Je déterre la bête...
Il y a encore qq jours, je me sentais bien, solide.
Et depuis hier, les larmes ne sont pas bien loin sans que j'arrive à en cerner la raison. Ce matin, j'étais avec N chez la toubib pour les certificats médicaux pour le sport et là, tout d'un coup, sans prévenir, les vannes commencent à lâcher... 
J'ai l'impression que tant que je ne parle pas de moi directement, tout va bien, mais si on me demande comment ça va, qu'on m'amène à me regarder moi, rien que moi (pas mon couple par exemple), et ben ça fout tout par terre et je me mets à pleurer.
Je pense qu'il va falloir que je reprenne le chemin du psy mais je vais finalement en changer: les vacances ont eu ça de bon, c'est que j'ai pu réfléchir à ces séances et me dire que j'y tournais en rond, qu'il n'allait peut-être pas me chercher assez loin, voire même ailleurs. Tout était centré sur mes difficultés actuelles avec O mais je crois que j'ai d'autres choses à évacuer. Rien de grave, pas de cadavre dans le placard mais des émotions trop longtemps enfouies, refoulées. 20 ans d'émotions refoulées. Et puis cette impression chaque jour plus grande que cette vie me bouffe: toujours plus, toujours plus vite en tant que mère, en tant qu'épouse, en tant qu'instit... je me noie sous les pressions multiples et variées que je n'arrive pas à tenir à distance.
Y a du ménage à faire...

 

Ca sent la crise de la quarantaine tout çà 

    

Perso, je suis quelqu'un de fataliste.
Aujourd'hui, j'en suis là. Peut être si hier était différent, je n'en serais pas là. Mais le fait est que j'en suis là. Et que je ne changerai pas le passé 
Donc aujourd'hui que puis-je faire pour avancer? 

Je n'ai pas connu de changement de situation familiale, professionnelle, régionale. Mais j'ai connu ce coup de mou qui te fait réaliser que punaise, tu voudrais bien tout foutre en l'air. Je l'ai certainement connu moins violent, moins marqué que toi puisque mon environnement n'est pas le même.
Bref, la question reste malgré tout: que puis-je faire pour avancer?

Disons que j'ai l'impression que j'ai fait des concessions pour O ( 2 déménagements, pour son boulot) mais que lui, de son côté, n'en fait pas des masses... mais bon, comme il dirait, c'est mon point du vue.
Apparemment, lui, il en a fait: mariage et enfants... sauf que (toujours) de mon point de vue un marige et des enfants, ça ne se fait pas pour faire plaisir à une personne, il faut les désirer vraiment ! Comme il m'a sorti l'autre jour "maintenant ils sont là, il faut faire avec !" 

Je ne pense pas être fataliste (mais je peux me tromper). Par contre, ce qui est sûr, c'est que j'évite d'avoir des regrets car j'ai bien conscience que chaque étape apporte son lot d'évènements que je n'aurais pas vécus si certains faits n'avaient pas existé. Si nous n'avions pas quitté la Gironde, il y a des rencontres que je n'aurais jamais faites et ça je ne peux pas revenir dessus. Quand on est à une intersection, on ne sait pas où va nous mener chaque voie, on ne sait dans quel état sera la route... ça fait partie du jeu. J'essaie de toujours trouver des petites choses positives sur mon chemin.
Pour être mieux et avancer, il faut que j'arrive à comprendre pourquoi cette adaptation a été si longue et si difficile pour moi.

Sinon, cette période chaotique pour moi tient peut-être plus d'un abaissement de la pression du quotidien (enfants qui grandissent et gagnent en autonomie) que d'une crise de la quarantine, mais ça peut aussi ête la combinaison des 2. Comme j'ai moins le nez dans le guidon, je me pose plus de questions et les frustrations, les émotions enfouies, comme la lave, trouvent la faille pour sortir.