Le décès d'un proche est l'un des événements les plus pénibles de la vie. Alors nos enfants....
Nous craignons tous la perte d'un être cher et les répercussions d'une telle perte dans notre vie. S'en remettre demande du temps et nous réagissons tous différemment.
Nous avons parfois besoin d'aide pour faire face aux changements qu'un tel événement suscite dans nos vies.
Prend toute l'aide que tu as besoin...
L'écriture, ma fille et ma psychiatre m'ont été d'une grande aide....
Mais ne culpabilise pas, pour avoir été enceinte récemment, moi aussi je le vivais avec énormément de difficulté... et très mal... Parfois je n'avais même pas la force d'y penser, je voulais pas, j'avais peur comme un rejet...Sauf quand je sentais  Appoline remuer dans mon ventre, je me concentrais que sur cela.... Court moment en positif mais j'y arrivais...

 Pour l'instant la peine te semble intolérable et c'est normal. C'est également normal d'éprouver des émotions intenses et de soudains changements d'humeur. Ces réactions sont légitimes et logiques suite à une perte.

Il faut du temps pour s'en remettre. Et je pense que l'on vie plutôt avec!!! Le deuil n'est pas une faiblesse mais bien une nécessité car si celui-ci est dans le dénie, je pense que l'on être encore plus mal, changer, ou pire encore.... L'affronter est dur oui, mais je pense nécessaire...
Le deuil nous aide à accepter l'absence de nos petits anges d'amour, pour ainsi par la suite nous permet également d'axer nos énergies vers l'avenir...... a chacune notre rythme !!!!!

Je te trouve pleins de courage
Viens nous écrire si cela est ton exutoire....
Et prends toutes l'aide que tu as besoin
Et oui Yasmina tu portes la vie... Et même si aujourd'hui ce n'est pas facile à accepter (car c'est la grossesse en elle même qui est dure... Car la notre ne s'est jamais achevée avec nos anges....) quand tu auras cette merveille dans tes bras, tu retrouveras le sourire....  Je viens de le vivre !!! Même si Paul et Maxime me manquent chaque jour....
Pleins d'ondes 

Comment te sens-tu?

Bravo pour ta grossesse.

Garde confiance en toi (plus facile a dire qu a faire) je sais mais je suis et passe encore par la.

Bise a toi et surtout zen et repos

Coucou les filles,

Un peu beaucoup absente ces temps ci... mais pas trop le moral.

A la première écho, ils ont détecter une megavessie de 8 mm sur mon bébé.
J'ai subit une biopsie du trophoblaste car les médecins hésitaient entre une trisomie et une anomalie mécanique.

Les premiers résultats du caryotype sont bons, on attend les derniers pour être certains.
Entre temps, pas d'écho donc encore l'attente.

Pas la peine de vous dire que l'intervention m'a rappelé celles de mes petites filles.

J'en ai marre, ne sais où donner de la tête car quand je pense à Y c'est Z qui va mal.
Je n'arrive plus à suivre...

Alors j'attends simplement.
La vie décide de vous donner ou de vous prendre votre joie de vivre.
L'impression que l'on ne contrôle pas grand chose finalement.

  plus de nouvelles dès que j'en ai.
Bisous les filles

Moi aussi je pense bien fort à toi....
Je t'envoie plein d'ondes positives pour toi et ce petit être
COURAGE car tu en as besoin
bisous

Arrive le moment où les dates ont un sens.

En octobre de l'année dernière, je découvrais ma grossesse gemellaire.
Le 27 octobre, je me faisais opérer du STT.
Et le 19 novembre j'accouchais de mes filles.
Elles devraient avoir un an, mais elles ne sont pas là...

Je suis malheureuse, je voudrais mes filles, je voudrais revenir en arrière... Je voudrais faire partie de ceux qui ont réussi à surmonter mais ce n'est pas mon cas.
Ma vie ne me convient en rien.

A chaque fois que je coiffe ma fille, je me dis que j'aurai dû avoir 3 filles à coiffer.
Quand je vois des jumeaux dans la rue, je me dis que... enfin, je ne me dis rien j'ai juste mal.
Je regrette de ne pas être forte, de ne pas aller les voir au cimetière.
Je pleure des fois, seule.

Bien sûr y'a personne avec qui en parler.
Le psy me parle de deuil, mais je n'ai pas envie. Je n'oublierai jamais.
Je ne peux pas tourner la page, ni arrêter d'imaginer ma vie avec elles.

Il y a des moments que je ne peux pas enlever de ma mémoire, et le pire c'est celui où j'ai dû repartir de la maternité sans enfants. J'ai dû les laisser à la morgue.

Je vais pas vous mentir, je me suis toujours demandé pourquoi moi ?
Pourquoi elles, pourquoi toujours moi ?? Je suis sûre que je suis une bonne mère alors pourquoi ?

Je n'ai pas de réponse. Je ne prie plus pas par colère, mais parce que je ne vois pas quoi demander, quoi vouloir. Mes filles, c'était la seule chose que je voulais vraiment... Mais c'est terminé pour toujours alors quoi faire ?

Je ne sais pas. Je continue de vivre voilà tout.
Sans amies, sans amour, sans envies.

Je suis contente et fière et pleine d'amour sans mes enfants.
Mais je n'arrive pas à parler de ma peine, ^même avec le psy et ma mère.
J'ai peur d'étaler ma peine, je suis celle qui a toujours été si forte et si tenace, qui allait toujours de l'avant.
J'ai l'impression qu'il ne reste pas grand chose de moi et il n'y rien à dire de plus.

Bon je reviendrai quand j'aurai plus le moral je crois.
Bisous à toute

Voilà on y est, les dates prennent un sens.

Je pleure parce que je suis à 21 SA aujourd'hui, et que pour mes filles tout s'est arrêté là, sans plus.
Je pleure parce que je me rend compte que je ne peux plus rien faire, si ce n'est compter les années qui passent.
Et moi, je reste sans réponse.

A 21 SA, mes filles sont nées à 8h19 et 8h21. Le monde a continué de tourner. Mais personne n'a remarqué que moi j'étais brisée. J'ai tellement de peine, je me sens si seule.
Il a fallu continuer alors je l'ai fait, j'ai arrêté de pleurer, d'y penser et je me suis consacrée à mes enfants.

Mais j'ai encore plus mal... Mal de n'avoir pas dit que ça n'allait pas.
Je me rend compte que je ne voulais pas perturber mes enfants, mettre mal à l'aise ma famille ou encore mon mari qui n'en parle jamais. J'ai pris des précautions avec des gens qui n'ont pas cherché à me ménager, à me protéger ou juste être là pour moi.

J'en arrive à me demander ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie. J'ai l'impression d'avoir cesser d'aimer... Pas le goût au boulot, plus d'amour ni d'affection depuis longtemps avec mon mari.

Y'a pas de réponse. Peut être qu'en même temps je n'en cherche pas, peut être que j'ai juste envie pour une fois d'être malheureuse, arrêter de me dire quels que soit les coups que ce n'est pas grave pour continuer.

Sauf que maintenant je ne sais pas où aller, après quoi courir. J'essaye d'être une bonne mère pour mes enfants présents et j'attends... Un jour viendra surement où j'aurai encore envie...