La semaine dernière, les garçons sont revenus avec leurs évaluations de fin d'année.
Un soir, nous prenons un moment de calme pour regarder tout ça avec eux.

Sur une évaluation, il fallait coller des rectangles dans la maison des rectangles. Erreur (qui plus est la seule erreur des évaluations) : il a collé des triangles. Donc il  me dit: le petit bonhomme ne sourit pas parce que je n'ai pas collé bien droit, ils sont un peu de travers.
Et avec mon mari, nous lui expliquons qu'en fait non, il a confondu triangle et rectangle.
Quelle tornade !! Le voilà qui se lève, fait les 100 pas dans la chambre, mains croisées dans le dos, bougonne "oui mais je n'avais pas compris, je savais pas moi et patati et patata" .
On essaie de désamorcer la situation avec mon mari. Puis nous lui proposons une histoire avant de dormir. Refus catégorique. Il fonce dans son lit, se plonge la tête dans l'oreiller et se met à pleurer comme une fontaine.

On est resté  zhom et moi.
Je me suis approché, je lui ai expliqué que tout le monde a droit à l'erreur, même les grands, que ce n'est pas grave, qu'on va à l'école pour apprendre car on ne sait pas tout, il est donc normal de se tromper, etc.. , etc..
Il s'est calmé, m'a fait un grand sourire, a bien voulu son histoire et a quand même passé une nuit agitée.

Lundi, j'en ai parlé avec son instit. Elle m'a appris qu'elle lui avait déjà expliqué son erreur quand il a passé l'évaluation. Il avait l'air de bien avoir compris et ne semblait pas trop perturbé par la chose.

Depuis, sur les trajets de l'école, j'ai droit à des "j'ai mal au ventre".
Il y a un sacré travail à faire avec lui. Je sens des années chaotiques à venir...

En réponse:
- aucune idée s'il serait différent sans frère jumeau
- oui c'est bien d'un juju. Mon ainé a dépassé le stade de la maternelle 
- son frère n'avait pas tout bon, 3 ou 4 bonshommes non souriant par manque d'applications mais pas par erreur, c'est vrai je n'avais pas noté la différence, tu me le fais remarquer. Comme ils sont dans 2 classes différentes, les notions requises sont les mêmes mais pas les moyens ni les mesures d'évaluation.
- confiance en soi, je ne saurais dire.

Lui aussi a qq facilités scolaires (relatives bien sûr à son âge  ), très demandeur d'apprentissage et retient tout. Mais là c'est la première fois qu'il se trouve en situation d'échec.
Il est déjà tomber en apprenant à faire du vélo, il a déjà bu la tasse en apprenant à nager, etc.. Tu vois ce que je veux dire.
Il a déjà eu des petits bonshommes qui ne sourient pas parce que le travail n'était pas "parfait" (coloriage dépassé, gommettes mal collées, etc.. ). C'est la première fois qu'il en a un pour un vraie erreur.

Quand à dire s'il se place une barre trop haut, je ne sais pas. Difficile à évaluer à cet âge là.
Je penserais plutôt qu'il préfère parfois ne pas se fixer de barre pour être sûr de ne pas se mettre en échec.

Oui Héloïse, je lui ai dit et répété. Même l'instit ne met jamais la pression. Et je ne manque pas de lui faire remarquer qu'il est beau, que je l'aime, de le féliciter quand il réussit à se dépasser (sans en faire non plus une montagne), que je suis fière de lui, etc..
Actuellement, ça va mieux de ce côté là. Mais parfois, ça ressort. Il ne supporte pas l'échec.


Nous avons une piscine à la maison. Quand le temps le permet, ils sont tous les jours dans l'eau. Alors pour apprendre à nager, ça aide. Disons qu'il se débrouille, rien d'académique dans es déplacements