Je vais être plus terre à terre, mais, indirectement, c'est la découverte de la fin de la vie, de la mort, de la perte... et donc que rien n'est immuable. C'est la découverte qu'une maman n'est pas éternelle (ben oui, la mamie, c'est bien la maman de la maman !). Mais les enfants peuvent tout à fait ressentir le manque de la personne même s'ils ne l'ont jamais connue: on est un maillon de l'histoire familiale, et les autres maillons ont existé, même s'ils ne sont plus là !
Chez les miens aussi ce manque existe. Il se manifeste différemment suivent les enfants. Mais pour D, c'est trè sensible. Pour Noël, par exemple, il en a voulu à ses cousins d'avoir eu avec eux leurs 2 couples de grands-parents alors qu'ici, il n'y avait personne. C'est pas à mes parents qu'il en a voulu d'aller passer Noël chez mon frère, c'est à ses cousins, comme s'ils lui volaient les seuls grands-parents qu'il lui reste. Et il y a eu plein d'occasion où ce manque s'est manifesté.
Ce qui l'a rasuré ? C'est tout bête: ma mère fait des recherches généalogiques; aux vacances de Toussaint, elle lui a montré l'arbre (de son côté à elle), elle lui a nommé ses aïeux, elle lui a raconté le peu qu'elle savait d'eux. Il en était ravi et je l'ai senti rassuré: il s'inscrit dans une histoire familiale. Peut-être que, du côté de son papa, les grands-parents ne sont pas présents mais là, il a vu que la famille perdurait dans le temps, à travers les générations. C'était beau et touchant. Maintenant, il est super fier de parler de ses arrière-grands-parents et de tous ceux qui les ont précédés.
Peut-être que tes enfants se sentiraient rassurés si tu pouvais leur raconter ce que tu sais de leur histoire, des anecdotes sur leurs grands-parents ... voire même faire un mini-arbre généalogique pour leur montrer la transmission, le passage des générations.
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