thérapie psy pour enfant

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Chamouth:
J'ai mis du temps à me décider et du temps ensuite à trouver qqn mais voilà j'ai entamé des démarches pour que deux de mes enfants suivent une thérapie psychologique/psychiatrique.
J'ai eu mon premier rdv avec deux pédopsychiatres (ensemble) car l'une va s'occuper d'A et l'autre de Micromouth.

Les problèmes de A (endormissement très compliqué, réveils x fois toutes les nuits, peur d'être séparé de sa soeur etc.) sont directement lié à ma grossesse difficile, à leur maladie pdt la grossesse, à sa naissance et à notre relation particulière pendant sa 1ère année. Je le savais avant de prendre le rdv mais je pensais que j'avais fait le "deuil" de cette histoire puisque mes filles vont "bien" et je me suis rendue compte que c'était encore à vif. Trop de difficulté à raconter, trop d'émotions, trop de trop...
La pédopsy m'a demandé si j'avais raconté son histoire à ma fille et à sa soeur. Ca ne m'était même pas venue à l'idée. Elles ont 3 ans. Que peuvent-elles comprendre? Elle m'a dit que c'était nécessaire et j'en suis toute retournée, je ne sais pas quoi leur dire, quels mots choisir et comment (soit je vais être froide pour ne pas craquer, soit je vais être une fontaine et voir leur mère pleurer n'est peut-être pas la bonne méthode à adopter). Je suis un peu déboussolée.
Est-ce que qqn a déjà parlé de choses traumatisantes à des touts petits comme ça? J'aimerais bien avoir un retour d'expérience et peut-être des pistes pour me sentir assez forte face à elles.

Quant à Micromouth, son problème est son comportement (depuis très longtemps mais ça ne s'améliore pas). J'ai fait des recherches et en lisant la description des enfants TDAH, j'ai trouvé que ça collait fortement à mon fils. Ce qui m'a poussé à consulter. Pour l'instant, je ne sais pas du tout ce qu'il en est et j'espère fortement que ce ne sera pas ça et qu'une thérapie comportemental lui suffira. Les pédospy ont essayé de trouver ce qui a pu lui arriver pour avoir un tel comportement et il se pourrait fortement qu'encore une fois, une des causes soit parce que nous ne lui avons pas dit explicitement ce qu'il se passait lors de ma dernière grossesse. On a voulu protéger nos "grands" encore petits, en minimisant et occultant les soucis qu'on avait et ça a eu un impact négatif sur notre fils. J'en suis malade. Elles m'ont dit que je devais aussi parler à mon fils de tout ce qui s'était passé, de tout ce que j'ai ressenti. Encore une fois, j'ai la boule au ventre rien qu'à l'idée de le faire.

Je pense que je vous écris parce que j'ai besoin d'être rassurée dans cette démarche, d'avoir des retours d'expériences. J'aimerais tellement que ces thérapies fonctionnent et que mes enfants se portent mieux dans leur tête et dans leur corps.

Ju350:
coucou chamouth,
je vais partager avec toi mon expérience d'enfant et de grande sœur de cœur. 

Mon petit frère était (est?) épileptique, il a fait sa première crise à vers 18 mois j'avais donc 3 ans. Je ne me rappel pas exactement ce que mes parents m'ont dit mais je sais que la maladie de mon petit frère n'a jamais été tabou. On en a toujours discuté à la maison que se soit de mon initiative que de celle de mon frère. Il faut savoir que tout petit mon frère pouvait devenir bleu quand il faisait ses crises de grand mal (convulsion).

Pour ma petite sœur de cœur (la marraine d'Al), il s'agit du décès à 19 ans de son grand frère (mon meilleur ami), elle en avait 3 (il y avait pas mal d'écart entre les 3 grands qui était dans nos ages et elle). Après que ses parents lui ait expliqué avec des mots adapté, elle en a parlé longtemps et elle testé pour savoir ce que nous allions lui dire. Elle cherchait à comprendre et pour cela posé des questions qui n'était pas facile à entendre dans la bouche d'une si petite fille. Et je me rends compte encore plus maintenant en entendant les filles à quel point les questions de ma petite sœur était "déplacé" pour une enfant de 3 ans.

De ce que je sais il faut parler avec des mots simple et ne pas forcément entrer dans les détails sans pour autant cacher des choses. Et répondre au questions si il y en a. Pour les pleures de maman,certes ça peut impressionner, mais si tu leurs explique le pourquoi de ses larmes  ça permettra aussi de faire comprendre que même si cela te rend encore "triste" de penser à tout ça tu es quand même prête à leur parler si eux en on besoin et rien que ça ça peut les aider aussi à accepter cette histoire, leur histoire.

J'espère que ça te donnera des pistes pour parler à tes loulous et peut être pas uniquement qu'à tes trois petits.  :-* :-* :-*

Laety 89:
Si mettre des mots sur ta grossesse peut permettre de soulager/rassurer/redonner sa place à tout le monde dans la famille, ce sera aussi bénéfique pour toi :-*

Nos enfants sont des éponges, et ils traduisent à leur manière ce que l'on essaye de leur "cacher", même quand cela part d'un bon sentiment. On à toutes cette tendance, plus ou moins consciente, alors ne culpabilise pas :-*

Chamouth:
Merci les filles.

Merci Méva de ton témoignage. Je me souviens de toi sur le post du STT.
Nous n'avons pas vraiment caché les choses, juste pas dit grand chose, parce qu'en fait, il n'y avait de questions de la part des enfants. Pour notre départ en précipitation pour l'opération laser, nous leur avons dit que les bb étaient très malades et qu'il fallait les soigner là-bas.
Ensuite nous sommes rentrés mais il n'y a pas eu de questions de leur part. Ma Maman leur avait déjà dit que ça allait et qu'il fallait surveiller maintenant. Pour mes rdv toutes les semaines, ça ne jouait pas sur leur emploi du temps. Mon aîné qui avait 7 ans, ce ne souvient même pas aujourd'hui qu'elles ont été malades et que c'était grave.
Je suis intéressée de savoir comment ça s'est passé avec ton loulou de 2 ans 1/2 chez le psy.

Leaty, si je culpabilise. J'essaye de comprendre pourquoi je n'ai rien raconté. Je me suis empêchée de croire que ça pouvait bien se finir pour me protéger moi, pour essayer de me préparer au pire  et j'en ai oublié mes enfants. Ou j'ai pensé les protéger aussi, pour ne rien changer à leur vie. Tout ça ce n'est pas calculé, c'est inconscient. On réagit tous différemment face à des situations similaires. Mais j'étais suivie par une psy tout au long de ma grossesse et nous n'avons jamais évoqué l'impact que cette histoire pourrait avoir sur mes autres enfants. Je ne suis pas du genre à étaler mes sentiments. Les enfants ont déjà leur propres problèmes, je me dis que c'est pas la peine de les ennuyer avec les nôtres. Je ne sais pas parler à mes bébés par exemple. Peut-être que je suis une pudique de la parole.

Ju, je me rends compte qu'on parle très peu chez nous. C'est peut-être une culture familiale.

ouragan:
ici un petit garçon potentiellement TDA (sans le H) ou TOP, suivi psy depuis un an, une AVS à l'école depuis la rentrée, et ces RDV psy qui m'agacent de plus en plus.
On se focalise sur moi, ma grossesse, cela me fout en l'air pour 3 jours ensuite à chaque fois, je n'ai plus envie d'en parler. J'ai envie d'avancer, pas du genre à regarder en arrière. Je ne sais pas si j'ai tort mais je pense arrêter d'y aller, mon garçon peut y retourner, mais moi je n'ai plus envie d'être étudiée (on nous demande de venir en famille pour faire des RDV familiaux....). Chacun sa vision des choses, mais je ne me vois pas dire à mes enfants à quel point j'ai pu être malheureuse pendant ma grossesse, tout ce que j'ai pu culpabiliser et que je culpabilise encore.
Ils ont 5 ans, je veux qu'ils soient heureux mais je pense que revenir sans cesse en arrière ne fait pas avancer les choses.

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