Pilar
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« Répondre #29 le: 10 Septembre 2009 à 13:51:17 » |
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Bonjour Mimie,
La infection du placenta ça me parle, malheureusement... J'ai perdu mes jumelles, Ines et Sofia, à 20 SA et 4 jours, le 24 août 2009, donc peu de temps après toi. L'année dernière, le 5 novembre 2008 j'avais déjà perdu ma petite Eva-Aurore, à 22 SA.
Pour Eva-Aurore, j'ai eu des saignements un jour, suivis de contractions, de plus en plus douloureuses et rapprochées. Deux jours après, Eva-Aurore était née, sans vie. L'expulsion s'est produite toute seule, sans difficultés. Résultat de l'autopsie: bébé était bien formé, une infection du placenta aurait provoqué l'accouchement prématuré. Mais quelle sorte d'infection? On ne sais pas.
Pour mes jumelles, un jour j'ai eu des saignements, aussi des contractions, mais je sentais bien que ce n'étaient pas de contractions de travail, comme l'année dernière, donc j'avais encore de l'espoir. J'ai été hospitalisée, pendant 2 semaines. Pendant ce temps j'avais encore quelques saignements (les médecins disaient parce que j'avais un col fragile) et quelques contractions, mais de moins en moins. Les médecins voulaient me faire partir très prochainement de l'hôpital. Mais une nuit, sans douleur, sans contractions, sans saignements, j'ai perdu le liquide amniotique de Inés (placée plus bas) et là la sage femme m'a annoncé que tout était perdu, que je ne pourrais pas garder mes bébés.
Maintenant j'attends le résultat de l'analyse des placentas, mais je n'y crois pas trop. La première fois on n'as pas trouvé ce qui a causé la infection. J'ai peur que cette fois-ci on ne la trouve pas non plus.
C'est bien que tu saches l'origine de la infection: parce que cela t'aidera à "comprendre" et parce que on pourra mettre des choses en place pour éviter que ceci se reproduise lors d'une prochaine grossesse. Mais cela n'empêche pas la souffrance, je sais.
Plus avancée est la grossesse, plus dur ça doit être d'accepter la perte d'un enfant. Moi, je n'ai jamais vu les miennes vivantes et pourtant les avoir perdues c'est un vrai déchirement. Toi, tu as eu le temps d'avoir de l'espoir, c'est une perte très brutale et j'imagine comment la douleur doit être grande. Il n'y a pas de mots qui puissent soulager ta douleur, mais saches que si tu as besoin d'en parler tu peux m'écrire. Moi, j'ai ressenti aujourd'hui le besoin d'en parler et je suis venue ici...
Je t'embrasse fort, fort, fort.
PILAR
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