Merci. Che sait, ché fait une partie de mes s'études à Strasbourg et chatore cette réCHion et les chens qui y habitent 

11 chadore ton accent ecrit !!!

Raider ou que tu vives, tu vas galerer avec ta poussette
Enfin en france

Si tu veux etre trankil file a miami

G regarde huer aprem les anges de la tvrealite miami dreams, ct drole !!
Pas pour loana hein juste les paysages les endroits, presque j avais envie d y retourner

Hello les choquées...

Bon et bien je suis toute nouvelle sur le forum, je me suis pas mal reconnue dans vos mots tout au long de ce fil de discussion, j'ai besoin d'un soutien que je ne peux prétendre reçevoir de la part de mes ami(e)s qui ne comprennent pas...

Je vous fais un peu le topo... moi 32 ans, l'homme 36, essais bébés infructueux, j'ai "mal" mes règles, cycles très longs, déréglés, on commence par me trouver une tendance à faire des kystes, puis après 1, 2 puis 3 IAC on diagnostique l'homme OATS, on ajoute à ça des tests de défragmentation de décondensation des spermatozoïdes, les résultats sont très mauvais, "ça sent pas très bon tout ça".

Grosse frustration de l'homme et de moi-même car on ne nous explique rien, on ne veut pas nous dire d'où viennent les problèmes, expliquer les chiffres. Par manque d'explications, on s'enferme dans un état d'esprit un peu négatif du genre "on y arrivera jamais, on comprend pas, c'est la m..."

Je suis redirigée par ma gynéco vers un centre de PMA dans un hopital privé. Vu la gravité du cas de l'homme, on nous annonce FIV Icsi directement.

Et là les ennuis commencent (et vous allez comprendre où je veux en venir).

9 ovocytes ponctionnés, 6 embryons se développent, puis il n'en reste que 4 deux jours après (encore du négatif), dont un tout pourri et non congelable, mais ça, je l'ignorais encore. Après la ponction, on nous demande de nous positionner sur le nombre d'embryons à transférer. J'explique clairement : 1 s'il est de bonne qualité, 2 si ils sont de mauvaise qualité.

Le jour J du transfert, on me "sort du four" un très bel embryon, et le petit moche non congelable. On m'explique que puisque j'avais l'air de douter un peu, le petit moche est prêt à être transféré avec son frangin en pleine forme si je le souhaite tout de même, et que sinon il ne sera pas conservé. Paye ton choix cornellien...

Toujours dans cet état d'esprit négatif... On décide (moi plus que l'homme...) de transférer les 2 embryons... Le médecin nous rassure en nous disant qu'il y a peu de chance que le moche s'accroche, mais qu'il permettra peut être au beau d'avoir plus de chance de tenir.

Bref, vous l'aurez compris, maintenant ... je suis enceinte de jumeaux (8 SA).

Et c'est la terre qui s'écroule. Je gère très mal cette nouvelle (je ne vais pas vous expliquer toutes les raisons pour lesquelles je suis triste de risquer d'avoir deux enfants en même temps, je pense que ces explications figurent dans la centaine de pages de ce fil...), et après les galères de la PMA, j'ai juste l'impression de me diriger vers une nouvelle galère encore plus longue. "Mon grand bonheur", celui d'être enceinte, que j'attendais tant, se transforme en enfer en CDI. Je n'arrive même plus à toucher mon ventre (peur de les encourager à tenir tous les deux...), et j'espère secrètement faire une fausse couche (mais seulement d'un !) - oui, je sais, c'est très moche... et je culpabilise de ce genre de pensées. Je pense que ces enfants seront élevés "au rabais" par rapport au niveau de force et d'amour que j'aurai pu mettre dans le fait d'en élever un seul. Cette force et cet amour ne pourrons pas être multipliés par deux, j'en suis certaine. Ils devront être plus indépendants et moins compter sur moi, ma patience et ma tendresse que s'ils n'avaient été qu'un. Ce que j'ai a leur offrir est moins beau. 

C'est encore plus l'enfer depuis mon dernier RDV avec le médecin de la FIV. Au détour d'une conversation avec lui, j'ai appris que lors du transfert (qui a eu lieu un samedi à 11h), l'embryon qui m'avait été présenté comme moche et non congelable (passé sous microscope le même jour, 3 heures avant), était en fait en phase de développement lors de son étude et était devenu un très bel embryon à l'heure du transfert. 2 beaux embryons... Au lieu d'un beau et d'un moche... un scénario différent de ce qui nous avait été dit et ce dont nous avions convenu. Pourquoi est ce que le médecin n'a pas interrompu le transfert en apprenant la nouvelle ? Je l'ignore... 

Je suis malheureuse d'attendre des jumeaux, je suis en colère contre la médecine. Je sais que nous sommes bien sur "responsables", puisque nous avions signé pour "deux" lors du transfert d'embryons, je sais que nous avions accepté de jouer, et que nous aurions du accepter de perdre... Mais je me sens aussi victime. Victime du médecin qui aurait DU arrêter tout. Victime de la sur-PMAtisation... Victime du silence qui entoure ces techniques... Du manque de mots rassurants des médecins qui n'ont jamais voulu mettre des explications sur les problèmes de fertilité de l'Homme, et qui nous ont mis dans cet état d'esprit négatif qui a fini par nous faire dire "on ne comprend pas ce qui nous arrive, personne ne comprend, tentons le tout pour le tout, de toute façon, ça ne marchera jamais". On aurait du nous parler, on aurait du nous prendre en charge, ne pas nous laisser seuls avec notre ignorance et nos doutes. On aurait du, j'en sais rien moi, nous faire rencontrer un psy avant de prendre la décision "jumeaux ou non" (on voit bien des psys avant d'avoir le droit d'adopter, non ? Et là, on parle bien également de l'avenir d'enfants ?), on aurait du nous poser la question bien avant, et pas entre deux mauvaises nouvelles... On nous a proposé d’en transférer 1 ou 2 sans nous dire autre chose qu’un évasif « si vous en mettez deux, il y a des risques que vous ayez des jumeaux »… Mais sans jamais mettre ce risque en perspective avec nos problèmes, sans jamais adapter cette réponse à notre cas.

Bref, je suis désespérée et perdue. Je vis mes journées entre l'acceptation (très différente du bonheur) de la situation, et le malheur. J'ai bien entendu pensé à l'IVG, puis ai très vite oublié cette option. J'ai attendu d'être enceinte, je le suis, j'en suis heureuse. Je suis malheureuse qu'il y en ait 2. La réduction ? Ca me parait davantage envisageable, à cela près que les médecins, visiblement, ne la pratique pas de 2 à 1 embryons et la réserve aux grossesses très multiples. Dans mon monde idéal, l'un des deux embryons partirait, naturellement...

Voilà mon histoire et mes angoisses. Désolée pour celle que je pourrait choquer... J'ai pris le parti de dire ce que je ressent sans me restreinde, mais j'ai conscience que je pourrais, pour certaines, ne pas être "facile" à lire...

J'attends vos réactions, vos conseils, vos expériences ?

Merci...

Te dire que ceci est faux :


Ne t'aidera pas aujourd'hui, mais je le dis quand même.  

Tu as trouvé le bon fil, tout est discutable ici.
Vide ton sac ça fait du bien.

 

J'ai volontairement occulté le pseudo moi, parce que si j'y pense trop au Mojito, je pète un câaaaaaaable 

Béné, Edeltraut, Mimi, merci pour vos messages, vraiment.
Je crois qu'au fond de moi je sais très bien que de toute façon je ne ferai rien, et puis la preuve, les 2 fois où j'ai voulu parler réduction embryonnaire avec un médecin, bizarrement ce jour là avant la consultation ça allait bien mieux ! Je sais que je prendrais ce chemin, comme je peux, parce que de toute façon on a pas le choix et ça sert à rien de s'opposer aux choses auxquelles on ne peut pas tout à fait renoncer... Et que c'est une forme de deuil... Après le deuil de l'enfant naturel (moi j'y suis déjà arrivée, l'homme un peu moins... il continue à vouloir faire des spermogrammes pour voir comment son cas évolue malgré l'annonce des jumeaux et le fait qu'à priori nous ne voulons que 2 enfants !), le deuil de la grossesse "normale" puis viendra celui de l'enfant "unique"...

Ca fait du bien en effet de se sentir lue et comprise, même un peu... Je crois que des choquées il y en a moulte... voir même des qui passent à l'action... mais que c'est tellement tabou qu'on ne le sait jamais... Bref... j'ai encore tellement de sujets à "traiter"... 

Edeltraut si tu n'as jamais goûté un mojito à la framboise, il es temps d'y aller !

Ce soir RDV chez la gynéco... ils grossissent, s'accrochent, ont le coeur qui bas comme du n'importe quoi... Quelle bande de petits salopards quand même. 

Vrai.... Et appris à mes dépends.