Bon, petit retour de nos "vacances"... 8 jours chez BM, 8js chez mes parents... tous les 6. L'avantage, quand on est chez soi, c'est qu'on met en place des espaces sécurisés. Ici par exemple, les fillettes ont leur chambre avec barrière, et on peut les y laisser sans difficulté 1h le matin avant la ballade et idem l'après-midi après la ballade. Mais chez BM ou chez mes parents, impossible. Il faut toujours quelqu'un pour les surveiller: les fillettes qui ne marchent toujours pas seules, mais poussent parfaitement leur "déambulateur", qui escaladent le canapé mais refusent d'en descendre correctement (M a une seule fois descendue en mettant les pieds en premier). Bref, avec ça, la propreté de fiston est un apprentissage de tous les instants, car s'il ne mouille plus ses caleçons, il faut cependant lui demander, plusieurs fois, d'aller aux toilettes, et de l'y accompagner...
Chez BM, il fallait faire les courses, préparer les repas, s'occuper des enfants... même si BM se chargeait souvent de donner les repas aux filles, si N me voyait dans la pièce, c'était des crises de larmes jusqu'à ce que je prenne le relais. Rien n'a été reposant. Le soir, quand les enfants étaient enfin couchés, on sortait un peu "en amoureux"... sauf qu'avec la fatigue, l'agacement, les nuits hachées (je n'ai eu que 2 nuits sans intervention pour l'un ou l'autre de toutes les vacances, et bien entendu, c'est moi qui assurait les nuits...), les repas toujours interrompus pour nettoyer le caca (gastro d'Anaelle) en plein repas, ou aider l'autre à finir son assiette, ou coucher les petites avec 30 minutes d'avance parce qu'elles sont intenables, etc...
Au final, on s'est disputé tous les 2/3 jours avec zhom, dont certaines disputes semblaient nous conduire droit vers la rupture... vraiment, c'était très dur.
Et pour couronner le tout, je me suis pris la tête, à la fin des vacances, avec mes parents, car la grande devenait insolente et que j'ai imposé qu'elle soit privée de manège tant qu'elle ne calmerait pas son jeu. Et bien entendu, pour mes parents, les emmener au manège, c'est leur plaisir de grand-parents, plaisir que je n'avais pas le droit de leur supprimer. J'ai cru les avoir puni eux... ils avaient pris l'habitude de les emmener tous les jours au manège, et tous les soirs ils avaient le droit de manger une glace au dessert. C'était tellement acquis que les enfants devenaient presque odieux. Quand j'ai craqué en leur disant qu'avec 4 enfants, on ne pouvait pas se permettre que l'un d'entre eux fasse des comédies à tout bout de champs et ne soit jamais puni, ils ont mis du temps à comprendre... et en attendant, j'ai morflé, moralement, physiquement...
je sors de ces vacances encore plus épuisée qu'en les commençant. Les enfants sont chez nounou depuis ce matin, j'ai retrouvé mon aide à domicile qui vient tous les soirs. j'ai grand besoin de souffler, de faire des choses juste pour moi. Ce matin, j'ai fait un grand nettoyage dans la cuisine, et cet après-midi, je n'ai rien fait: juste bouquiner. Ca fait des années que je n'ai pas pris le temps de lire un livre pour le loisir (en dehors de ma thèse je veux dire). Ben ça fait du bien.
Voilà un peu où j'en suis. Avec zhom, on a eu la bonne idée de bien discuter et de se réconcilier entre chaque dispute, ce qui fait que chaque nouvelle dispute n'était heureusement pas nourrie par la précédente. Sinon, je pense que nous aurions mis fin à notre histoire durant ces vacances. Je me rends compte que nous venons de traverser une épreuve bien difficile.
A côté de ça, il y a eu des supers moments en famille. Côté enfants, les vacances ont été bonnes. Ils ont vu l'aquarium de Vannes, on a emmené les aînés au défilé du festival interceltique de Lorient (on a pris bus et bateau pour nous épargner la difficulté de trouver à stationner dans la ville). Zhom et moi nous sommes offerts de bons restaurants, entre les disputes

Bref, ça ne s'est pas si mal passé, mais nous sommes épuisés. Le boulot reprend lundi, de manière assez cool, et ensuite, à fond de cale avec les aînés qui vont à l'école et un nouveau rythme qu'il va falloir (re)prendre. En ce moment, ils se lèvent vers 8h, on apprécie, mais bientôt, il va falloir avancer les réveils pour que tout le monde se lève plus tôt, nous y compris!