Un peu d'histoire pour mieux comprendre le présent
"Avec les Jeux Olympiques, les grecs ont inventé la compétition sportive… et dès le VIe siècle avant Jésus-Christ, les athlètes ont tenté de trouver des méthodes artificielles qui leur permettraient d’améliorer leurs performances. A cette époque où la chimie relevait du miracle, c’est vers les produits naturels que se tournaient les sportifs. Avec plus ou moins de succès.
Du lait maternel comme "carburant"Avec les Jeux Olympiques, et leurs fameuses et convoitées couronnes de lauriers, les Grecs ont donc inventé la triche dans le sport. Et ainsi, le dopage. Avant de recourir à une quelconque substance, on s’en remettait naturellement aux Dieux : sacrifices, prières, grigris ou potions magiques. Mais le "carburant" préféré des athlètes de l’époque était… le lait maternel. Nombreux étaient les sportifs qui, dans leur staff, comptaient de jeunes mères dont ils pouvaient avaler le lait avant chaque épreuve, sûrs que cela augmentait leurs performances. Une idée pas si saugrenue, le lait maternel étant truffé de substances anabolisantes.
Et à chaque discipline son produit dopant. Les sauteurs ne se nourrissaient que de viande de chèvre. Les lutteurs profitaient des bienfaits de la viande grasse de porc, espérant ainsi profiter de la légendaire résistance de l’animal. Et pour la puissance, c’est bien-sûr le taureau qui été plébiscité, notamment ses testicules. Enfin, le vin et l’hydromel complétaient le cocktail du parfait sportif grec.
Au Ier siècle avant J-C., Pline Le Jeune (ou selon les auteurs Pline l’Ancien) indique que les coureurs de fond de la Grèce Antique utilisaient des décoctions de Prele (Equisetum) pour se contracter la rate et prévenir les abandons lors des courses de longue durée.
Et comme aujourd’hui, les tricheurs sont punis. Le contrôle anti-dopage de l’époque consiste à
renifler l’haleine du sportif. Les fautifs sont punis d’une amende à laquelle s’ajoute une vie de honte publique.
Dans l’antiquité, les Grecs étaient loin d’être les seuls à chercher le moyen de doper leurs performances. Chaque civilisation avait ses plantes et ses animaux censés accroître forces physiques et sexuelles. Pour les Romains, c’était la feuille de sauge, réputée pour ses propriétés toniques. Pour les indigènes d’Amérique du sud, les feuilles de coca, et le kola en Afrique. Les Chinois, eux, s’en remettent au ginseng."