C'est ça : je m'en fous d'avoir des enfants "parfaits" ; d'ailleurs, je ne sais pas ce que ça peut bien être, des enfants "parfaits".
De la même façon, d'ailleurs, que je suis pas une "bonne" mère, ni une "mauvaise" ; ça n'existe pas, des "bonnes" ou des "mauvaises" mères ; on est les mère qu'on est ; je suis la mère que je suis, c'est tout.
Par contre, ce qui me préoccupe, c'est d'avoir la sensation que mes enfants, en l'occurence que mon enfant, puisse être en souffrance.
Percevoir une souffrance nécessite forcément, pour moi, de me poser des questions et de chercher des solutions.
Je donne l'exemple inverse pour mieux me faire comprendre : Axel tient à ses couches la nuit ; et bien ça, je m'en fous royalement ; il cessera de mettre des couches quand il sera décidé ; et ce vu qu'il a 3 ans ; évidemment, si à 5 ou 6 ans il continue à vouloir des couches la nuit, je m'occuperais de la situation.
Vous voyez ?
Actuellement, j'estime que mon fils est en souffrance ; peut-être, certainement, rien de bien terrible ni insurmontable ; n'empêche, il nous dit quelque chose au travers de ce bégaiement.
La première fois, l'année dernière, je me suis dit : "bon, tiens, il se passe quelque chose" ; le fait qu'il cesse de bégayer dès qu'il a su que j'avais pris rdv chez une ortho (et vraiment du jour au lendemain), je me suis dit que voilà, il avait "suffit" de l'entendre.
S'il reprend ce mode de communication, c'est qu'il a à nouveau un message à faire passer.
Et vu que c'est la 2ème fois, je me penche d'autant plus sur la question.
Et d'autant plus que :
- mes enfants ont commencé à parler tôt ; vers 18 mois pour Roxane, un peu plus pour Axel
- ils ont très vite fait des phrases, prononcé correctement les mots
- depuis finalement le déménagement, j'ai l'impression qu'Axel régresse (il prononce de moins en moins bien les mots + le bégaiement) tandis que Roxane progresse vitesse grand v (elle a de plus en plus de vocabulaire, se reprend quand on lui fait remarquer une faute de français, fait des jeux de mots, etc )
Sans me prendre la tête, même si ça me stresse, "j'entends" que mon fils a quelque chose à dire, une souffrance ou tout au moins un mal-être à exprimer.
Alors, j'écoute ; je cherche à comprendre, je le lui dis.
Quant aux câlins, Véro, c'est vrai que je ne suis pas câline (et pas seulement vis-à-vis de mes enfants, je ne le suis pas beaucoup vis-à-vis de mon zhom non plus !) ; mais je mesure en étant mère qu'autant un homme peut accepter parce qu'il m'a choisi, autant les enfants n'ont pas le choix ....
Coup de bol, ça convient à Roxane.
Pas de bol, ça ne va pas du tout à Axel ....