l'avs, je savais pas ce que c'était, mais je vois que mattmalou a répondu

ben dis donc, tu leur as foutu la trouille

c'est une super nouvelle, suis contente, dis nous quand ça se met en place

Merci de demander
En fait on est sur un autre projet de livre, sur l'allaitement des multiples.

Coucou bonjour !

Bon, j'ai besoin de parler de moi, alors je me dis que ce fil doit être le bon . Et que si vous y passez, c'est que vous avez un peu d'intérêt pour ma petite personne... et j'ai bien rdv avec la psy, mais c'est demain, et demain c'est encore tellement loin... donc je me lâche ici .

J'en ai déjà parlé à droite à gauche sur le fofo ces dernières semaines, mais je ne suis pas très présente, en fait, parce que pour la première fois de ma vie, je m'occupe de MOI ! Tout a commencé par la lecture d'un article qui m'a menée à l'achat d'un livre qui a radicalement changé ma vie. Enfin pour l'instant le changement se fait surtout dans ma tête, mais le reste suit et suivra petit à petit.

Dans ce livre, j'ai appris comment je fonctionne, j'ai découvert tout sur moi-même. J'ai compris pourquoi sans arrêt me reviennent des souvenirs de moments dans lesquels je me suis sentie mal à l'aise, ou coupable, ou hors sujet. J'ai compris pourquoi si souvent je me suis sentie agressée par des gens desquels je n'attendais pas d'attaque, simplement parce que je n'avais rien contre eux. J'ai compris simplement que mon fonctionnement est différent de celui de la plupart des gens. Enfin je finis par croire que c'est ça, en tout cas. Je ne le sais pas avec certitude, et je ne le saurai que quand j'aurai passé ces fichus tests qui me font si peur.
Enfin bon, j'ai déjà fait des progrès, il y a quelques jours encore je disais que je ne voulais pas les passer, maintenant j'arrive à l'envisager !

Ben oui, satané manque de confiance en moi et en mes capacités  . En fait, il s'est passé quelques petites choses ces derniers temps qui m'ont aidée à trouver ce début de chemin vers la confiance en moi. D'abord, j'ai toujours été persuadée de ne pas savoir chanter. Ca me vient, je m'en souviens très bien, d'une réflexion de ma tante un jour où j'avais 5 ou 6 ans : "oulala, mais tu chantes faux !"... Ma mère était persuadée de chanter faux aussi. Donc pour moi, j'ai toujours chanté faux. Et puis il y a quelques mois, j'ai sauté le pas, j'ai fait un stage sur la voix avec une chanteuse que je connais un peu. A la fin, elle m'a dit que non je ne chante pas faux, même juste, mais que j'avais plus un souci avec le rythme, et aussi qu'elle avait trouvé ça beau de me voir sortir de moi-même au cour de cette journée de stage.
Donc depuis je crois que je suis capable de chanter juste

Autre anecdote, c'était hier. J'ai laissé mes enfants à leur papa pour aller à un atelier d'écriture, chose que je ne fais jamais (sauf le fameux stage sur la voix). Nous étions onze dont un auteur qui a publié plusieurs ouvrages chez de grands éditeurs. Une journée où nous avons écrit un seul texte de quelques pages que nous avons ensuite lu devant tout le monde. Chaque texte a ensuite été décortiqué par le Monsieur, et chacun pouvait donner son avis. Il y avait de jolies choses, d'autres dans lesquelles je n'ai absolument pas pu entrer. Et quand j'ai lu mon premier texte (j'en avais 5), il a été scotché, estomaqué, c'était comme magique. Quand j'ai eu fini de lire les quatre autres, il m'a demandé si j'écrivais déjà, mais en fait... non pas vraiment. Parce que j'ai écrit une nouvelle une fois, mes plus proches amis m'ont vivement encouragée à continuer, et puis pas de réponse d'autres personnes, aucune chance à un concours tenté comme ça... donc j'ai abandonné, par peur de la médiocrité.

Quand j'étais ado, j'écrivais de la poésie. Je ne voyais l'art que dans la poésie. Pour moi, la prose était un art mineur. Et puis, j'ai évolué, me suis mise à apprécier le roman... mais j'ai placé la barre tellement haute que je pourrais jamais m'en approcher. Plutôt que de ne pas arriver à la cheville de Balzac, Molière, Maupassant, Zweig... j'ai préféré ne rien écrire. Alors ça fait des années que je me cantonne à écrire... des petites choses. Des articles à droite à gauche, des messages sur le fofo (ben oui, c'est aussi de l'écriture ), le petit journal de notre famille... Il y a eu ce projet de livre sur l'allaitement, j'avais une envie folle de le voir aboutir... et puis ben non.

Donc voilà... maintenant que je commence à comprendre tout ça, tout ce qui me freine, tout ce qui m'empêche d'avancer, je vais essayer de faire ce qui est à ma portée pour que ça change.

Je reviens.

Bon, en fait je commence par la fin, par raconter ce que la prise de conscience va changer dans ma vie, mais les pensées se bousculent tellement dans ma tête que je ne sais plus par quel bout commencer pour en parler

Ma vie, tiens !
Quand j'étais gamine, j'adorais l'école. J'ai appris à lire toute seule en GS, je réclamais sans arrêt des devoirs en CP, je voulais que ça avance vite. J'avais toujours fini la première, j'en redemandais.J'aimais les maths et le français tout autant.  Je n'ai jamais appris une leçon en primaire, l'orthographe et la grammaire me venaient naturellement.
En 5è, j'ai eu une prof de maths tellement zarbi qu'elle m'a dégoûtée des maths, j'ai arrêté d'en faire. Je faisais ce que j'arrivais à faire toute seule, ou sinon je recopiais sur ma voisine avec laquelle j'avais un deal : elle faisait les matières scientifiques, moi les matières littéraires. Oui mais en 1è, terminé le deal, elle était en S, moi en littéraire ! Alors j'ai refait des maths, j'ai eu 17 au bac. Pour la préparation du concours de prof des écoles, j'ai appris le programme de maths du CP à la 3è en un mois. Et j'ai même eu une bonne note.
Mais tout ça ne m'a jamais paru "différent"  

Quand je suis partie en Allemagne, j'avais des notions de grammaire allemande très pointues parce que j'avais une prof pour qui la grammaire était la base de tout. Mais je n'avais jamais appris de vocabulaire, ça me saoulait. En un an à Berlin, j'ai appris à parler couramment l'allemand. Je le parle quasiment sans accent, encore aujourd'hui. Mes copines me demandent comment je fais, vu que je n'ai plus de contacts avec l'Allemagne depuis 10 ans. Ben en fait, je passe mon temps à traduire du français vers l'allemand dans ma tête  . Je sais, c'est bizarre  .

Aujourd'hui que je suis consciente de ça, j'ai très envie de changer les choses. Pas tout, hein .
J'ai envie de changer de métier. J'adorerais être infographiste, mais je ne sais pas dessiner. Enfin non, plutôt : j'ai toujours cru que je ne savais pas dessiner. Aujourd'hui, je me demande si on peut aussi apprendre à dessiner .
Un infographiste travaille seul, et ça, c'est juste ce qu'il me faut. Je n'arrive pas à travailler aec des adultes, et dans mon métier, il y en a tellement... je me prends des coups de droite et de gauche sans arrêt, je n'arrive pas à faire avec !
Un infographiste crée, et j'ai besoin de ça, de créer, c'est le moteur de ma vie.
Et puis un infographiste travaille avec l'outil informatique, j'aime ça .

Ou alors traductrice, ça je sais faire déjà. Peut être que je devrais fouiller dans cette voie aussi, j'adore ça. Un travail de triturage de méninge seule face à mon ordi : waouh, le pied total (oui oui, je sais, tout le monde ne le ressent pas pareil, mais bon, là je parle de moi et rien que de moi )... En fait le moment de ma vie où j'ai pris le plus mon pied, où j'ai un peu décollé du sol tellement je me sentais portée par mes pensées, tellement je me sentais enrichie par ce que je faisais, c'est pendant les quelques mois où j'ai disséqué des enregistrements de jeunes bilingues pour analyser leur façon de parler et rapprocher ce comportement linguistique de leur identité d'ado bilingue. C'était mon mémoire de fin d'études, que j'ai rédigé en allemand en trois mois alors que j'en avais six à disposition. C'était l'extase ! Bon après, il y a eu les examens écrits, très bien, et puis les oraux....... la dégringolade. Je m'étais préparée autant que je pouvais, mais j'ai perdu toute confiance en moi face aux examinateurs, la honte totale face à chacun de mes profs pour mes trois oraux.

Ma note finale a été assez bonne quand même pour que je puisse envisager le doctorat, je l'ai commencé, et puis...... j'ai fait le choix d'arrêter pour me consacrer à mon couple.

Aujourd'hui, je ne regrette pas tous ces choix de vie que j'ai faits, ils étaient adaptés aux circonstances. Mais maintenant... je ne peux pas dire "maintenant que je sais", parce que je ne sais pas, je ne fais que supputer, envisager, trouver plausible... donc maintenant en tout cas j'envisage la vie complètement différemment. Il est temps, j'aurai quarante ans cet été !

Allez, je continue le fil de mes pensées. Je m'ouvre à vous, ici, là, comme ça, vous allez vous dire "mais elle a pas d'amis dans la vraie vie, celle-là ". Ben si, en fait.

Une par exemple à qui j'en ai parlé longuement ce matin, et qui à mon avis devrait lire ce fameux livre .
D'autres à qui j'en ai parlé hier soir et qui m'ont répondu "ah ben ça y est, tu commences à comprendre !"  .

Mais bon, raconter tout ça, je sais pas faire, j'ai besoin d'écrire les choses. Tant qu'elles ne sont pas écrites, elles se chamboulent dans ma tête, c'est le chaos des idées ! Et à l'oral ça donne des trucs à moitié finis, comme pour mes oraux de fin d'études  .

J'aurais adoré en parler à ma mère. En y pensant aujourd'hui, je crois comprendre toute sa vie, elle qui n'en a sûrement jamais rien su, rien supputé ! Pffffff..... quel dommage, quel gâchis !

Bon, il y a bien d'autres personnes auxquelles je pense, notamment sur ce fofo, quelques lectrices de ce fil, par exemple... ben oui, quand on a un ou des enfants précoces... paraît que c'est génétique, ces choses-là !

Pfiou, tu me fais pleurer, toi 

 
Merci

Et bien moi qui pensais revenir lire si le stock de confiture de fraises avait diminué, j'en ai pris plein les mirettes et je ne suis pas déçue du voyage !

Je t'aime beaucoup joseth (je ne mets pas ton vrai prénom mais lis le à la place de ton pseudo), je suis heureuse que tu sentes en toi toute la richesse que nous évoquons lorsque nous parlons de toi (ici, dans ma maison  )...et je suis contente que nos ventres aient grossis ensemble ! Quelle chance j'ai t'avoir aussi dans ma vraie vie ! 

Ah mais j'ai pas dit qu'il était pas vivant! Juste que je l'avais pas vu!