Bienvenue parmi nous Grabotte !

En ce qui concerne ton suivi, l'important, que dis-je, l'essentiel, c'est d'avoir une écho à 12SA !
C'est à cette écho que le gynéco pose ce qu'on appelle le diagnostic de chorionicité : nombre de placenta.

A partir de ce diag, le suivi doit être d'une écho (et pas seulement une consultation ...) tous les mois ; il le faut !!!!!!

Par rapport à tes questions :

- comment se fait-il que ta grande de 11 ans 1/2 soit au courant et pas ta plus jeune de 9 ans ? elles n'ont pas beaucoup d'écart ....

- peu importe l'âge ; sauf qu'à la quarantaine, on fatigue plus vite et on met plus longtemps à s'en remettre !!!! (j'ai eu mes bb à 39 ans)

- une maman et un papa ont cette étonnante faculté d'être capable de tout quand il s'agit de ses enfants ....
 

Merci à Bergeronnette, Joyce, Bambinette et Jujus 2006

Moins tendue que les jours précédents nous avons retrouvé notre deuxième fille samedi (partie pour une semaine de ski). Après les retrouvailles, nous lui avons annoncé la grande nouvelle, qu'elle a accueillie, sans surprise, avec beaucoup de joie. La situation est ainsi plus simple et les discussions plus ouvertes (merci Bergeronnette).

Tout va bien; légère tension dans le bas ventre, mais de nature plutôt nerveuse, j'imagine que c'est normal. J'ai hâte d'être au 11 mars pour revoir nos 2 petits bouts et m'assurer qu'ils se développent normalement.

Repos et Zen attitude... j'essaie de mettre en application ces conseils; ça va venir.

Prenez soin de vous.

Salut les filles

Je suis venue vous lire tous les jours ces derniers temps mais je n'ai rien écrit parce que ça n'allait pas fort du tout : mon copain nous fait un gros coup de trafalgar en ce moment. Cela fait quelques années déjà que je pense qu'il est dépressif, mais je n'ai jamais réussi à le convaincre de voir quelqu'un. La perte de notre premier bébé a définitivement ouvert la plaie et depuis, il lui arrive d'avoir envie d'aller de l'avant, mais la plupart du temps il est complètement démoli.
Evidemment, je ne vais pas développer ici en long en large et en travers toute l'histoire, mais en gros ces derniers jours, et malgré la joie qu'il a que j'attende des jumeaux, il pensait sérieusement à une séparation ! Vous imaginez dans quel état je suis : m'imaginer pousuivre ma grossesse toute seule, accueillir les bébés toute seule, et tout bêtement, les assurer financièrement toute seule (sachant qu'en ce moment je suis au chômage forcé entre mes deux congés maternité et que je ne gagne pas un raton !). Bref j'étais aux 400 coups. 

Ce soir, le coup de grâce : il a fait une tentative "sérieuse" de suicide en avalant des médocs... en gros si j'avais pas appelé le samu tout de suite, les conséquences auraient vraiment pu être grave. Maintenant il est hospitalisé pour quelques jours. 

Bref, voilà, c'est la grande joie !

De toutes façons, ma vie est pire que Dallas ces dernières années...

Et pour parler de la grossesse en elle-même, je suis de plus en plus angoissée à l'approche de l'échographie. Je suis complètement parano : comme lorsque je devais aller à la 1ère écho (celle où finalement j'ai appris qu'ils étaient 2  ), j'étais persuadée de faire une grossesse extra utérine; eh bien ce coup-ci, j'arrive pas à me sortir de la tête qu'il y a en a au moins un des 2 qui est parti, ou que je n'ai pas assez de liquide amniotique (comme à ma 1ère grossesse), etc...

J'imagine qu'à lire tout ça, vous vous dites "ouh la, la Gaëlle elle est au bord du gouffre" ?? Mais non rassurez-vous, étonnamment, depuis la perte du bébé et de la crise qui a suivi chez mon chéri, j'ai l'impression de pouvoir encaisser beaucoup plus de choses qu'avant. Je prend les choses avec un "relatif" sang froid (j'insite sur relatif quand même, faut pas éxagérer !). Ce qui me fait peur c'est... jusqu'à quand

Est-ce que je ne vais pas exploser quand les bébés seront là, avec la fatigue, le stress, le changement de vie ? Quoi qu'il en soit, et malgré mes appréhensions, je me fais toujours une joie d'accueillir mes loulous, et j'espère que malgré les difficultés qui m'entourent, je saurai leur donner tout ce qu'il leur faut pour qu'ils grandissent heureux. D'ailleurs, je pense que c'est ça finalement qui me fait garder le cap.
Bon allez, j'arrête ma psychologie de comptoir (et mon roman) et je vous embrasse toutes ! 

Courage Gaëlle ; mais ne tire pas trop sur la ficelle .... 

Si ton homme ne veut pas consulter, tu peux peut-être te renseigner à la mater pour toi ; quelques séances psy pendant ta grossesse peuvent te permettre d'évacuer toute cette angoisse et cette tension, et être plus sereine ? 

bonjour Gaëlle,

j'espère que ton homme va mieux ce matin. pour vous c'est tout frais encore. Vous êtes en plein deuil, en plein dans la tourmente. C'est normal qu'il y ai des crises.   Maintenant c'est vrai que c'est inquiétant ce qui arrive à ton homme. Ce que ça révèle, c'est qu'il fait son deuil et ne se cache pas sa profonde tristesse. Il y a plein d'hommes qui s'enferment et pêtent les plombs autrement. C'est vrai que pour vous, vous avez besoin de faire votre travail de deuil. Il y a la possibilité du soutien psy,mais il y a également des associations de parents endeuillés. Et même si on est méfiant au départ, ça fait tellement de bien de rencontrer d'autres parents. Ne restez pas isolés, que cela soit ton homme mais toi aussi. Dans le couple, c'est chacun son tour qui plonge. Lorsqu'il y en a un qui va mieux c'est l'autre qui craque. Il faut l'accépter... par contre ne resetez pas comme ça, trouvez un groupe de soutien.
C'est pas des gens perdus, qui n'ont pas d'amis... non, au contraire c'est des gens très sérieux et responsables. Moi j'étais dans un groupe de mamans, notre suivi s'est fait par une sage-femme spécialisée dans l'accompagnement du deuil. Mais chaque région a ses spécificités.

Il y a aussi des lectures de mamans et papas endeuillés. Si tu veux je vais replonger dans mes papiers pour retrouver la bibliographie, les contacts...
à plus

bon courage
n'oublie pas que  nous sommes là etque ça ne soule personne d'écouter ton histoire. C'est certainement plus lourd pour toi que pour nous, n'oublie pas. Personne ne peut souffrir plus que vous dans votre situation. Ce n'est donc pas plus dur pour les autres.

Bises
 

Recoucou

Je reviens de l'hôpital.

Bergeronnette, tu sais comme je le disais dans mon message d'hier soir, mon copain fait une dépression depuis plusieurs années, et la perte du bébé n'a été  "que" le déclencheur de son mal être profond de ses derniers mois. Ce que je veux dire, c'est que je pense qu'il faudrait qu'il fasse une thérapie "globale" et pas seulement liée au deuil. Après, comme on le disait, il va rencontrer un psy à l'hôpital, mais dès qu'il sera sorti, il faudra qu'il continue à être suivi... et ça c'est pas gagné. Ces parents lui en ont parlé tout à l'heure, et il ne veut toujours pas !!! Peut-être qu'on arrivera à le décider, mais pour le moment, c'est loin d'être acquis.

Pour ce qui est des lectures, je sais très bien que je n'arriverai jamais à lui faire lire quoique soit de "psychologique". Je sais pas si vous voyez le genre de bonhomme que j'ai à la maison, mais il est du genre têtu... 
Quant à moi, je t'avoue que ça ne m'attire pas plus que ça, tout simplement parce qu'en fait je vais plutôt bien pour ma part. S'il n'y avait pas ces soucis avec mon chéri, ça irait même très bien ! Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'impression que mon deuil est fait, que je vais de l'avant, et je n'ai pas du tout envie de "ressasser". Ou alors peut-être que je le ferai dans l'optique de l'aider, lui, en ayant d'autres cartes en main... J'y réfléchirai.

Après une autre difficulté pour moi, c'est que comme je vous l'ai dit, son mal-être s'est traduit ces derniers temps par une volonté (de sa part) que l'on se sépare. Enfin peut-être pas une volonté affirmée, mais en tout cas il se pose la question. Mais allez savoir si c'est sa dépression qu'il lui fait ressentir ça, ou si c'est qu'il ne se sent réellement pas bien avec moi (de mon côté, même s'il me tape sur les nerfs parfois , je n'ai pas de souci majeur dans cette relation) ?
Je lui ai demandé ce matin s'il voulait que j'aille le voir à l'hôpital. Il m'a dit que oui, mais quand j'y vais, il me rejette : il ne m'adresse pas la parole, détourne les yeux quand je le regarde, quand je lui pose une question, il m'envoie péter, etc...
Ma position est un peu difficile : est-ce que je dois rester patiente face à ce qu'il vit, être compréhensive, et essayer de prendre du recul ? Ou est-ce que ma présence et mon aide l'importune réellement, et alors il vaut mieux que je lui lâche les baskets, et que je laisse des personnes moins impliquées, plus neutres, prendre le relais ?? Franchement, je n'en sais rien !

Et sinon, moi qui suis une fille très terre-à-terre, au lieu de prendre rdv avec un psy, j'ai pris rdv avec une assistante sociale : j'ai besoin de ça pour être rassurée !! Comme tu dis, Joyce, le côté matériel vient après. Je suis tout à fait d'accord, on s'en sort toujours... à condition de s'organiser 

Mais vous m'avez convaincue, et le psy ne devrait pas me faire de mal en complément de l'AS... à condition qu'il soit plus compétent que celle de la mater ! Je demanderai à mon médecin traitant avec laquelle je m'entends très bien de me filer les bons tuyaux.

Bon voilà, je vous ai encore fait un roman, mais quand on veut expliquer ce que l'on a au fond du coeur, ça prend toujours un peu de place  et encore, je pourrai faire pire, estimez-vous heureuses !! 

En tout cas, que ça vous plaise ou non, ça me fait du bien de "déballer" !!! 

Bises à toutes

Et mais on est le 18 ! Il ne commencerait pas à y avoir des échos là ? 
Des nouvelles les filles !