Club de ceux qui ont perdu un papa ou une maman.
Bambinette:
Quizas, j'aimerais pouvoir te soutenir avec des mots, mais la mort de ma mère est trop proche, l'émotion encore trop forte, alors je n'y arrive pas .... :'( :'( :'( :'( :'(
Soies juste assurée de toute ma tendresse dans cette étape difficile.
:-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*
quizas:
Merci bambinette!!!! C'est tres gentil.... :-* :-* :-*
Je crois que tous les mots du monde ne pourront pas apaiser la peine immense qui est la notre dans des moments comme ceux la...
La mort est bien la seule chose sur laquelle on a aucun pouvoir.... Et c'est bien ce qui nous anéantis!
Ce vide laissé par nos êtres chers partis est impossible a combler.
Il faut que j'apprenne a vivre avec des souvenirs même si pour le moment je n'arrive pas a l'accepter. Mon frère, militaire actuellement en Afghanistan, m'a envoyé un mail ce matin pour me dire qu'il essayait d'aller bien mais qu'il n'y arrivait pas.... Il n'a pas pu assister aux obsèques. Voir mes frères, deux grands gaillards, etre si malheureux me fend le coeur.... Et je n'arrive pas a apaiser leur peine tellement la mienne est immense.
Je t'envoie aussi tout mon soutien bambinette dans cette épreuve similaire a la mienne.... :-* :-* :-* :-* :-*
Bambinette:
C'est un vide impossible à combler, c'est sûr, mais je suis convaincue qu'on peut réussir à alléger cette souffrance, ce manque.
Je commence, à peine, à réussir à accepter son absence ; c'est douloureux, oui, j'ai des pointes de douleur quand je pense à elle, mais c'est ainsi, elle n'est plus là .....
:-* :-* :-* :-* :-* :-* :-*
crocodor:
malheureusement je me joins au groupe.
Mon papa est décédée quelques jours après mes 8 ans. Mes parents étaient en plein divorce, ma mère le trompait et il ne supportait pas. Il s'est réfugié dans l'alcool, il la battait et nous devions souvent appeler les flics pour qu'ils l'embarquent et sauvent ma maman...Mais je l'aimais mon Papa, j'étais très proche de lui.
Un jour il en a eu marre de tout ça, il a été se jeter dans la marne lui que ne savait pas nager. Au départ j'ai culpabilisé, j'ai été mal très longtemps, j'ai beaucoup souffert. J'ai eu ma première fille et j'ai pleuré son absence. J'ai alors compris que 13 ans après sa mort je n'avais pas fait le dueil. J'ai commencé à consulter un psy, il m'a fait prendre conscience que je n'était pas coupable. Ca fait 16 ans maintenant et la culpabilité a fait place à la colère. Je lui en veux d'avoir pris la fuite pour toujours. Je refuse que mes enfants l'appelle Papi. Je sais que ma guérison n'est pas faite et qu'il me reste du chemin pour le deuil.
J'ai songé un temps à le rejoindre, puis j'ai pris conscience que ma vie était ailleurs...
Je l'aime, oui, mais je lui en veux énormément. Il avaient 3 enfants, il perdait sa femme mais il aurait pu rester pour nous...
crocodor:
je prends un peu plus de temps pour m'exprimer, en espérant ne pas déranger.
J'ai culpabilisé très longtemps. D'abord je n'ai pas cru à sa mort. Il est parti en week-end et il m'avait dit qu'on se reverrait vite. A son décès mes grands parents m'ont d'abord menti sur demande de ma maman en me disant qu'il avait eu un accident en portant un piano, il était tombé et il serait paralysé à vie. Alors quand on m'a finalement dit qu'il était mort je n'ai pas cru. Le jour de son enterrement je n'ai pas versé une larme, j'étais persuadée que je le retrouverai. J'ai d'ailleurs cherché longtemps, je guettais tous les signes, j'espérais vraiment le retrouver. Puis un jour au détour d'une discussion on m'a appris que c'était un suicide (on m'avait dit qu'il était mort en glissant dans un lac en forêt), et dans la foulée mon frère m'a dit que j'étais une sans coeur de ne pas avoir versé une larme lors de l'enterrement. Et là la culpabilité a grandi...je m'en suis voulu de ne pas avoir pleuré sa mort. Je suis partie en dépression, j'ai fait plusieurs tentative de suicide, la dernière alors qu'Alice était déjà née. Là le toubib m'a passé un savon, il m'a fait comprendre que si je faisait ça ma fille pouvait ressentir le même vide que j'éprouvais...il n'était vraiment pas content, et mon mari lui a eu très peur.
A ce moment là la culpabilité laissait déjà place à la colère. Aujourd'hui je suis plus sereine, même si en vous écrivant là j'ai le coeur lourd de ce que j'ai fait, et je me rend compte à quel point il me manque encore terriblement. J'aurai tellement aimé qu'ils connaissent mes filles, lui qui aimait les enfants. Ma maman a très vite refait sa vie (1 an après le décès elle se remariait) et j'ai eu donc pas mal de boulversement. Je tiens à ma maman plus que tout depuis, même si parfois personne ne comprend parce qu'elle m'a fait tellement de mal aussi.
J'ai subi beaucoup de choses traumatisantes après son décès que je suis sûre qu'il n'aurait pas laisser passer contrairement à ma maman (abus sexuels et tentatives de viol) vu les circonstances du coup la colère est plus grande quand j'y pense...
Mais je l'aime fort, mon papa. Et quand j'ai connu le père de mon mari et que mon mari m'a dit qu'il ne l'aimait pas et qu'il n'avait rien en commun avec lui ça m'a mis en colère car la relation avec les parents est trop importante pour moi.
Voilà, désolée j'ai fait un roman mais ça fait du bien de discuter avec des gens qui peuvent nous comprendre.
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