Comment l'aider à gagner en autonomie?
calou072:
Je suis nouvelle sur le fofo!
Notre histoire est assez longue, je vais essayer d'être la plus explicite possible sans vous "saouler" car je crois que tout à son importance dans notre histoire.
Donc mon gros soucis, celui qui m'a pompé mon énergie jusqu'à la moelle, celui qui m'a mis à nue et fait perdre toute confiance en moi est la dépendance de notre ptit chat: Paulin.
P. a été un bébé qui pleurait à longueur de journée d'abord à cause des coliques, puis des dents, de voir sa sœur bouger, de se voir poser au sol au lieu de rester dans les bras, d'être "abandonné" dans la voiture/dans on lit (etc... les situations ne manquent pas) le temps que Romane soit ramenée à la maison/changée/habillée (etc...)...
Seul point positif P. a toujours bien dormi la nuit, juste quelques réveils pour lui redonner sa tétine quoi que dernièrement nous sommes relativement tranquilles!
J'ai commencé par "P. a été un bébé qui pleurait à longueur de journée" car depuis trèèèès peu de temps (15 jours max) la situation semble avoir fait un bond en avant. :D
calou072:
Notre aventure a commencé il y a de ça 5 ans. Un long parcours de PMA avant que notre première FIV nous offre nos deux ptits loups.
Pourquoi avoir réimplanter 2 embryons? Parce que 1 an 1/2 plus tôt, sous traitement, j'avais déjà eu une grossesse gémellaire mais FC à 8sa. J'étais depuis plus que motivée par l'idée d'avoir réellement des jumeaux.
Ma grossesse s'est bien passée dans le sens où je n'ai pas été malade, je n'ai pas souffert de maux divers, je n'ai pas été hospitalisée, alitée... pourtant elle a été source d'une angoisse permanente à compter de l'écho morpho (fin octobre). C'est là que le RCIU de P a été diagnostiqué, là que l'on nous a annoncé que son placenta était très mauvais: trop opaque, trop dense, ne permettant pas de bons échanges entre P et moi. Du coup de fin octobre à noël (30sa) l'espérance de vie de P était plus qu'indéterminée. Notre gygy était très sceptique et nous préparait au pire: décès in utéro, grande prématurité avec risque pour les deux, séquelles neurologiques...
Je n'ai senti P bouger que 2/3 fois dans mon bidon sans d'ailleurs vraiment savoir si c'était lui ou un pied, un bras de sœur. Il était en mode survie, en boule tout en haut, en bougeant pas, gardant son énergie pour affluer jusqu'à son cerveau le peu de sang qui circulait en lui. Donc toute la fin de ma grossesse a été affreuse pour moi, ne sachant pas si j'allais être maman de jumeaux, d'une fille ou de rien du tout si l'accouchement était trop prématuré. :'(
Ils sont finalement restés au chaud assez longtemps, la date d'accouchement reculant à chaque visite, P grandissant d'un poil d'une visite à une autre, ses flux restants stables. L'accouchement s'est fait dans l'urgence suite à un doppler alarmant. J'ai pleuré comme y'a pas avant d'entrer en salle d'op', peur de tout, peur du pire... Heureusement que le papa était avec moi pendant la césa sinon je suis certaine que j'aurai fait un malaise, une crise de panique. Mes ptits loups sont donc nés à 33sa+5. R faisait 1920g, elle a pleuré de suite. Elle était minuscule... Une vague de sueurs froides, de sanglots m'avaient envahi à l'idée de découvrir P., de savoir s'il allait pleurer, vivre... Il a crié de suite, un tout petit bruit, et il était un bébé encore plus minuscule: 840g.
Il était trop petit pour rester dans le service de la clinique où ils sont nés. Du coup ils ont tous les deux transférés au service réa de l'hôpital voisin. Je les ai rejoint le lendemain en fin de journée.
S'en est suivi 4 semaines d'hospitalisation pour R et 8 pour P. Ils n'ont pas eu de complication, l'un comme l'autre ont continué de grandir sereinement, franchissant les étapes les unes après les autres. Mais leur séjour me reste tout de même un souvenir amer...
J'ai pris la décision de consulter une psy après Noël. C'était déjà une idée que j'avais en tête depuis plusieurs mois mais je n'étais pas prête. Là c'était le bon moment, j'ai donc repris contact avec celle que nous avions vu pendant la grossesse. déjà 3 mois que je la vois et les changements sont notables tant pour moi que pour notre ptit chat!
C'est donc de tout ça que je voudrai parler avec vous! ;)
Désolée pour le pavé :P
Azerty:
Si je comprends bien le titre de ton message et ce que tu nous racontes, tu voudrais savoir comment faire pour pouvoir poser ton fils sans que ca ne soit un drame pour lui, c'est ca?
Il est clair qu'au vu de son histoire, il a un fort besoin de se sentir sécurisé et qu'il crie au secours dès que tu t'éloignes. Pourtant il est normal qu'il ne puisse vivre à tes crochets indéfiniment. Donc oui dès que tu as besoin de tes mains pour autre chose ( sa soeur déjà) tu n'as pas d'autres choix que de le poser dans un endroit sûr ( lit, parc, transat....) il te reste juste ta voix pour le rassurer, lui dire que tu n'est pas loin, que tu es à côté, que tu l'entends, que tu reviens.... Il faudrait qu'il arrive à se calmer au son de ta voix ( donc plutot une voix rassurante, pas la voix hyper énervée de celle qui n'en peut plus des pleurs ;D un vraie travail d'actrice donc ;D )
La seconde étape serait de lui mettre une musique ( pour remplacer ta voix) ou même peut être lui enregistrer des chansons chantées par toi . ( ca existe pas encore des hochets mp3, faudrait les inventer ;) )
Pis donc l'habituer petit à petit à augmenter les temps où il est posé.
Courage :-*
Impacienza:
bienvenue !
quel age ont tes loulous ?
calou072:
Merci Azerty pour ta réponse.
En fait, comme j'allais au plus mal, pleurs trop fréquents, perte de patience... j'ai débuté mon suivi psy. Elle m'a fait prendre conscience, même si je le savais (!), que P était une éponge affective, "mon" éponge affective. Et que tant que moi ça n'irait pas, il ne pourrait gagner en autonomie.
Finalement les séances tournent autour de P, de son comportement, de nos réactions, de notre tâtonnement à trouver des solutions, de nos observations... Je la vois toutes les 3 semaines et comme par magie la semaine qui suit chaque rendez-vous, P change de comportement, pleure moins voir pas! Comme quoi, tout se joue autour de moi :-[ Après il y a rechute car je me sens perdue à nouveau, elle me permet de me rebouster en quelques sortes.
Les premiers conseils ont été d'expliquer à P d'où venait sa peur d'être laissé seul. Autant dire qu'il m'a fallu du temps pour réussir à en parler avec lui en étant certaine de ne pas fondre en larme. J'ai profité d'un moment de calme pour simplement lui montrer des photos de sa couveuse en lui disant que c'était sa petite chambre quand il est né car il était trop petit. Je lui ai expliqué qu'il était resté à l'hôpital plusieurs semaines, sans nous, mais que nous venions tous les jours le voir. Il était très attentif, je l'avais d'ailleurs jamais vu si concentré.
Et il y a une semaine il est venu avec moi voir la psy, elle lui a beaucoup parlé. lui a dit que l'on se souciait de lui, que l'on voulait l'aider à bien grandir, que nous ses parents étions fiers quand il réussissait à rester un peu seul, à jouer tout seul. Là aussi il était hyper attentif. Et depuis... il est comme transformé :D Même notre entourage nous en a fait la réflexion ;D
Mon post va me servir à mettre des mots au fil des jours sur notre évolution mais aussi à partager cette expérience. Et bien entendu les conseils sont les biens venus ;)
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