C'est sûr que tu as toujours une solution de repli au cas où !
Bon alors, si tu as envie d'aller vers des enfants dont le milieu n'est pas aidant, tu seras ravie... c'est là que tu atterriras en 1er ! ... mais tu risques en avoir plus que tu n'en voudrais au départ
il faut que tu sois prête à te retrouver n'importe où, à n'importe quel niveau: je parle géographiquement mais pas seulement. Quand tu démarres, tu peux te retrouver avec pas mal de route (mais bien sûr, ça dépend du lieu de ton domicile: si tu habites à bonne distance d'une agglomération, ou alors proche d'une ZEP, tu pourrais ne pas avoir à aller trop loin). Tu peux aussi te retrouver dans un établissement avec des enfants en situation de handicap assez lourd style IME (peu de personnes le savent et c'est souvent le "choc" quand elles s'y retrouvent).
Si ce sont les maternelles qui t'intéressent, les places y sont généralement chères.
Bref, il vaut mieux se préparer à toutes les éventualités... !
Ah, et j'en oublie: pendant plusieurs années, tu peux aussi te retrouver à errer d'une école à l'autre sans avoir ta propre classe... c'est le cas de ceux et celles qui complètent les décharges de direction, les temps partiels (j'ai un tel poste cette année, mais, me concernant, c'est un choix... mais j'ai, malgré tout, ma classe à moi à 100% dû au fait que les collègues à 50% se sont regroupés). Tu peux aussi te retrouver à compléter des mi-temps annualisés.C'est tout ça qui rend les 1ères années difficiles. Bon nombre de personnes ne connaissent encore leur poste qu'au moment de la rentrée, il faut s'y préparer !
Une de mes meilleures amies est dans ce cas-là depuis 7 ans. Je crois qu'elle n'a eu que 2 fois sa classe à elle... mais dans des conditions pas faciles: milieu peu aidant... pas pour 1 ou 2 élèves mais pour toute la classe... elle en a bavé ! Comme toi, c'était une reconversion (elle a 44 ans comme moi). Là, elle en a marre de ne pas pouvoir se fixer, de ne connaître son poste que (au mieux) courant juillet.
Tout ça, c'est pas pour te refroidir ou te dégoûter, c'est juste pour que tu ne déchantes pas trop. Je n'ai pas vécu cette galère quand j'ai démarré. Il y a 20 ans, c'était vraiment plus facile !
Il faut que tu sois prête à tout envisager pour tes 1ères années. Ce serait dommage que tu perdes trop vite tes illusions, c'est quelque chose de douloureux.
Pour l'anecdote: une de mes jeunes collègues de l'année dernière (6 ans d'ancienneté) a son père, instit lui aussi, toujours en activité. Depuis plusieurs années, il avait un poste particulier (style OCCE). L'année dernière, il a voulu (ou dû, je ne sais plus) reprendre une classe... et bien, malgré ses 30 et quelques années d'ancienneté, il n'a pas eu de poste au 1er mouvement... il s'est donc retrouvé ensuite avec un poste à titre provisoire lui aussi ...