je venais lire de vos nouvelles et vous envoyer plein de bisous à tous 

Coucou,

Je suis toujours en france !!!

Je suis contente de constater que vous allez de l'avant.

Quand aux autres, n'hesitez à leur dire, ce qui ne vous convient pas dans leur comportement.
Que vous n'avez pas besoin de ca et que vous ne voulez pas que ca ce passe comme ca.
C'est d'ailleurs souvent pas la peine de s'ennerver, en parler calmement mais fermement souvent suffit...

Puis il y aura toujours des gens qui n'en feront qu'a leur tete, il ne vaut mieux pas s'en préocuper, sa simplifie l'existence.

Je vous fais pleins de 

Jérôme,
je voulais vous assurer à Mélanie et toi de toute ma sympathie, et faire un gros calin aux petits anges qui vous manquent tant.

Je n'ai pas eu trop le temps de papoter sérieusement sur le forum mais j'avais suivi votre histoire d'un peu loin.

Vous entrez sur le chemin du deuil avec ta compagne, et c'est très difficile, car on avance de 3 pas et on recule de 2.

Je vois que tu as le soutien du forum, magnifique exutoire + le boulot.
c'est bien que Mélanie soit partie chez sa mère aussi dès qu'elle en a eu envie.
qu'elle n'hésite pas à mettre ses sentiments sur le papier.
J'avais également fait une boite à souvenir et ça m'avait beaucoup apaisée après l'IMG de mon petit Simon. de même que regarder les photos qu'on avait fait le jour de l'accouchement et le jour de la mise en bière.
A l'époque je ne me séparais pas de ces quelques photos imprimées sur du papier.
Aujourd'hui deux années ont passé, mon coeur brisé de maman s'est apaisé, le temps, quoiqu'on en dise radoucit la douleur, je voulais te faire passer ce message pour la maman au coeur brisé qu'est Mélanie.

et aussi te dire que c'est probablement ton rôle de tenir bon lorsqu'elle a et aura des moments de doutes. As t-on bien fait ? n'auraient-ils pas pu aller bien ? les médecins ne se sont-ils pas trompés ?
autant de questions et de doutes qui nous rongent.
Personnellement, c'est de parler qui m'a fait du bien, et de faire sortir ces questions pour ne pas qu'elles me rongent de l'intérieur.

j'ai aussi eu une boulimie de livres sur le deuil périnatal. Romans, essais, actes de colloques, docs scientifiques. Tout y est passé et je me suis fait une culture bien large sur le sujet.
Je pense que j'avais besoin de faire le tour de la question, de lire tout ça, de m'en imprégner pendant mon congé mater, pour mieux pouvoir "oublier" après.
évidemment c'est très personnel, mais si ça peut vous servir.

voilà un petit témoignage, n'hésite pas si tu as besoin de qqch.

suzy

Bonsoir Jérôme,

j'ai également suivi comme je pouvais du lieu où j'étais pendant 1 mois et demi. Il s'est passé beaucoup de choses depuis la dernière fois que j'ai écris ici. J'aurais bien voulu intervenir, je ne sais pas si tu as vu mon mp de réponse...  

Je trouve que tu te débrouilles très bien Jérôme, tu m'impressionnes car c'est rare que des papas s'expriment sur le forum, mais plus rare encore des pères qui partagent leur deuil.
On m'a souvent dit que les hommes vivaient les choses autrement, qu'ils ne s'exprimaient pas beaucoup et qu'il fallait les aider pour cela. Ce qui était vrai pour le miens. Si je ne le poussais pas doucement à parler, parfois même à essayer de trouver les mots à sa place, (en jouant aux devinettes!) tellement il était bloqué, eh bien je crois qu'il n'aurait jamais soufflé mot et ce serait sorti autrement... Au final nous avons trouvé comment faire notre deuil tout les deux, chacun à sa manière. Il a été un très gros soutien pour moi. Il en a supporté des choses et pris en charge des responsabilités... La plus part du temps je n'allais pas bien et lui assurait, et puis quand j'allais mieux, il pouvait souffler et se relâcher un peu à son tour.

Parfois on croit aller mieux et paf ça nous rattrape.

En tous cas cela n'est jamais resté figé, on n'est jamais resté bloqué sur une situation. Ni à pleurer toujours, ni à prendre des distances avec la douleur... On a vécu au grès des sentiments, en se protégeant des autres aussi. Quand la perte de notre fille devenait un tabou,quand personne n'osait plus en parler mais que l'air était chargé et lourd pour nous, on signalait simplement que nous étions toujours en deuil et puis ça s'arrêtait là, mais qu'est-ce que cela pouvait soulager!

Alors je trouve sincèrement que ce que tu fais c'est super pour toi, pour Mélanie, pour Julien, et pour le souvenir que vous allez garder de vos garçons.  

Voilà pour finir ce soir, comme Suzy, je dirais que le temps fait son effet, la perte et la douleur sont toujours là, mais tout devient différent...

Je te souhaite une bonne semaine. Je repasserai par là. Il y a d'autres sujets sur lesquels j'aimerais intervenir.

Bonne soirée  et    

la B.

Bonsoir suzy78,
je serai intéressée par tes nombreuses lectures sur le sujet : peux -tu m'envoyer en MP les références de tes divers documents?
d'avance, merci à toi...

Caroline

non aucun coup de fil, la soeur de la voisine pour l'instant je laisse tombé mais qui sait un jour ça sortira 
 

Je pense que Jules comprend qu'il s'est passé qq chose mais il lui manque des mots, des informations, un détail qu'il a du mal à intégrer.
Je pense que oui, une tierce personne lui ferait du bien. Il n'est pas trop petit. Il ne faut pas grand chose pour l'aider à accepter ce qui s'est passé. Prend contact et assez rapidement. Il est petit, il ne faut pas qu'il grandisse avec ce deuil non fait.

Que lui répond Mélanie dans ces moments là ?
Et à l'école, son comportement a-t-il changé ?

Essayez d'en rediscuter avec lui, avec des mots tout simple.
A 3 ans, un enfant n'a pas le concept de la mort. Pour lui, être mort, c'est être absent. Absent mais revenir. Ce n'est pas évident pour lui de comprendre.