Mes notes sont manuscrites :p et je les ai laissées à l'école pour le partage d'infos pour les collègues qui étaient en classe.
Je peux adresser les notes tapées par mes collègues, volontiers. un MP avec un mail suffit.
Pour la partie publique (résumé de mémoire, du coup, et pour ce qui peut être d'importance en classe):
- Pour accompagner un autiste, il faut penser comme un autiste , comprendre comment lui réfléchit
- Un autiste apprend par imitation.
- Il contextualise tout, donc va réagir à une situation en puisant dans son "stock en mémoire" une situation similaire à ses yeux, ce qui ... n'est pas forcément adéquat.
- Il n'a pas accès au langage symbolique, ce qui amène à des incompréhensions lorsqu'un mot est polysémique; il n'a pas accès aux mots-étiquettes non plus (initialement; avec le temps, il apprend); il prend tout "au pied de la lettre".
- Du matériel doit être toujours utilisé pour la même chose (des formes de couleur pour travailler les couleur: ok ; si elles sont réutilisées pour travailler les formes, il y aura blocage)
- En raison de la contextualisation, il ne va pas comprendre de lui-même les implicites dans un texte, ni faire le lien d'un problème à un autre, d'une situation d'apprentissage à l'autre: il faut tout lui expliciter ("clarté cognitive" pour parler en pédagoxx ) ;
- Il va signaler "franco" les erreurs, typiquement d'orthographe, en classe - ne pas lui "en vouloir", il est particulièrement attentif aux détails, et risque de rester bloquer dessus, de toute façon.
- Il ne comprend pas les signaux corporels (type "j'en ai marre que tu me bassines avec ...." en levant les yeux au ciel ou en soupirant: il faut le lui dire)
- la persévération rassure; les rituels et stéréotypies aussi; les lui laisser tant qu'ils sont socialement acceptables, il en a besoin pour calmer ses angoisses
- vis à vis des crises d'angoisse:
-- anticiper au maximum les situations (préparer les changements, déjà; mais pas que...) pour en limiter le nombre
-- une fois la crise enclenchée: permettre à l'enfant de se rassurer, éventuellement quitter le groupe, puis revenir sur la crise (ce qui n'est pas facile car "c'est passé on n'en parle plus" ) pour décrypter/verbaliser avec lui le déclencheur, sa réaction, et pouvoir lui proposer une autre façon de réagir (augmentation du stock de réactions) -
particulièrement difficile, dans le cadre de la classe, je suppose... Il y a les 27 autres à faire fonctionner, et pas toujours des anges c'est là qu'un AVS "performant" est une aide particulièrement précieuse j'imagine -- Il ne trie pas les stimuli qui lui arrive, ce qui le distrait, et peut générer des angoisses
- Ses capacités sensorielles sont modifiées /norme, d'où angoisses
- Il a une motricité générale et fine altérées ("aristocrate dégénéré")
Le xxxpsyxxx a pris des exemples parmi des enfants jeunes, mais aussi des ados, qui suivent une scolarité au lycée et dans le supérieur.
De quoi se projeter!