Cela a fait deux mois que l'interruption séléctive de grossesse a eu lieu et les jours sont durs...
Mes enfants qui sont à mes cotés me comblent de bonheur mais chaque jour je revois tous ces moments difficiles que nous avons vécus, je n'arrive pas à me dire que j'ai pu laisser les medecins faire ce geste si terrible... Même si à la naissance, tout le monde m'a confirmé ses polymalformations, je m'en veux terriblement d'avoir décidé de la mort de mon bébé... Je m'en veux aussi car j'ai le sentiment de ne pas avoir été à la hauteur pour lui... Pdt ma grossesse, je ne lui ai que très peu parlé, je l'aimais pourtant mais je n'y arrivais pas. Mathis bougeait bcp dans mon ventre, quand je me mettais sur le coté il me donnait de gros coups, il était dynamique et ce 8 septembre, je lui ai donné la mort...
Quand je regarde ma famille, (ma fille, mon fils et mon mari) je me dis qu'il y a un énorme manque, on aurait du être 5... POurquoi ce syndrome a touché notre bébé, qu'est ce que j'ai pu faire pour que mon enfant en subisse les conséquences...
Beaucoup de questions restent sans réponse dans ma tête...
La vie est vraiment mal faite parfois...
Ginestou,
je voulais juste t'envoyer un petit mot de réconfort de la part d'une maman qui a du faire le même choix que toi.
Moi aussi je disais "j'ai tué mon bébé" avec les larmes aux yeux. Et ma culpabilité était énorme.
Ce choix que j'ai fait, je me le suis reprochée 1000 fois les premiers jours et les premières semaines.
je regardais les étoiles le soir, et je lui demandais pardon d'avoir fait ce choix.
J'avais besoin d'aller au bout de ce sentiment là pour pouvoir trouver lentement, petit à petit, l'apaisement.
Aujourd'hui, cela fait plus de 2 ans qu'un médecin à injecter un anesthésiant dans le cordon de mon petit Simon, puis le produit arrêtant son coeur.
C'est bien moi qui ait signé le papier pour demander que ce geste soit pratiqué, c'est vrai. Mais aussi douloureux que ce soit, je ne regrette pas l'avoir fait, car je sais que la douleur incessante qu'aurait été la vie de Simon, s'il avait vécu, je l'ai refusée pour lui, et j'en ai pris une partie avec son papa.
On ne devrait pas avoir à faire un tel choix, on ne devrait pas avoir à voir son enfant souffrir au quotidien.
C'est la douleur suprême dans l'un et l'autre cas.
je te souhaite l'apaisement Ginestou, doucement, tranquillement, sereinement.
continue de venir nous parler, comme le dit Zora c'est primordial de dire ce que tu ressens. ça permet de mieux faire le point!
Le chemin du deuil est long, tellement long qu'il ne finit jamais. Mais il te transforme aussi.
Je reste à ta disposition si tu veux parler ma belle