Nos petits partis à 26 SA, comment continuer et surmonter cette épreuve ?

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lorane:
Merci Anam de m'avoir répondu. J'imagine qu'au vu de ton travail en néonatalogie, cela a dû être d'autant plus difficile de reprendre le boulot. Pour le moment, les séances chez le psychologue m'aide, pour le moment nous les faisons en couple.  As-tu repris un suivi depuis le début de ta grossesse ?

Calvin:
En ce qui concerne les photos pour nous aussi la clinique en a fait de jolies et je pense rapidement comme Anam. Je pense qu'ils font en sorte que ce soit le plus doux possible même si pas évident .. J'ai pris des photos de nos petits princes avec mon téléphone lorsque quelque temps après l'accouchement (environs 30min si mes souvenirs sont bons), une sage femme nous les a apporté. Bien-sûr nous lui avions dit que nous voulions les voir. Ils étaient vêtus d'un tout petit gilet et un bonnet en laine. J'ai beaucoup regardé les photos aussi les premiers temps après leur départ et puis malgré que celles-ci ai été bien prises elles me rappelaient trop cette dure réalité, la brutalité des faits.. Donc j'ai fait faire un dessin au crayon de leurs visages et haut de leurs petits corps sur lequel j'ai pu faire apparaître leurs doudoux respectifs. Ce doux dessin est tellement représentatif  de cette image que je garde d'eux dans ma tête, il m'a vraiment apaisé car le dessinateur a pris grand soin d'adoucir leurs traits et donc de rendre cette réalité un peu plus douce aussi.

Qu'il est dur ce sentiment de culpabilité... Moi aussi je me suis souvent dis 'mais si...ou si' mais avec des si on changerait toute l'histoire..
Pour la reprise du boulot, je me suis mise la pression rapidement au début de mon congé je n'étais vraiment pas prête à reprendre. Et puis je me suis concentrée sur ce que je vivais à l'intérieur de moi, j'ai pris le temps, mon temps. Et lorsqu'il a fallut prendre des décisions et bien j'étais prête.
Prends ton temps d'encaisser et de vivre cette terrible épreuve. Il y aura des mauvais moments mais il y en aura d'autres meilleurs aussi, le plus important quand on est dans les moins bons est de ce souvenir que les bons ont été la un jour ou quelque jours avant... Donc ils reviendront ☺️

Très douces pensées à nos amours du ciel.

Fleurs972:
Je tiens juste à t'apporter mon soutien dans cette terrible épreuve.....j'avais suivi ton histoire chez les aoutiennes, qui m'a très attristée....
Tendres pensées à toi et tes anges et plein de courage dans ce long parcours....

anam:
Je n'ai pas de suivi psychologique pour cette grossesse.  Parfois je me dis que ce serait mieux ... je verbalise toutes mes angoisses à mon entourage et ne suis pas toujours très tendre avec eux... mais comme d'habitude ils sont formidable et me soutiennent.
Mon gyneco m'aide beaucoup également. Il m'a suivi pour ma 1e grossesse donc il me connait bien. A l'annonce de la prise de sang positive il m'a vu à 8sa pour voir si tout était ok puis à 12sa découverte de la grossesse gemellaire mono mono il a tout de suite installé un suivi tous les 15 jours parfois hors des heures de consult pour bien prendre le temps pour nous et en entendant mon angoisse il m'a prescrit le passage d'une sage femme pour monito depuis 24sa. Tout ceci m'a beaucoup aidé !

Mon conjoint ne se sentait pas parler avec une psychologue donc j'ai fait mon suivi seule.  Nous avons vécu ce deuil ensemble mais pas au même rythme donc je ne sais pas si nous aurions pu faire comme toi. Mon conjoint m'a beaucoup soutenu au début et s' est permis de craquer lorsque moi j'allais "mieux" et les rôles se sont inversés.
Par contre j'abordais avec lui toutes mes séances et nous en reparlions ensemble.

lorane:
Merci Fleur pour ton petit mot, ça me réchauffe le cœur, d'autant plus que je sais que tu as connu cette épreuve.  Merci Anam et Calvin d'avoir répondu à mes questions. En tout cas une constante est là, nos hommes font tout pour nous soutenir, ils restent forts pour nous. Mon chéri désespère parfois à me faire sourire. Je suis dans une phase où j'ai l'impression que tout le monde a peur que je tombe dans la dépression. Je ne veux pas de médicaments, pour moi ce serait comme un échec. Chaque matin est difficile, je pleure toujours beaucoup, et j'ai du mal à m'intéresser à l'aménagement de ma nouvelle maison. Mais bon j'ai de meilleurs moment où j'essaie d'investir dans l'avenir. Je vais voir ma famille quelques jours pour ne pas être seule la journée, je réserve 3 jours en amoureux. Je planifie des leçons de conduite avant la reprise du boulot( j'ai mon permis mais je n'ai plus reconduit depuis 10 ans). Je me renseigne auprès de la RH pour reprendre le travail dans un mois ( il y a priori un délai d'un mois obligatoire...). Bref j'essaie tous les jours d'avancer mais j'ai parfois l'impression de manquer de courage. C'est difficile de reprendre confiance en soi et dans la vie.

Tendres pensées à nos petits anges.

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