucun mais alors aucun souvenir, comment rebondir la-dessus ???


je ne suis pas choquée par tes propos au contraire, j'avoue que s'il avait réussi son coup, je serais dans le même état que toi, c'est d'ailleurs ma colère qui m'a permis de le forcer à se réveiller et lui dire à ce moment-là ce que je suis parvenue à sortir ;)

Mon pére ne s'est pas suicidée et pourtant j'étais en colère...
Tout simplement parce que je me suis sentie abandonnée...
Abandonnée par l'homme que j'aimais le plus au monde... Je me sens si seule sans lui parce que la relation que nous avions était et restera unique.
Personne ne remplacera jamais mon pére... Nous n'avons qu'un seul Papa...et je le  :'( tous les jours...

Je prend le fil en court de route j'ai lu quelques messages mais je n'ai pas le courage de tout lire (désolée je suis Hs, je le ferai plus tard) Ce que j'ai lu m'a touché, comme souvent les histoires humaines... J'ai perdue ma maman lorsque j'avais 4 ans, elle a eu un accident de voiture (face à un  camion elle n'a pas fait le poids!!!). Ma soeur n'en avais que 2.... Rien que de l'écrire j'ai la gorge nouée.... Pas facile de grandir sans elle, avec ma soeur du coup nous sommes trés trés beaucoup liée (les mots ne sont pas assez forts). J'ai une relation trés forte égalemnet avec mon pére, même s'il est trés renfermé, de nombreux gestes et actes de sa part nous disent otus les jours qu'il nous aiment, que nous sommes les plus beaux cadeaux que ma mére lui ai fait....
Son décés est une chose, grandir sans elle en est une autre.... Cette épreuve m'a enseigné qu'il fallait profiter de chaque moment de la vie, que les bons permettent de mieux surmonter les plus mauvais, ceux qui paraissent parfois insurmontables. J'essaye de profiter un max des gens qui me sont chères et de leur faire savoir que je les aiment.... j'évite de remettre à 2m1, car qui sait de ce qu'il sera fait...
Sans le savoir, sans le vouloir, ma maman m'a donné beaucoup de force en mourrant.... merci pour la vie ma p'tite maman

Louloubinette,  :-* :-* :-*
Je ne connaissais pas les conditions pour ton père, courage, tu lui parleras quand tu seras prête.
Des  :-* :-* à toutes les autres, je ne vous comprends que trop bien.
Une question, pour avoir votre avis : mon fils (4 ans 1/2) me parle presque tous les jours de son papy décédé, du fait qu'il était à l'hôpital et que les enfants ne pouvez pas entrer, du cimetière, et il me dit qu'il voudrait que "papy Michel soit pas mort". J'en parle avec lui, avec des larmes et une grosses boule dans la gorge au début, mieux maintenant, mais j'ai l'impression que Basile bloque la dessus, qu'il ne fait pas son deuil. En plus, il a maintenant des angoisses sur les départs (il ne supporte pas quand son père s'en va, rien que pour faire des courses par exemple).
J'ai vu une psychologue avec lui l'an dernier (mon père est mort en août 2007), mais on n'a pas bcp avancé. Je pensais peut-être à un pédopsy pour l'aider.
Avez-vous déjà vu un pédo psy ? Est-ce la bonne personne à consulter ?
Lubalou

j'en avais parlé dans mon fil de présentation  ;) mais je sais qu'on ne peut pas tout lire ;) ;D

Pour le pédo-psy je n'en ai jamais consulté mais je penses que ça peut être une bonne idée si toi tu en sens l'utilité :-*

Que dire devant vos témoignages.... :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Louloubinette et Lubalou: des ondes +++++++++++++++++++ et des tonnes de :-* :-* :-* :-* :-* :-* pour apaiser les maux des petits et des grands

Je remonte ce fil pour envoyer plein d'ondes ++++++++++++++++++ à Mesoke. Ce n'est pas un papa ou une maman, mais un frère, et c'est tout aussi douloureux.
On pense fort à toi ma belle.
Lubalou

J'ai le coeur lourd ce soir... Nous venons de fêter l'anniversaire de mon fils, 9 ans déjà, 9 années durant lesquelles il m'a appris à devenir maman, neuf année d'amour avec ce petit d'homme issu de mon amour avec son père... Et ce soir, c'est le mien qui me manque, horriblement... Plus le temps passe et plus c'est dur d'admettre qu'il ne sera plus jamais là, prés de moi, dans les bons comme dans les mauvais moments. Plus d'un an s'est écoulé depuis qu'il est mort et je n'arrive toujours pas à m'y retrouver... Je me sens bancale, il manque quelque chose d'essentiel à mon bonheur et je n'arrive pas à combler le vide... même mes enfants n'y suffisent pas parfois...
On dit que le temps fait son oeuvre en matière de deuil mais pour moi, le temps creuse ma bléssure... J'ai l'impression de ne pas être normale, pourquoi je souffre autant ? Est-ce qu'un jour je surmonterai ma peine ? Je me sens tellement ridicule de ressasser ça, presque tous les jours...
Je me sens si seule face à ma vie. Encore une fois, tout a basculé et je suis bien en peine de trouver une solution... Tout s'emmêle, tout est lié à ce décés, tout est devenu si compliqué...
Sourire quand on a envie de pleurer... c'est beaucoup mieux comme ça...

Tendres pensées pour mettre un peu de baume sur ta souffrance ....  :-* :-* :-* :-* :-*

Je vien de lire ce fil, et j'ai la gorge serrée. De lire vos récits me renvoie 13 ans en arrière. Et malgre ces 13 années, la douleur est toujours aussi profonde.
Mon papa nous a quitté le 20 avril 1996. Je n'avais pas encore 20 ans, je n'étais pas eencore mariée, et mon frère et moi n'avions pas encore d'enfants.
Aujourd'hui, à nous 2, nous en avons 7, et quand j'y pense, je me dis que mon père serait le plus heureux. Il ADORAIT les enfants. Je le voyais faire avec mes cousins et cousines plus jeunes, il se régalait.
J'avais avec lui des rapports que je n'aurai jamais avec ma mère.
Heureusement, lorsqu'il est parti, j'avais déjà mon mari près de moi.
Moi aussi, pour éviter d'y croire et pour protéger ma mère, je me suis occupée des papiers (pourtant à 1 mois et demi du bac).
Mon frère était en mission à Mururoa quand c'est arrivée, mais ma belle-soeur a été d'un grand soutien. Ma famille également nous a beaucoup soutenu ma mère et moi.
Aujourd'hui, je pense toujours à lui. Mais enfants qui ne l'ont jamais vu en "vrai", connaissent son visage par les photos, savent qu'il est au ciel, et parlent aussi de lui.
Moi aussi, j'ai toujours une anecdote sur lui. J'ai besoin de parler de lui. Je ne sais pas si c'est par peur que les autres l'oubli.

Il me manque beaucoup, et chaque étape de ma vie me replonge dans ma pene.
Depuis, qu'il n'est plus là, je me suis beaucoup endurcie au niveau du caractère et suis beaucoup plus froide.
Mais j'essaie aussi d'être le plus proche possible de mes enfants, car je ne veux plus rien râter de ma vie.

Coucou N, j'ai juste lu ton message, on a partagé nos peines ensemble.
J'ai mis 2 ans et demi pour accepter, et enfin dire Adieu à mon papa.
Il me manque terriblement, mais j'ai réussi une énorme étape d'accepter.
Ma cicatrice se referme peu à peu.
Cela fait un peu plus d'un an que ton papa est parti c'est a la fois long et si tot ........... le deuil est une longue, longue étape, que tu arriveras à surmonter, j'en suis certaine.
On peut en reparler si tu veux, je t'embrasse  :-* :-* :-* :-* :-*

Merci les filles.
Pour l'instant, je suis incapable de faire le tri... Tout est si compliqué... Je dois gérer au jour le jour, attendre et voir venir... Mais bon dieu s'qu'il me manque...

Ha ben , j'ai pas le courage de lire tt ce fil , ça serait trop dur ...

Mais un récent évènement m'a fait replonger dans un passer qui n'est pas top :

Il y a 2 semaines mon oncle est mort, le fil de mes g-parent maternel
Moi, mon père est partie quand j'avais 14 ans , pas le temps de dire aurevoir , il est parti a l'hopital pdt la nuit (après qu'on se soit engueuler parce qu'il en voulait pas que je regarde la télé) et dans le coma le lendemain. Mort 1 semaine après
Même si je m'étais bien rendue compte qu'il n'était plus là , en grand partie grâce a la focuserie de l'entourage qui accordait mes mauvaises notes et plein d'autres choses à son décès etc... Je n'ai jamais vraiment pu en faire le deuil tranquillement parce que je ne voulais pas faire pitier ni profité de cette "excuse" et j'ai mis 5/6 ans à réaliser le manque que c'était. Où là j'ai fais une grosse dépression , mais là plus personne ne s'inquiétait de la pauvre petite orpheline, malgrès les nombreuses demandes (indélicates serte) de ma part.
J'ai donc dû m'en sortir seule passant part des moment très  très noir. Bref tout ça pour dire que ce fut trèèès difficile pour moi.

Et là revoir tout le monde endeuillé dans les même endroit, mon g-père qui pleurait , ma g-mère impassible, penser que mes cousins sont aujourd'hui eux aussi sans papa, revoir l'hypocritie des gens quand qq meurt il se transforme toujours pour tous en qq'un de formidaaaaaaaaaable, de repenser que mes fils n'ont pas de grand-père des 2 côté ...
Ca a tout fais remonter et j'ai bien pleuré.
Ca m'a aussi permis de revoir mes priorités , y'a du positif en partout

Voilà , tout ça écrit en vrac , je relis pas, c'est un peu le bordel  ;D mais ça me fais du bien , même si j'ai pas l'habitude d'en parler, le titre de ce fil à ce moment là était une trop bonne opportunité de tt lâcher

N c'est tout à fait normal et humain que tu ressentes ce grand vide et cette peine.
Au début, je me retenais de pleurer la journée puis me vidais le soir dans mon lit. Je ne voulais pas que ma mère me voit pleurer. Je voulais être forte pour elle et être là pour la soutenir.
Résultat : je me suis pourri intérieurement. Ce que je veux dire par là, c'est que maintenant, je n'arrive plus à faire sortir ma peine naturellement : ce sont les nerfs qui prennent le dessus, et au lieu de pleurer, je craque. C'est pour cela que lorsque ma fille a du chagrin, je lui dit toujours de ne pas se retenir et de faire couler ses larmes. Il n'y a pas de honte à pleurer.
Ta peine, tu l'as, et tu l'auras toujours je pense. Avec le temps, elle va s'aténuer, mais elle sera toujours là puisque, comme tu le dis, on n'a qu'un papa, et personne ne peut le remplacer.
Alors si tu as du chagrin, n'en ai pas honte mais sois en fière, ça prouve que tu as énormément de coeur.

C'est en pleurant que je vous ai lues... merci pour ce fil magnifique et si parlant pour moi.

J'ai perdu mon père le 29 octobre dernier (infarctus massif). J'étais enceinte de 4 mois, alitée, j'ai eu ma mère affolée, au tél, et je l'ai guidée pour qu'elle fasse le massage cardiaque, tout en appelant les secours par mon portable (et nous ne vivons pas dans le même département).
Ca me fait trop mal de raconter ces longues minutes (1/2 h avant les secours !) au téléphone où j'ai entendu les pompiors puis le samu arriver... ; comme j'ai été infirmière urgentiste, je savais qu'un arrêt aussi long ne se récupérait pas sans séquelles... voire pas du tout la plupart du temps.
Cette mort brutale de mon père âgé de 71 ans, ancien sportif professionnel, m'a anéantie, car mon père et moi étions des "alter ego", complices et reconnus comme tels dans la famille.

Pour ne pas augmenter mes contractions, je me suis fais violence pour m'empêcher au maximum de pleurer. Je n'ai pu assister aux obsèques, pour protéger mes bébés, et ce manque rajoute à ma douleur, c'est comme si j'avais trahi mon père, même si je sais ce qu'il m'aurait dit.

Les premières semaines après la naissance ont été terribles, j'ai bcp bcp pleuré, déchirée entre le bonheur de voir mes bébés en bonne santé et le manque terrible de mon père. Je commence à peine à relever la tête, à pleurer moins longtemps, à me sentir moins écartelée entre le bonheur et le malheur. Mes filles sont des soleils qui éclairent mon monde, et aussi le visage de ma mère qui fait son douloureux deuil (pléonasme voulu).

j'en raconterai plus un peu plus tard, je tape d'un doigt, Marie-Augustine est au sein.

Au delà du deuil, ce que j'ai à gérer découle surtout des conséquences lié à la disparition de mon père.
D'abord au niveau familiale, nous étions "un clan" habitant le même village depuis des générations, mon père faisait un peu office de "gendarme" dans la famille, il était en quelque sorte le patriarche...
Depuis qu'il n'est plus là, la vrai nature de certain, ma mère et mon frère, pour ne pas les citer, a fait surface. Ils se montrent sous leur vrai jour, leurs rancoeurs n'a d'égal que leur mauvaise fois... -- Ma mère avec qui je ne me suis jamais entendu, et pour cause, nous sommes aux antipodes l'une de l'autre, ne cesse de se plaindre, reproche tous les maux de la terre aux autres, a le culot d'affirmer que mon père en a bien profité (alors qu'il a travaillé toute sa vie comme un dingue), me reproche sans cesse ma façon de vivre, d'élever mes enfants... J'en passe et des meilleurs.
- Mon frère, ce blaireau, se prend pour le remplaçant officiel de mon père. Il donne des leçons de bonne conduite à toute la famille, critique ceux qui ne disent pas comme lui, se prend pour le centre du monde et surtout croit pouvoir diriger tout le monde et moi en particulier. ::)
- Et puis il y a le  reste de la famille...
- Mon oncle, frère de ma mère, qui colporte tout et n'importe quoi, qui a des oreilles plus grandes que des paraboles, qui épie les uns et les autres, et qui déforme allégrement les propos de chacun.
- Ma tante, que j'appelle Aimable dans l'intimité de mon logis, qui a passé la porte pendant quinze ans pour une dispute à propos de mon frère, et qui reviens, la bouche en coeur lorsque mon père est sur le point de rendre son dernier souffle. Qui veille sur ma mère, l'emmène en course, va l'aider dans le jardin, passe prendre des nouvelles régulièrement et qui épie les moindres gestes, les moindres mots pour aller faire un rapport détaillé à l'ours avec lequel elle vit. Aimable est très proche de mon frère et l'invite à manger régulièrement, elle cautionne tous ce qu'il fait, le bon comme le moins bon...
- Mon cousin, la bohème, 36 ans, fils unique de Aimable mais pas de l'ours, qui vit au jour le jour, épicurien, gentil mais légèrement immature qui adore sortir avec mon frère parce qu'il picole dur et qu'on se marre mieux quand on est complètement défoncé... Et lorsque l'on se décide à dormir, vers quatre heures du matin, c'est chez ma mère qu'on pose sa valise. Il est bien connu qu'en plus de faire restau à tout heure, la maison de ma mère fait également chambre d'hôtes...
Tout ce petit monde évolue sous mes yeux ébahies puisque j'habite en face de ce qui fut la maison de mon père.
Ceci est un petit florilège de la saga familiale !!!

D'autre part, il y a le conseil municipal, dont je fais partie depuis mars 2008 et dont mon père était le Maire...
En mars 1995, je décidais de me présenter au conseil et mon père avait souhaité m'accompagner dans mon engagement. Je devenait premier adjoint de la commune qui m'avait vu naître, naître ma mère et ma grand mère et bien d'autre avant nous. Mon attachement à ce village est viscérale et va bien au delà de la symbolique, mes aïeux ont été conseillers et même Maire pour l'un d'entre eux, certain figurent sur le monument aux morts en bref, je me sens des racines très profonde ici.
Un an plus tard, le Maire décède, je me retrouve en position de devoir prendre temporairement sa place alors que je n'ai que 23 ans... Je ne m'en sens pas la maturité de continuer jusqu'à la fin du mandat et c'est un autre adjoint (plus jeune que moi, quelle ironie !) qui prend la place. Pendant cinq ans, cahin-caha, nous apprenons et appliquons les lois et les codes de la République qui régissent même le plus petit village de France.
Au élection suivante, je n'habite plus le village, c'est mon père qui prend la tête de la Mairie et pendant sept ans il officie. Je reviens en 2002 et tout naturellement, au élection de 2008, il me demande de faire partie de sa liste. J'accepte avec plaisir cependant, nous avions convenu ensemble que je ne pourrais prendre de place d'adjoint incompatible avec ma charge familiale. Je suis donc conseiller municipal en charge de deux délégations importantes tout de même, qui nécessite certaines connaissances  que les autres membres n'ont pas. Ce n'est pas pour me vanter mais il s'avère que l'équipe constitué autour de mon père, l'est en majorité par des novices. Et c'est bien la que le bas blesse... A la mort de mon père, nous sommes anéanties mais l'engagement pris continue, la commune doit être gérée malgré tout, il est de notre devoir de continuer... Seulement voila, l'engagement de certain vacille, le nouveau maire entend imprimer sa loi, l'ignorance de certain les conduit à n'en faire qu'a leur guise sous couvert du manque d'expérience, les personnalités s'affirment et ne sont pas du tout ce qu'elles avaient affiché face à mon père...

Et aujourd'hui, c'est face à ce désastre que je me retrouve, mon village est en train de perdre son âme, tout le travail des élus qui nous ont précédé est bafoué, la profession de foi que nous avons tous signé est piétinée, les réunions de conseil ressemble plus à des réunions Tuper*are qu'a des réunions sérieuses, la moindre question posée est vécu comme une agression, rien n'est fait sérieusement et selon les lois.
Tout cela va sembler bien futiles à nombre d'entre vous, mais moi, ça me retourne les tripes de savoir que la disparition de mon père à semer le cahot, non seulement dans ma famille mais aussi dans tout un village. C'est complètement c*n de se rendre malade pour ça mais j'ai des convictions que je défend bec et ongle, je ne suis pas prête à faire certaine concessions, je ne fais rien à moitié et j'ai du mal à comprendre que certain fasse, en dilettante, une mission de service public.

Et si vous avez eut le courage de me lire, c'est que vous êtes mûres pour être Psychiatre !!! ;D ;D ;D

N, je t'ai lu jusqu'à la fin et comprend tout à fait ta colère. Venant d'un petit village où mon père et mon grand-père sont nés, je comprend l'envie que tu as eu de t'y investir, et la colère que tu as de voir que tout est en train de disparaître. Mais ne rejette pas ça sur le décès à ton père. C'est sûr, c'est le point de départ, mais à cause de quoi ? De gens débiles et cons qui ne connaissent rien aux lois et veulent régir à leur façon. Peut-être ne sont-ils pas des purs de ton village mais des "parachutés" comme l'on dit chez moi.
En tout cas, je te trouve énormément de courage pour surmonter tout ça et t'envoie plein d'ondes ++++++ pour t'aider à continuer à te battre et défendre tes convictions.
Pour ce qui est de ta famille, tu connais peut-être déjà l'expression : "on choisi ses amis mais pas sa famille". 
En tout cas, si ça peut te faire du bien de te lâcher en écrivant ta colère, n'hésite pas, lâche toi  ;)

Ben oui, le forum est devenu un refuge pour moi, je viens me confier, ça me fait du bien et ça me permet de faire le tri dans mes pensées. Le fait d'écrire m'aide et les éclairages des intervenants me permettent souvent de relativiser.
Ce qui m'énerve c'est la focuserie (comme dit Moon) des gens. Ils ont l'air tout étonné que je leur rentre dans le lard ! Je devrais être effondrée et sans réaction parce que j'ai perdu l'être cher... Mais j'ai 37 ans et il y a bien longtemps que je n'ai plus besoin de sa permission pour faire les choses... La vie, ma vie, continue et j'ai bien l'intention de mener à bien les projets que j'ai fait avant et après sa mort... J'ai besoin de continuer à avancer, je ne veux pas me morfondre... Et pourtant quand je regarde ce qui se passe autour de moi, je me dis que si il était la, il leur bottrait le c*l !
Il me manque parce que personne ne peux parler avec moi aussi librement que nous le faisions, parce que nous ne partagerons plus jamais rien mais en même temps, j'apprends à me passer de lui... et ça fait mal à la gue*le...

bonsoir je me joint vous :'(

J'ai perdu mon pére, l'orsque j'avais 16ans, je n'en parle jamais, j'essayerai de vous mettre se recit mais je n'en ai pas la force (comme toujours), je suis une décembrette 2009 et c'est peut etre mal ce que je vais dire mais le gygy m'a dis vers le 25 Octobre vous avez le feux vert se sera plus des préma et du coup j'espère de tout mon coeur que mes loulous naissent le 28Octobre (date d'anniv de mon pere), je me dis que ce serai un bel homage.

je n'ai jamais fais le deuil,je passe mon temp à me dire qu'il est parti en voyage,  j'étais trés fusionnel avec lui (j'étais la fille à papa), il étais militaire, et partais souvent pour de longue périodes, aprés son départ, au bout de 6 mois j'ai dis à ma mère, pourquoi il n'a toujours pas appelé?

Il me manque térriblement, je ne suis meme pas capable de dire a ma fille ou il est, qui il était, ni d'aller sur sa tombe.
Et je me suis dis que d'en parler avec vous me ferais peut etre du bien et évoluer la dessus, ca à fais 8ans la semaine dernière :'( et il me manque de plus en plus

Meme a mon mari je n'en parle pas, il essaye des fois d'en savoir plus, histoire de le connaitre autrement qu'en photo, mais je change de sujet, passe son temp a dire que je devrais voir un psy, et avec l'arrivée des loulous il me manque de plus en plus, et je veux toujours pas en parler avec mon entourage.

biz à toute et merci

Viens vider ton sac ici, ça fait tant de bien, on comprend ce manque, nous aussi, même si, dans mon cas, j'ai eu de longues belles années avec mon père avant qu'il ne décède le 29 octobre dernier  :'(

N, je t'ai lue, et adhère à tes sentiments... ça doit être dur de se sentir seule alors qu'il devrait y avoir une sorte de "communion" d'esprits, d'idées etc. autour du souvenir de ton père

B ises

C'est dingue, je me sens moins seule parce que je ne suis plus seule à penser ces choses là... Je lis ici des choses que je n'entendrais jamais dans mon entourage dit "proche".

oui, tu vois, on ne choisit pas sa famille ni ses collègues, en revanche, se sentir bien des affinités sur un forum, ça n'a rien de virtuel !

 :-* :-* :-*

Sandrine

Mais dire ça déplait énormement même si c'est complètement vrai

Ce fil de discussion a été un peu oublié... Sans doute parce que toutes vous avez cheminé dans votre travail de deuil et avez donc moins besoin d'exorciser les choses...

Mon père est décédé le 3 janvier 2008, 4 mois après qu'on lui ai détecté un cancer du larynx.

La veille de son décès, il avait été à l'hôpital pour des examens pour connaître le résultat de ses 4 chimio et on lui avait appris la rémission de son cancer. Le mercredi soir, il était tout heureux de nous l'annoncer. Le jeudi matin, à 6 heures, ma mère appelait pour nous apprendre son décès dans la nuit. Ca a été un véritable choc. Passer de ce moment de joie à ce vide... Aujourd'hui encore je suis en colère parce que les médecins n'ont pas vu à quel point il avait été affaibli et ne l'ont pas gardé à l'hôpital. Celà n'aurait rien changer à son décés, j'en ai conscience, mais il serait mort "décemment" et non pas dans ses WC, avec tout ce côté sordide...  :-X

Les obsèques ont été très difficiles à vivre. Mes enfants sont restés auprès de mes BP (ils avaient 21 mois) et Paul (le papa) qui ne m'a rejoint que la veille de la crémation. Contrairement à mes soeurs, je n'ai pas pu lui dire au revoir et quand on a emmené son cercueil pour la crémation, ça a été un déchirement : on m'arrachait mon père pour toujours. Quant à la dispersion des cendres dans le jardin du souvenir du crématorium...  :-X

Depuis son décès, je pense à mon père tous les jours, mais celà ne fait que quelques mois que je ne pleure plus (systématiquement).

Faire le deuil est d'autant plus difficile que je n'ai l'écoute d'aucun membre de ma famille : j'ai toujours eu des rapports difficiles avec ma mère (et ça ne s'est pas arrangé depuis le décès de mon père : il n'est plus là pour faire tampon...) et refuse de m'en parler (la dernière fois elle m'a traité d'idiote...  :-X), mes soeurs me parlent de leurs difficultés à faire leur deuil (l'une était alors enceinte de son 2° fils et l'autre en plein préparatifs de mariage), mais moi je n'ai pas le droit d'être triste et de souffrir.

Je n'en parle pas non plus à Paul : je sais que ce la mort de mon père l'a renvoyé face à la réalité de la disparition potentielle de ses propres parents (plus âgés que les miens de 10 ans) et je tiens à l'épargner.

Avoir mes enfants m'a beaucoup aider à ne pas m'apitoyer sur moi-même, ils ne m'en laissaient pas le temps. Ca a quand même été très difficile pendant plus d'un an, car ils me "rejetaient" : je sentais leur affection, mais ils ne voulaient pas que ce soit moi qui m'occupe d'eux (sauf pour bricoler leurs joujoux cassés, ils savaient que leur père ne le savait pas  ;D).

Aujourd'hui j'ai fait mon (tout) petit chemin, je sais que la route sera encore très longue, la douleur est toujours là, les larmes aussi quelquefois... Mais il y a des choses que je ne parviens toujours pas à faire : utiliser les WC dans lesquel il est décédé  :-X, dormir dans le lit sur lequel son corps a été posé... Je sais que c'est bête, mais je ne passe pas le cap.

Et encore une fois, j'ai écrit un roman...  ;)

C'est pas bête, c'est humain...  ;) :-* :-* :-*
Le problème c'est que ce n'est pas un cap à passer... Mais plusieurs. Comme des paliers... Des marches que l'on trouve insurmontables... C'est parce que ce n'est pas le moment, chaque chose en son temps...
Mais c'est long et si douloureux... Et puis, il y a des choses que l'on accepte jamais...  :-\
Courage ma belle, nous ne sommes pas seules sur le chemin, ils sont là, ils veillent sur nous.   :-* :-* :-* :-* :-*

Claire, je suis très émue en te lisant.
Je comprends ton chagrin, j'ai perdu mon père (mon alter ego) cela fera 2 ans le 29 octobre. Je pense à lui plusieurs fois par jour, et je ne sanglote "plus que" quelques fois par semaine, le reste du temps j'ai les larmes aux yeux ou juste une immense bouffée d'amour Je crois que cela dépend aussi de ma "consience" de sa mort : parfois c'est une abstraction, d'autres fois la réalité crue et cruelle me prend à la gorge.

Anny Duperrey a dit qu'il fallait faire le deuil de faire le deuil, et j'y crois de plus en plus : il faut apprivoiser l'absence, et dans mon cas, espérer qu'on se reverra dans un "ailleurs" (je suis croyante).


Je te serre dans mes bras  :-* :-* :-*  et je pense que j'aurais aussi remonté le fil en approchant de la date fatidique et ô combien détestée du 29 octobre  :'( :'( :'(

Bonsoir,

je vais rajoutter mon petit grain de sel, ma maman est aussi dcd d' un cancer qd elle avait 36  ans, elle s est battu contre cette maladie pdt 7 ans, a l époque j avais 16 ans j ai eu des moments très difficile, mais comme tt le monde.

Mon deuil a été fait il y a seulement 3 ans, j ai mis bq de temps mais aujourd hui je peux dire que la pilulle a été avale.

Depuis la naissance des bibis je regrette qu elle ne soit plus la car elle les connaitra jamais et pourtant je suis sur qu elle aurait été une super mamie.

Tout vos récits me rappelle cette période difficile, dc je vous apporte tt mon soutient pour ce long chemin de l acceptation de la perte d' un être qu on aime.

On doit pouvoir trouver du soutien dans un couple, Claire ; tu devrais chercher du soutien auprès de ton zhom .....

Je sais de quoi tu parles : ma mère a eu de gros soucis de santé l'année dernière, mon père est actuellement hospitalisé, et mon zhom m'a déjà dit que ça le faisait flipper par rapport à sa mère .... Et bien oui, mais quand j'ai besoin, je lui parle quand même de mon inquiétude et ma tristesse .....

 :-* :-* :-*

Valeo, je vais dire un truc tout con... ça doit être dur de perdre une maman si jeune  :-[ 


Claire, je vais dire un truc tout con aussi, c'est bête de rester sur cette image des WC.
Est-ce plus décent de mourir seul, sur un lit d'hôpital, en pleine nuit, avec l'équipe de nuit à l'autre bout du service ? En quoi la mort est-elle décente ? se doit-elle d'être décente ?
Je ne connais pas l'histoire particulière de ton papa. Je me dis simplement qu'il a eu la "chance" de mourir chez lui, entouré de l'amour des siens, le cœur en paix. C'est dur pour l'entourage, je suis d'accord.
Et je plussoie Bambinette, si on ne peut pas compter sur notre conjoint pour partager nos peines, il y a un blème. A quoi sert alors la vie à 2 ? Et que peuvent en penser tes enfants, du fait que maman n'en parle pas à papa ?

Claire ton récit est très touchant, et je m'y suis retrouvée en plusieurs points :

- Appel le matin à 05h00 de ma maman, car mon père n'allait pas bien, tout était fini à 06h30  :-\
- Obsèques difficiles aussi, et tout comme toi je n'ai pas réussi ou pas voulu lui dire au revoir  :-[ :-[ j'ai fais blocage, peut être refuser de l'accepter .....

Il est dommage que tu ne puisses pas en parler à une de tes soeurs, et comme le dit Bambinette, il faut que tu essaies d'en parler à ton homme, c'est important, connait il ton chagrin ? lui as tu parlé de cette dure journée de sa crémation ? tu dois évacuer tout cela.
Le fait de l'avoir écrit, parlé ici, a du te soulager un peu  ;) ;) ;)

Le chemin du deuil est long c'est sur, tu as des moments où tu te sens avancer, tu sens mieux et parfois, il suffit d'une date, d'une image, d'un mot, d'une phrase pour revenir en arrière.
Mais avec le temps tu te sens de plus en plus forte.
Je suis tombée enceinte des enfants 3 mois apres la mort de mon père, c'est vrai qu'avec leur naissance et j'ai eu surtout à m'occuper d'eux mais pas trop de moi, c'est un tort, car on refoule pas mal de choses et quand ca sort ca fait mal  :-X :-X

Pour ce qui est des WC, j'espère que cette image s'effacera.
Papa est mort dans sa chambre, par terre à coté de son lit, j'ai mis plus d'un an avant de pouvoir passer à cet endroit, je bloquais à l'entrée de la chambre, tant qu'au lit où l'équipe médical a déposé son corps, je n'y vais jamais  :-[ :-[ :-[

Cela va faire 4 ans le 19 octobre, dans moins d'un mois, j'appréhende toujours ce jour, je revis chaque moment de cette journée, heure par heure  :-\ :-\ :-\ :-\ tout comme Sandrine à qui je fais de gros bisous en passant  :-* :-* :-* :-* :-*
Mon père me manque encore cruellement, j'ai bien avancé dans mes phases de deuil, j'ai même été aidé pour cela, j'ai fini par accepter son départ ............. mais le 19 octobre je n'ai pas encore pu oublier, les circonstances sont dures :-\

Je te souhaite de tout mon coeur d'avancer dans ton deuil et je t'embrasse bien fort  :-* :-* :-* :-*

Valéo, tout comme Ptite Lilli, c'est bien triste de perdre une maman à ton âge  :-\ :-\ :-\  :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Un petit message pour me joindre à vous
C'est vrai que dans tous les récits il y a des choses qui me rappelle mon papa qui est décédé il y a maintenant 16 ans le 2 juin 94 d'un infarctus j'avais alors 15 ans.
Mon papa est décédé tout seul dans son lit car ma maman était partie m'emmener au Collège donc parfois que je me dis que si elle ne m'avait pas emmenée  :-\.

Gros bisous grenouille  :-* :-* :-* :-* :-*
Malheureusement tu ne peux rien changer, même avec des "si"  :-* :-* :-* :-*

Non Grenouille, ne crois pas çà, un infarctus, ça passe ou ça casse.
S'il n'est pas trop important, le malade a le temps d'attendre les secours, qu'ils mettent 10 min ou 1h pour arriver (pas la journée non plus). Quand l'infarctus est massif, on ne peut rien faire.
 :-*   :-*


Claire, hou hou, tu reviens dis ???

Ne t'inquiète pas P'tite Lilli, je ne suis pas très loin...  ;D

Mais j'ai été malade la semaine dernière donc dodo trèèèèès tôt et pas trop d'ordinateur  ;)

Paul sait à quel point le décés de Papa m'a affecté et m'affecte encore : je ne cache pas mes larmes quand j'en parle aux enfants (pour eux, je suis triste parce que mon père est mort, mais je suis moins triste parce que je les ai, eux  ;)). En plus, je ne suis pas d'un naturel très expansif pour tout ce qui touche les sentiments, j'ai toujours eu du mal à les exprimer (sans doute parce qu'on ne m'a pas appris ou empêché de le faire pendant longtemps)...

Pour les WC, je sais que je ne devrais pas rester là-dessus : ça ne me pose aucun problème d'y aller pour accompagner ou essuyer mes enfants, mais moi, je fais un blocage... Un peu comme si je ne voulais pas me dénuder devant mon père par pudeur... (il y a des moments où je me dis que je ne suis pas très "normale"  ;D).

En même temps, une figure verte, des oreilles en trompette... faut pas être trop exigeante non plus  :P

Si tu savais le nombre de personne qui décède sur des WC   :-[  c'est loin d'être anecdotique.

j'ai pas tout lu, pas plus le temps que ça de poster pour le moment.....
mais je vais pouvoir suivre et raconter plus tard....

 ton histoire me bouleverse aussi  :'( :-* :'(

Oui, des similitudes...
Vers 18 h appel  de ma mère, paniquée, me hurlant que mon père a fait un malaise, qu'il est tombé et ne respire plus. Je commence à lui expliquer les gestes de secours, tout en tentant de joindre les pompiers (mais pas même département !!)
Zhom, présent, saute dans sa voiture (moi je ne peux y aller, enceinte de 4 mois je  sors d'une hospit pour hémorragie ++) et tout en roulant (il mettra 1 h  cause des bouchons) appelle l'hosto où il travaille pour qu'on lui passe le SAMU (car hors département, encore...)

Ma mère, que j'ai au bout du fil, sanglote et supplie mon père de respirer... j'essaie de la calmer, de compter avec elle la fréquence des massages. Je ne rentrerai pas dans les détails, ça a duré longtemps, j'ai entendu les pompiers puis le SAMU (ma mère avait posé le téléphone sans le couper lorsqu'ils l'ont fait sortir de la pièce)  etj'ai en vain attendu que le coeur de mon père reparte. J'ai appelé en même temps ma mère sur son portable, elle était choquée, assise au bout du couloir, là où un pompier l'avait mise, elle y est restée jusqu'à ce que zhom arrive et la prenne en charge, après avoir constaté que rien n'avait pu sauver mon père (mais j'avais compris, au téléphone, que c'était fini  :'( :'( :'( :'
Zhom m'a ramené ma mère, qui était toujours en état de choc, et s'en voulait d'avoir "laissé mourir" son mari. Mon deuil a commencé comme ça, en essayant de protéger  mes bébés (MAP) et en portant ma mère à bout de bras.
Je n'ai pu aller aux obsèques (immense douleur pour moi, regrets, culpabilité de ne pas l'avoir accompagné jusqu'au bout)... mais j'ai tout de même pu l'embrasser au funérarium.

Je paie l'addition de ce deuil "mal" vécu (au sens où je n'ai pas pu le vivre à 100%) mais comment faire autrement ?

Ca doit être terrible de perdre u parent alors qu'on est si peu armé, encore, dans la vie...

Je comprends ton regret que tes enfants ne connaisse pas ta maman, et j'ai le même regret pour mon père. Sa photo est sur ma table de nuit, et les petites le montrent en disant "Papi" d'où un mélange de  :'( et de  :D

Sandrine  :'( :'( :'( :'(
Gros bisous ma belle  :-* :-* :-* :-*

Je réalise à quel point nous sommes nombreuses à avoir perdu un parent dans des circonstances douloureuses  :-\ :-\ :-\ :-\ je trouve cela bien cruel. Quoique de toutes les façons perdre un parent est toujours cruel  :-\ :-\ :-\

Quelques soient les circonstances, oui, c'est toujours cruel.
Pour accompagner des familles dans l'agonie de leur proche, je te confirme, cela ne les épargne pas  :-[
Quand tu vois l'être aimé diminuer, faiblir, râler durant de longs mois, ce n'est pas facile. Je pense que ça aide peut être dans le deuil puisque d'une certaine façon, le processus peut se mettre en place avant le décès de la personne. Mais la souffrance pour l'entourage est là. 
J'ai connu des enfants (adultes) me dire "ça ne peut plus durer, vivement qu'il/elle soit parti, il ne souffrira plus, je ne peux plus le voir comme çà" et regretter par la suite amèrement leurs pensées.

c'est exactement ce que je me suis dis pour mon père Ptite Lilli.
Je me dis, que si il avait été malade, que si l'on m'avait dit "ton père n'en a plus pour longtemps", mon chagrin aurait identique, mais je l'aurai surement mieux accepté, j'aurai été quelque part "préparé" à son départ.

Pour ma part, cette sensation de ne rien contrôler, que tout va si vite, que ton père est là mercredi, et que vendredi tu vois son cercueil se diriger vers le crématorium  :-\ :-\ :-\ :-\ :-\ j'ai encore même aujourd'hui du mal à l'accepter.

Je suis peut être dans l'erreur, j'ai perdu d'autre personnes de ma famille, de longues maladies, mais cela m'a moins touché ...............  en même temps cela n'était pas mon père, ni ma mère.
Je pense également que le chagrin est tellement propre à chacun, on le vit, on le ressent différemment.

J'ai vécu les deux, à un an d'écart.
Le décès brutal de mon père. Je me suis couchée un soir sans me douter de rien, et j'ai été réveillée par le téléphone le lendemain à 6h00 pour m'annoncer qu'il était mort.
Ca a été d'autant plus difficile qu'il avait légué son corps à la science. Moins de 8 heures après avoir appris son décès, on l'emmenait définitivement, sans aucune cérémonie. Mon adieu, ça a été de regarder une camionnette s'éloigner sous la pluie. Je n'oublierai jamais ce moment.
Il vivait dans une maison de repos, et deux jours après nous avons dû vider sa chambre.
Ca laisse un vide énorme.

Ma soeur est décédée 14 mois plus tard, d'un cancer. Et là, j'ai vécu l'inverse. La voir souffrir,diminuer de jour en jour, se demander chaque jour si c'est pour demain...c'est une torture...

Pour moi, il n'a pas été plus facile de faire mon deuil dans un cas que dans l'autre.

Par contre, pendant des mois, j'ai rêvé de mon père, il revenait, juste pour que je puisse lui dire au revoir.

Je n'ai jamais rêvé de ma soeur.
Mais arrivée à un certain point, j'ai tellement vu sa mort uniquement comme la fin de sa souffrance...que je crois que je n'ai pas encore vraiment réalisé qu'elle ne reviendra plus.

Mon papa a été incinéré en mai dernier, deux ans après son décès.
J'ai enfin pu lui dire au revoir.

Vos messages m'ont beaucoup touchée...en perdant mon père j'ai réalisé qu'on pouvait se sentir orphelin à n'importe quel âge.

Plein de bisous pour vous toutes,

Gugussete, terrible de perdre deux être chers à si peu d'intervalle !!!  :'( :'( :'(


J'ai remercié le ciel pour la "belle mort" qu'a eu mon papa. Il aurait souffert terriblement d'être diminué physiquement, lui un ancien sportif porfessionnel...
Il n'a pas eu à connaître les affres des diagnostics-massues, des examens invasifs, les angoisses quant à la durée restant à vivre etc.
Il n'est pas mort à l'hôpital, ni dans la rue (il en venait, il avait couru juste avant) ni tout seul (mais pour ma pauvre maman cela eût mieux valu  :-\ ) mais chez lui, dans sa maison, en regardant un événement télévisuel très important pour lui, concernant son fils.

Je regrette bien sûr de ne pas lui avoir redit combien je l'aimais, tout ce qu'il m'avait apporté comme exemple dans la vie, combien son amour inconditionnel m'avait réchauffé le coeur aux sombres moments de ma vie. Mais une bonne partie de tout cela, je lui avais dit un ou 2 ans avant sa mort, et bien souvent je lui disais "je t'aime, papa".

Oui, j'ai plein de regrets, mais au moins pas ceux-là... et ma mère m'a dit que cela la consolait un peu, de savoir qu'il n'avait pas eu à vivre dépendant, grabataire ou en fauteuil...

J'ai retrouvé hier en changeant de sac à main, un ticket de caisse (pas réussi à le jeter) avec la date de son anniversaire cette année, il aurait eu 73 ans en 2010  :'( :'( :'( :'( :'( :'( :'(

Je ne sais pas si il existe un fil de discussion sur ce sujet mais je ne l'ai pas trouvé... Donc j'en ouvre un.

J'ai perdu mon papa au début du mois de mars. Deces brutal puisque suite a un arret cardiaque. J'ai toujours ete tres tres proche de mon pere, entre nous c'était tres fusionnel... Jusqu'à ce que je rencontre Cheri et que j'ai mes deux loulous.
Mon pere ne faisait presque plus partie de ma vie depuis presque deux ans. Je pense qu'il n'acceptait pas ma vie et qu'il considérait qu'il m'avait perdu.... Je n'étais plus sa petite fille rien qu'a lui!!! Bref....

La dernière fois que j'ai vu mon pere c'etait l'année dernière quand je lui ai présenter mes enfants. Le week end s'était extrêmement mal passé et je suis partie tres en colère contre lui... On avait du se parler deux ou trois fois par téléphone depuis ce week end la...conversation toujours tres basique, sans vraiment rentrer dans le fond du problème.

Je lui avais préparée une lettre en février, que je comptais lui envoyer pour vider mon sac et lui demander pardon pour etre partie si loin et lui pardonner aussi son comportement.... Malheureusement j'ai toujours repousser l'envoi de ce courrier, qu'il n'aura jamais eu....

Bref, je vis tres tres mal sa disparition. Je pleure beaucoup et je n'arrive pas a reprendre le dessus. Je me sens même coupable quand je fais des trucs comme aller manger au resto. Je me rends compte que je m'empêche même de rire parfois..... C'est tres dur!
Toutes mes pensées sont vers mon pere du matin jusqu'au soir.... A essayer de refaire les derniers moments, a repenser a tout ce qu'on avait partager....

Mes loulous n'ont vu mon pere qu'une seule fois. Ils ne le connaissent pas pour ainsi dire. Je parle beaucoup a mes enfants mais la c'est silence radio..... Je n'y arrive pas.
On a du partir en urgence pour que je rentre en France (je vis en Afrique hein!) et je leur ai juste dis qu'on allait voir mamie. Les deux jours où je me suis absenter pour l'enterrement ils sont restés avec ma mere mais je ne leur ai pas dis où j'allais....
Ils doivent bien sentir que je ne vais pas bien... Ils me voient souvent pleurer même si j'essaie de ne pas le faire devant eux...

Comment aborder ce sujet avec eux? Ils n'ont que deux ans!
Comment faire pour que j'arrive a remonter la pente??

Ma pauvre Quizas je suis vraiment désolé de ce qui t'arrive et je compatie à ta peine.
Ton histoire me fait penser un peu à la tienne quant aux conditions de "départ" de mon père.
Je ne prétend pas pouvoir t'aider mais te raconter mon histoire te permettra peut être de te sentir moins seule dans cet instant douloureux.
J'ai également subit "cette" mort brutale puisque mon père à eu un arrêt cardiaque à l'âge de 51 ans, j'en avais 24...
Contrairement à toi je n'ai jamais été proche de mon père puisque mes parents se sont séparés très tôt (j'avais 5ans). Au début mon père venait souvent nous voir et s'entendait très bien avec ma mère (un divorce de rêve) mais au fil des années (et la rencontre de mon père avec sa nouvelle femme) cela s'est envenimé.
Je voyais de moins en moins mon père et n'avais pas de contact. J'étais jeune et ma mère (qui est une mauvaise mère...) m'a "monter" contre mon père avec un discours du genre "ton père n'a jamais voulu de toi." - "quand il a su que j'étais enceinte de toi il voulait que j'avorte" (je suis la dernière d'une famille de 5 enfants) "ton père ne t'aime pas" etc...
Je ne l'ai jamais vraiment cru quand elle me disait qu'il ne m'aimait pas mais je me demandait pourquoi il m'avait "abandonné". Plus tard (malheureusement trop tard) j'ai su que sa devise c'était "pas de nouvelle, bonne nouvelle" et qu'il avait beaucoup souffert de cette séparation avec son plus vieux fils et sa plus jeune fille (il a tjrs plus ou moins eu des contacts avec les 3 autres).
Le peu de fois ou je le voyais c'était lors des anniversaires des enfants de la famille (genre 2 ou 3 fois par an pendant 2h) et les échanges étaient pudiques (ça ressemblait plus une discussion entre voisin qu'entre père-fille).
Et tout comme toi c'est quand il parti que je me suis rendu compte que le dernier contact que j'ai eu avec lui c'était un appel de 5 min (8mois avant sa mort) ou il voulait s'assurer que ma mère me versait bien la pension alimentaire (car il avait su que j'avais pris un appart et continuer mes études).
Tout comme toi j'ai voulu lui faire une lettre pour me rapprocher de lui et comprendre cet éloignement et j'ai tjrs repousser ce courrier...
Tout comme toi j'ai énormement souffert du fait que les derniers moments que j'ai eu avec mon père soit ces moments et pas des échanges chaleureux comme ont les autres pères et filles.

Mais en fait j'ai compris qu'il ne faut pas regretter ce que l'on a fait ou pas, de toute façon il est trop tard on ne peut plus rien faire.
Et plus important j'ai compris que peu importe ce qui a été dit ou non au fond tu sais que malgré votre dispute et votre éloignement il t'aimait tout comme toi tu l'aime (la colère n'efface pas l'amour).
Et ne t'inquiète pas, ton père connaît le contenu de cette lettre (moi aussi je lui fait un petit mot et je suis sûre qu'il l'a eu). De là ou il est il peut voir tout ce que tu ressents et tu penses. Il n'est pas parti fâché parce qu'il sait que sa fille l'aime et qu'il a 2 petits enfants merveilleux.

Désormais ta vie ne sera plus jamais comme avant (je connais cela) mais tu verras qu'avec le temps la douleur s'apaise et que les souvenirs douleureux feront bientôt place aux merveilleux souvenirs que tu as eu avec lui.

Je sais que c'est difficile mais il n'y a que le temps qui pourra soulager ta peine.

Pour ce qui est tes enfants, je suis mal placée pour te donner tes conseils puisque les miens sont au chaud dans mon bidou et que je n'ai pas d'expérience de maman.
 Mais je pense que tu dois leur expliquer pourquoi maman est triste, c'est pire pour eux de ne pas camprendre. Explique leur simplement que maman a de la peine parce que papy est parti dans un endroit où on ne le verra plus.
Utilise des mots simples, des mots d'enfants, ils sont petits mais ils comprennent.

Je ne sais pas si mon message t'aidera mais sache que je pense fort à toi et que je te soutiens de tout mon coeur dans cette difficile épreuve.

Courage Quizas !!!

 :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Toutes mes pensées pour ton papa et pour toi Quizas.  :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Pour tes loulous essayes de leurs expliquer tout d'abord que tu n'es pas triste à cause d'eux qu'il y a "quelque chose " qui te peine beaucoup mais que pour le moment tu ne peux pas en parler plus avec eux.
Insistes beaucoup sur le fait que ce n'est pas de LEUR faute.

Un enfant prend beaucoup pour lui nos humeurs ! Est une éponge..... Maman n'est pas bien = j'ai fait quelque chose de pas bien alors que si l'on explique simplement ..pas tout ....ce que l'on arrive à dire et bien ils enregistrent, comprennent à leur façon et surtout que ce n'est pas eux .

J'ai toujours expliqué à mes loulous mes sautes d'humeurs, dû aux piqûres ..mon désarroi face à la déception le pourquoi du comment je ne pouvais pas les porter pourquoi je devais me reposer et j'ai toujours insisté sur le fait que tout celà n'était pas à cause d'eux loin de là ! en regardant ma signature tu comprendras plus mes explications ....Ce n'est pas comparable loin de là mais c'est aussi un sujet délicat.....

J'espère t'avoir un peu aidé en tous cas aborde le sujet petit à petit .....je t'envoie tout mon soutien dans cette terrible épreuve  :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Merci les filles pour vos messages.... :-*

Anne, je vais essayer de leur expliquer les choses même si je n'arrive pas encore a trouver les mots.. Je vais y réfléchir et ne pas les laisser dans cette situation qui doit les faire souffrir aussi.

Lyly, j'ai beaucoup pleuré en lisant ton message...  :'( effectivement ton histoire ressemble a la mienne. Mon pere avait 57 ans et c'est vrai que c'est difficile a accepter... Même si on a pas le choix!
Je crois que j'ai beaucoup de mal parce que je me sens coupable, parce que je suis pleine de regrets.... Et c'est ça qui me mine!!! Le temps effacera surement tout ça même si aujourd'hui j'ai du mal a imaginer ma vie sans entendre sa voix, sans le revoir rire une dernière fois....
J'appelle encore sur son portable juste pour écouter son répondeur....  :'(

Je n'ai jamais vécu la perte d'un etre aussi cher a mon coeur. J'ai vécu la mort de mes grands parents mais je n'ai pas vraiment eu de chagrin: ils etaient vieux et avaient bien vécus... Mais mon pere etait mon idole depuis mon plus jeune âge... Tout le monde me dit que je lui ressemble beaucoup... Et la façon dont on s'est quitté est vraiment le plus grand regret de ma vie!!!! Et ça je ne pourrais jamais changer ça.....

C'est normal que pour l'instant tout cela te paraisse insurmontable.
Je comprends également que la façon dont vous vous êtes quitter soit ton plus gros regret.
J'ai vécu tous ces sentiments mais je t'assure Quizas ton père sait ce que tu ressent.
Ne crois tu pas que les nombreuses années de bonheur partagées ont plus d'importance que ces 2 années "d'éloignement" (et je me répète mais la colère n'efface pas l'amour).

Ne culpabilise pas et n'ai pas de regret parce que de toute façon tu ne peux plus rien y changer (je sais que c'est difficile à accepter mais il le faut).

Même si je n'étais pas proche de mon père comme tu l'étais du tien c'est aussi la perte de l'être le plus cher à mon coeur et depuis ma vie n'est plus comme avant mais il faut avancer.

Je te l'ai déjà dit, seul le temps pansera tes plaies et j'espère que tu surmonteras cette épreuve comme j'ai pu la surmonter.

Je suis de tout coeur avec toi.

 :-* :-* :-* :-*

Merci lyly pour tes messages.... :-*  :-*
Je ne vis pas une situation facile en ce moment!!!  :'(
Depuis ce matin, c'est dur dur.... J'ai fais des cauchemars toute la nuit et du coup je me suis mal réveillée. Je suis fatiguée et je pleure depuis que j'ai mis le pied par terre.....

Mon pere est décédé dans la rue en promenant son chien... Tout seul! Et cette nuit j'ai rêvé de ça.... Je le voyais de loin et je n'arrivais pas a l'approcher!  :'(

J'ai parlé avec mes loulous un peu ce matin.... Je leur ai juste dis que maman etait triste mais qu'ils n'y etaient pour rien! Mon fils m'a pris par le cou et m'a fait un câlin! Que ça fait du bien cette chaleur humaine venant de l'innocence de nos enfants!!  :)

oh oui et la ton fiston a déjà compris que lui n'était pas en cause et tu verras il t'en fera encore pleins d'autres des calins de ce genre.....

Quizas tu vis sans doute la plus mauvaise "période" de cette épreuve. Quelques temps après le départ de mon père j'étais malheureuse et frustrée parce que pendant longtemps (plusieurs mois) je n'arrivais pas à me souvenir son visage, le son de sa voix, la seule image que j'avais de lui c'était dans la chambre funéraire et rien d'autre. J'étais désespéré.

Puis petit à petit les souvenirs agréables sont revenus et mon père est venu me voir dans mes rêves d'abord des rêves étranges sans aucun échange, aucune parole.
Puis un jour j'ai rêver d'un grand champs rempli de fleur à perte de vue et mon père au milieu de ce champs dans un lit d'hôpital (je n'ai jamais vu mon père à l'hôpital) et enfin j'ai pu lui parler, juste lui dire que je l'aime et il parti...
D'ailleurs c'est étrange mais c'est maintenant que je me rends compte que depuis je n'ai pas rêver de lui.

Donc tu vois si tu n'as pas eu l'occasion de lui dire au revoir dans la vie "réelle " tu l'auras plus tard d'une autre manière.

C'est bien que tu ais parler à tes loulous et quand tu ne vas pas bien n'hésite pas à aller les voir pour te faire câliner  ;)

Je te fais plein de  :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Quizas, j'aimerais pouvoir te soutenir avec des mots, mais la mort de ma mère est trop proche, l'émotion encore trop forte, alors je n'y arrive pas ....  :'( :'( :'( :'( :'(

Soies juste assurée de toute ma tendresse dans cette étape difficile.

 :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Merci bambinette!!!! C'est tres gentil.... :-* :-* :-*
Je crois que tous les mots du monde ne pourront pas apaiser la peine immense qui est la notre dans des moments comme ceux la...

La mort est bien la seule chose sur laquelle on a aucun pouvoir.... Et c'est bien ce qui nous anéantis!
Ce vide laissé par nos êtres chers partis est impossible a combler.

Il faut que j'apprenne a vivre avec des souvenirs même si pour le moment je n'arrive pas a l'accepter. Mon frère, militaire actuellement en Afghanistan, m'a envoyé un mail ce matin pour me dire qu'il essayait d'aller bien mais qu'il n'y arrivait pas.... Il n'a pas pu assister aux obsèques. Voir mes frères, deux grands gaillards, etre si malheureux me fend le coeur.... Et je n'arrive pas a apaiser leur peine tellement la mienne est immense.

Je t'envoie aussi tout mon soutien bambinette dans cette épreuve similaire a la mienne....  :-* :-* :-* :-* :-*

C'est un vide impossible à combler, c'est sûr, mais je suis convaincue qu'on peut réussir à alléger cette souffrance, ce manque.

Je commence, à peine, à réussir à accepter son absence ; c'est douloureux, oui, j'ai des pointes de douleur quand je pense à elle, mais c'est ainsi, elle n'est plus là .....


 :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*

malheureusement je me joins au groupe.
Mon papa est décédée quelques jours après mes 8 ans. Mes parents étaient en plein divorce, ma mère le trompait et il ne supportait pas. Il s'est réfugié dans l'alcool, il la battait et nous devions souvent appeler les flics pour qu'ils l'embarquent et sauvent ma maman...Mais je l'aimais mon Papa, j'étais très proche de lui.

Un jour il en a eu marre de tout ça, il a été se jeter dans la marne lui que ne savait pas nager. Au départ j'ai culpabilisé, j'ai été mal très longtemps, j'ai beaucoup souffert. J'ai eu ma première fille et j'ai pleuré son absence. J'ai alors compris que 13 ans après sa mort je n'avais pas fait le dueil. J'ai commencé à consulter un psy, il m'a fait prendre conscience que je n'était pas coupable. Ca fait 16 ans maintenant et la culpabilité a fait place à la colère. Je lui en veux d'avoir pris la fuite pour toujours. Je refuse que mes enfants l'appelle Papi. Je sais que ma guérison n'est pas faite et qu'il me reste du chemin pour le deuil.

J'ai songé un temps à le rejoindre, puis j'ai pris conscience que ma vie était ailleurs...

Je l'aime, oui, mais je lui en veux énormément. Il avaient 3 enfants, il perdait sa femme mais il aurait pu rester pour nous...

je prends un peu plus de temps pour m'exprimer, en espérant ne pas déranger.

J'ai culpabilisé très longtemps. D'abord je n'ai pas cru à sa mort. Il est parti en week-end et il m'avait dit qu'on se reverrait vite.  A son décès mes grands parents m'ont d'abord menti sur demande de ma maman en me disant qu'il avait eu un accident en portant un piano, il était tombé et il serait paralysé à vie. Alors quand on m'a finalement dit qu'il était mort je n'ai pas cru. Le jour de son enterrement je n'ai pas versé une larme, j'étais persuadée que je le retrouverai. J'ai d'ailleurs cherché longtemps, je guettais tous les signes, j'espérais vraiment le retrouver. Puis un jour au détour d'une discussion on m'a appris que c'était un suicide (on m'avait dit qu'il était mort en glissant dans un lac en forêt), et dans la foulée mon frère m'a dit que j'étais une sans coeur de ne pas avoir versé une larme lors de l'enterrement. Et là la culpabilité a grandi...je m'en suis voulu de ne pas avoir pleuré sa mort. Je suis partie en dépression, j'ai fait plusieurs tentative de suicide, la dernière alors qu'Alice était déjà née. Là le toubib m'a passé un savon, il m'a fait comprendre que si je faisait ça ma fille pouvait ressentir le même vide que j'éprouvais...il n'était vraiment pas content, et mon mari lui a eu très peur.

A ce moment là la culpabilité laissait déjà place à la colère. Aujourd'hui je suis plus sereine, même si en vous écrivant là j'ai le coeur lourd de ce que j'ai fait, et je me rend compte à quel point il me manque encore terriblement. J'aurai tellement aimé qu'ils connaissent mes filles, lui qui aimait les enfants. Ma maman a très vite refait sa vie (1 an après le décès elle se remariait) et j'ai eu donc pas mal de boulversement. Je tiens à ma maman plus que tout depuis, même si parfois personne ne comprend parce qu'elle m'a fait tellement de mal aussi.

J'ai subi beaucoup de choses traumatisantes après son décès que je suis sûre qu'il n'aurait pas laisser passer contrairement à ma maman (abus sexuels et tentatives de viol) vu les circonstances du coup la colère est plus grande quand j'y pense...

Mais je l'aime fort, mon papa. Et quand j'ai connu le père de mon mari et que mon mari m'a dit qu'il ne l'aimait pas et qu'il n'avait rien en commun avec lui ça m'a mis en colère car la relation avec les parents est trop importante pour moi.

Voilà, désolée j'ai fait un roman mais ça fait du bien de discuter avec des gens qui peuvent nous comprendre.

Oui, ça fait du bien, et non, tu ne déranges personne !
Au contraire, on est toutes là pour se donner de l'écoute.

 :-* :-* :-* :-* :-* :-*

QUizas: j'ai pas lu toutes les réponses mais, comme tu le sais, mes enfnats ne connaitront jamais mon père, et ils ne connaitront non plus jamais leurs grands-parents paternels ... et ben quand y'a un truc que je sais que mon père aimait (musqiue, aliment ... ) je leur dis ...

Comme tu le dis: il faut vivre avec ses souvenirs ... La maladie de mon père a permis qu'on se rapproche et j'ai de bons souvenirs de nos thés  ;D pendant sa maladie .... donc voilà ce qu'à permis la maladie. J'aime penser à lui, à des choses qu'ils aimaient mais =, bientôt 3 ans après, je trouve que c'est toujours difficile. Je vais facilement pleurer alors que le temps passe ...
Mais le fait qu'il soit mort alors que vous étiez fâché va peut-être ralentir ton deuil ... il t'aimait même si tes choix de vis ne lui plaisait pas...   :-* :-*

Crocodor, tu ne dérange pas du tout... Ce fil est la pour ça je pense. Et ça fait du bien de trouver un endroit pour vider un peu son sac.

Melanie, je ne connaissais pas une telle souffrance et mes larmes n'ont pas finies de couler. Je n'en parle jamais si c'est pas ici par exemple ou par mail avec ma meilleure amie. Je n'en parle pas avec Cheri et j'ai l'impression de vivre ça toute seule.
Mes freres sont loin et j'attends avec impatience le moment où on pourra se retrouver tous les 3...
Les circonstances de son décès, si brutales, et les relations qu'on avait tous les deux ne facilitent pas vraiment mon deuil.... Surtout que lui et moi on etait comme les doigts de la main dans le passé.... On faisait tout ensemble et j'ai partagé des moments tellement exceptionnels avec lui. J'essaie de me les rappeler pour effacer ces deux dernières années où on s'était perdu...
J'ai l'impression qu'on m'a arracher une partie de moi, je me sens vide....

Oui ne pense qu'aux années où tu étais proches de lui, le reste, mets le dans un coin de  ta tête ...

Mon Papa est parti le 25 août dernier... Il s'est battu contre le cancer depuis 3 ans et à 60ans, 7 fois Papy, il a été vaincu.
J'ai assisté à son "départ" et c'est bien ce qui m'est le plus dur. Je l'aime tant, il a tant souffert et nous on était là et on ne pouvait rien faire d'autre que pleurer et le supplier de lacher prise. Ma mère, mes frères et moi on était près de lui. Je ne saurais jamais s'il le savait, s'il préférait qu'on soit là ou pas, s'il a compris que tout ce qu'on voulait à ce moment là c'était qu'il soit soulagé puisque les médecins ne pouvaient plus rien faire. 
Depuis, pas une journée ne passe sans que je pense à lui. Le plus dur c'est que même quand j'evoque un super souvenir (et j'en ai tant et tant), la dernière image qui reste c'est son visage, ses yeux, vers 8h45 du mat' le 25 août...

Il etait un pilier; un vrai Chef de famille. Il vivait pour sa femme, ses gosses et ses "7 Nains"... Il ns a tant caché la souffrance qu'il endurait!
Je ne sais pas si ces images partiront un jour mais je ne pense pas pouvoir supporter ça bien longtemps, surtout avec ce qui a suivi:


Le 15 octobre, ma Grand Mère, sa mère, l'a suivi. Elle était malade depuis qqs années, avait 82ans, et n'a pas supporté de décès de son fils...

Et jeudi, ma Marraine est partie les rejoindre...

Virjinie  :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*
Je n'ai pas de mots...

Chéri a perdu son GP biologique, et moi un grand-oncle et ma GM ces 3 dernières semaines... Ils avaient tous les 3 entre 80 et plus de 100 ans, nous savons que c'est "dans l'ordre des choses" et pourtant c'est tellement dur, je n'ose pas imaginer ce que vous pouvez ressentir...

Des  :-* :-* :-* de soutiens à vous toutes :-*

 :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*

Virjinie  :-* :-* :-* :-*
Et tous les autres aussi  :-* :-* :-* :-*


Perso, je ne regrette vraiment pas d'avoir poussé la porte d'une psy pour faire mon travail de deuil.

Aujourd'hui, je peux penser à ma mère en toute tranquilité, sans larmes de souffrance ; j'ai d'ailleurs souvent un sourire sur les lèvres quand je pense à elle, je lui parle.

 :-* :-* :-* :-* :-* :-*