J'adore !
Bon les filles, faut que je vienne vider mon sac, ça va pas ce soir.
Cet aprèm, j'avais mon rdv à la mater d'Orange du neuvième mois. J'y suis allée un peu la fleur au fusil, ça se présentait comme une visite de routine avec la SF, la dernière avant l'accouchement.
J'arrive, elle me dit qu'on va aller faire la radio du bassin en premier. Je réponds que j'ai déjà dit le 20 décembre que je la refusais, j'ai accouché 2 fois par VB, je sais que ça passe, et j'ai pas envie d'irradier la tête de mon bébé pour le fun.
On continue la consult, elle regarde mes dernières analyses, puis vient le moment où elle me demande de me mettre à poil. OK pour le prélèvement pour le strepto B. Mais pour le TV, je lui demande à quoi ça sert. Elle me répond juste pour savoir l'état du col et l'engagement du bébé, histoire de pronostiquer. Je lui dis que je m'en tape un peu, et que les pronostics à 38 SA c'est pas très important pour moi. J'ai pas envie qu'on me trifouille et qu'on prenne le risque de déposer des germes si c'est juste pour ça. Elle dit OK, de toute façon elle n'a pas le droit de me forcer.
Après on part pour un monito, apparemment c'est l'usage là-bas à la dernière visite.
Soit. Elle m'allonge, me sangle....
Puis elle me laisse pour l'enregistrement. Et là je la vois revenir avec une gynéco en furie qui se met littéralement à m'aboyer dessus, pour qui je me prend de refuser une radio du bassin ? (ça fait juste un mois et demie que je l'ai refusée, il est un peu temps de s'en inquiéter...). Je lui répète mes raisons, elle me dit rupture utérine, blabla, je lui réponds que j'en suis très consciente et que c'est d'ailleurs bien la seule raison qui me fait être là aujourd'hui plutôt que chez moi à préparer un AAD.
- la dernière qui a eu votre discours elle a fait une rupture utérine (ah bon, comme par hasard
)
- et votre bébé il va mourir, et vous vous risquez une hémorragie massive
- et vous, comme vous croyez savoir mieux que nous, vous vous permettez de juger nos protocoles.
Je l'arrête et lui dis que si j'en suis là aujourd'hui c'est peut-être que justement il y a eu des abus par le passé, que manifestement elle n'avait pas lu mon projet de naissance où j'ai pris le soin de faire une grande introduction pour expliquer mon état d'esprit, que mon but n'était pas de me braquer mais de travailler en bonne intelligence avec eux.
Elle continue à s'enflammer :
- de toute façon si vous vous présentez quand c'est moi de garde je ne vous autorise pas la VB et je pars direct sur une césa
- et moi sans urgence vitale je ne vous autorise pas à m'ouvrir le ventre
- et bien j'appelerai l'administrateur judiciaire alors !
- j'ai déjà accouhé 2 fois par VB.
- mais c'était peut-être de la chance, peut-être que votre bassin est tout juste limite et que si c'est un bébé de 4 kilos cette fois ça passera pas ! (put*** mais t'as pas lu les échos, ce bébé sort juste d'un retard de croissance, t les ' d'avant sont des petits gabarits)
J'avais l'impression d'être chez les fous !
après discussion, elle a consenti à éventuellement envisager une VB si je veux bien aller faire une écho en urgence à Avignon jeudi (bien sûr, j'ai que ça à faire, et je suis sûre que l'échographe là-bas va apprécier aussi qu'on remette en cause ses estimations), et qu'ils discuteront de mon cas au staff vendredi pour prévenir tout le monde "que je suis une patiente pas comme les autres et peu coopérative".
Elle a conclu en disant "je suis médecin, laissez-moi faire de la médecine". J'avais envie de lui dire qu'elle n'avait rien compris, le médecin accompagne en premier, et peut-être il fait de la médecine si besoin, mais d'abord il regarde l'humain en face de lui.
Je suis ultra-dégoûtée.
Alors vos mater de bisounours, je sais pas où elles sont, mais moi je ne connais que des abattoirs à êtres humains
Depuis le début de ma grossesse, partout on me dit qu'on part sur une VB, et là, au dernier rdv, ça change?
Quand elles se sont cassées, j'étais tellement choquée et abasourdie par la violence et la soudaineté de l'échange que je pleurais doucement sur la table de monitoring, et je m'imaginais dans une semaine, en plein travail sans aucune ressource psychologique à subit une violence encore plus grande...les coups viennent de là où on ne les attend pas, quand on ne les attend pas.
Résultat, si je me mets en travail ces jours-ci, je ne sais même pas quoi faire, où aller....je me sens complètement paralysée. Et je flippe aussi, car à Avignon, on m'a dit OK pour la salle nature, mais je n'ai pas vu de gynéco là-bas, qui me dit que ça ne va pas faire pareil?