Bonjour Kaarma.
Je me reconnais dans une grande partie de ton récit.
Mais c'était surtout pour la naissance de notre 1er. Et à la différence également que mon mari m'a très rarement mal parlé. Même s'il a parfois eu des réflexions très culottées comme quand je préparais un plat et qu'il se permettait de le commenter négativement parce qu'il aurait fait autrement, lui. Sauf qu'il ne cuisinait jamais....
La première année de notre premier, quand il n'était pas au boulot, il était avec ses "potes" ou devant le PC ou la console (au choix) et moi à mener de front l'entretien de l'appart, le quotidien de notre bébé, la fin de mes études (j'étais en BAC+5) et ma recherche de 1er emploi.
Anecdote un peu similaire à la votre. J'avais du m'absenter pour un entretien d'embauche (il m'avait assez souvent balancé dans les dents que LUI avait du trouver le premier boulot qui passait pour que l'on est notre chez nous pendant que moi je pouvais gracieusement poursuivre mes études) et il avait trouvé le moyen d'être très ronchon et de faire des réflexions parce que ça avait été long
La libido en avait pris un sacré coup aussi. Les rapports étaient davantage fait par obligation que par plaisir.
Ma reprise de travail aux 7 mois de notre fils avait un peu amélioré les choses. Il ne faisait rien de plus hein, mais moi, je voyais d'autres personnes, notre fils aussi. On va dire que j'étais moins oppressée par ma propre vie.
Et puis son chômage.
Alors là, pour le coup, il s'est occupé à 200% de notre fils. Et il a été heureux de ce bouleversement professionnel, il a pris conscience des deux premières années qu'il a "raté" (ce sont ses mots).
Bon pour le quotidien, ça restait peanuts!
Il était à la maison quand même! Et notre fils à l'école la journée (et en plus, c'est moi qui l'y déposais le matin donc monsieur ne se levait pas avant 11h!).
Bref, il a avait la sensation, qu'après ce qu'il s'était sacrifié pour mes études, il pouvait bien en profiter lui aussi... mouai... quelques mois ok mais 2 ans?! (durée d'indemnisation du chômage).
Et puis la grossesse gémellaire (apprise au bout d'1 an de chômage) et la décision qu'il prenne le congé parental de 3 ans (il a vraiment pris goût à s'occuper de notre fils > il participait à ttes les sorties scolaires et l'avait à temps plein chaque mercredis et vacances). Moi j'appréhendais un peu car niveau entretien de l'appart c'était toujours le néant : je devais tout faire!
Il avançait même sans honte qu'il ne pouvait pas changer sur tous les plans, je lui en demandais trop.
Je lui demandais pas de devenir Cendrillon mais d'en faire un minimum comme par exemple faire la vaisselle du repas du midi, passer l'aspi de temps en temps, détendre le linge de temps en temps.
Déjà, 12 mois de cohabitation (mon congé mater) et ça a été assez hard
Notamment les 6 mois après la naissance.
Alors là : rebelotte. J'ai du TOUT gérer
J'étais verte, moi qui croyais qu'il avait changé.
Il ne s'occupait des filles que si vraiment il était obligé (déjà y'avait un progrès par rapport au 1er mais c'était du au fait qu'elles soient 2!). J'appréhendais ma reprise! Mais comment allait-il les gérer lui qui s'en occupait peu en continue pendant mon congé mater?
Ma reprise fut un soulagement pour moi mais le rythme a été dur. J'étais à 100% et sur 4 jours, mes horaires étaient lourds.
Et l'appart, toujours un champ de foire. Parfois, un repas de préparé, un sol aspiré... et fallait que je fasse des courbettes de remerciements. Mais également, à peine rentrée à 19h qu'il me refourguaient les 3 pour aller voir ses amis.
Bref, là, c'est même pas moi qu'avait une baisse de libido, il était toujours barrer quelque part.
Et puis notre déménagement pour une autre région (lui toujours en CP > jusqu'à mars 2014).
D'abord ça a mal commencé. Il s'est rapidement intégré dans le village notamment grâce au foot. Et du coup, il était absent tout le dimanche et de nombreux soirs par semaine (chez les uns, les autres et notamment au QG qu'est le bar-tabac-potin&co du village). D'un côté j'étais ravie pour lui, j'avais justement peur qu'il n'ai pas de vie sociale et le CP en plus, ça allait être hard (nous avons quitté familles et amis en déménageant à 500km).
Mais là, c'était moi qui me retrouvait isolée. A peine un pied à la maison, qu'il s'en allait "pour respirer" disait-il. Que j'avais intérêt à le comprendre, moi qui ne pouvait pas rester plus de 48h "à la maison". J'assume pleinement ne pas être compatible avec le fait d'être femme au foyer. Mais tout de même, il était culotté de balancer ça, genre "mère indigne".
Et l'entretien de la maison... une fois par mois ça lui prenait mais c'est tout.
J'ai trvaillé sur moi, me disant que j'étais trop exigeante. Mais y'avait des limites tout de même : linge, ménage, cuisine, vaisselle... je faisais tout.
Nous avons une mise au point en avril (mes parents nous ont offert 1 semaine en gîte) et depuis ça va bien mieux.
Il s'occupe davantage de la maison, sort moins (bon, ok la saison du foot est interrompue
) et me fait peu de réflexions.
Jusqu'à quand?
Bah ouai, t'es tellement habitiuée que tu te dis que ça va pas forcément durer cette situation sympa.
Et puis pour son histoire : parents divorcés quand il avait 20 ans mais père qui trompait depuis 10 ans sa femme, n'était là que quelques soirs dans la semaine. S'occupait pas du tout de la maison, peu des enfants. Bref, un modèle d'exemplarité