Impa... pas d'inquiétude outre mesure !

Lorsqu'ils étaient en mater, mes fils ont été peu en contact avec des enfants noirs. Du coup, au début, quand ils en voyaient, ils avaient la même réaction que tes filles.
Et puis ils en ont contoyé... et maintenant, le meilleur ami de D (depuis 3 ans) est noir et, en plus, est sacrément plus balèze, physiquement que ma crevette ( d'ailleurs, les 2 côte à côte, ça vaut son pesant de cacahouètes !!! ). Il a aussi d'autres bons copains qui sont noirs. Ils sont des copains d'origines multiples et variées. Ca discute religion (à 9 ans, c'est pas triste !).
Par contre, ça a été très différent pour ma grande: chez sa nounou, c'était "Benett*on": ma fille, petite européenne typique, L, petite métisse asiatique, J petit métisse noir ... elle était habituée aux différences depuis bébé. Elle aimait beaucoup la maman de J (originaire de Somalie).
Si on réfléchit, pour nous, la couleur noire ( de manière générale, pas en couleur de peau) est synonyme: de deuil, de saleté, de tristesse et j'en passe. Quand les enfants sont petits et dessinent, on essaie de leur faire éviter le noir parce que tout de suite c'est suspect. On veut de la "couleur"... peut-être qu'inconsciemment on induit du négatif. Mais il y a aussi le fait qu'il s'agit d'une différence et, comme toutes les différences, elle commence souvent par intriguer, inquiéter. Il faut parler avec les enfants. Moi, j'avais expliqué aux miens que s'ils se trouvaient un jour au milieu d'enfants noirs n'ayant jamais été en contact avec un enfant blanc, sans doute qu'ils auraient peur ou tout au moins seraient intrigués (...). On a renversé la situattion, ça a été beaucoup plus clair !

Après, si on leur lit des histoires avec des héros différents, ça aide. Et il en existe.
Là, c'est un enfant noir, mais ça aurait pu être un enfant avec un bras en moins, ou avec une malformation de la face etc... le problème reste le même. La confrontation avec la différence engendre des questions. A nous de la gérer en tant que parents. A cet âge, c'est pas du racisme, c'est la découverte de la différence. Le racisme, c'est ce que nous, adultes, on fait de cette différence. Et encore, cette différence, c'est par rapport à notre propre couleur, tout est affaire de point de vue !
